Dans notre numéro précédent déjà, nous exprimions, dans la perspective des élections municipales du 5 novembre 2017, notre préférence et notre soutien à l’administration en place à Montréal formée depuis 2013 (et largement renforcée depuis) par l’Équipe Denis Coderre pour Montréal.
Nous appuyant sur les points de vue exprimés par différentes personnalités, dont l’homme d’affaires qui rappelait notamment le fait que «l’économie et le sentiment de confiance à Montréal (…) sont à des niveaux très élevés (et on même atteint) un sommet depuis 40 ans ! » nous développions un argumentaire qui, trois semaines et deux sondages plus tard, garde toute sa pertinence et qu’il faut certainement relire avant (si cela n’a pas été fait par anticipation le 29 octobre dernier) d’aller voter.
Un bilan
(…) Pour ce scrutin du 5 novembre prochain, comme nous le faisons depuis 2003, quels que soient les choix et avis personnels des membres de notre équipe, notre premier réflexe a été de faire campagne auprès de nos lecteurs pour qu’ils exercent leur droits citoyens (s’inscrire sur les listes électorales puis aller voter le moment venu) et les éclairer dans leurs choix ultérieurs en assurant une couverture honnête et équilibrée des campagnes électorales de tous les partis municipaux en lice.
Cette fois, nous allons afficher notre choix : Nous allons soutenir Équipe Denis Coderre.
Et pour bien d’autres raisons encore que celles – certes fondées – qu’a si bien exposé Mitch Garber.
Revenons au mois de novembre 2013.
Dans sa campagne, Denis Coderre s’engageait à mettre en place 176 mesures, touchant 9 grands enjeux.
Quatre années plus tard, qu’en est-il? 108 des 176 mesures annoncées ont été soit réalisées soit en cours de réalisation.
Une analyse plus fine permet également de constater que les 67 mesures promises et non réalisées ne l’ont pas été parce que, en l’état du cadre normatif régissant l’action municipale, elles ne pouvaient pas l’être.
Fin politicien, Denis Coderre – on s’en rend compte en relisant ses discours de la campagne 2013 – en avait d’ailleurs annoncé une réalisation différée, subordonnée à des changements de nature législative notamment. Et c’est pourquoi on les retrouve inscrite aujourd’hui au programme de son quadriennat à venir, soulignées par le slogan «Ensemble, continuons le travail».
Un second souffle
Car désormais, les retombées de la relance économique, celles du «blitz» de travaux de ces deux dernières années qui réduit des contraintes sévères à l’action municipale, les progrès enregistrés en matière de gouvernance et de transparence, le statut de Métropole et la latitude d’action élargie qu’il accorde à la Ville; ceci joint au fait que toute administration, quelle qu’elle soit, est généralement plus performante dans un second que dans un premier mandat; tout cela fait que
- – Nous sommes convaincus que la dynamique engagée va se poursuivre sinon se renforcer,
- – Nous sommes désormais en mesure, comme citoyens, d’avoir non plus des attentes mais des exigences ; que face à nos élus nous pouvons demander plus, placer la barre plus haut, ne plus revendiquer seulement la maintenance d’une infrastructure vieillissante, mais des réalisations nouvelles,
- – Exiger aussi que la Ville se comporte en leader dans des questions sociales complexes telles que la promotion de l’emploi, la lutte contre l’exclusion et la discrimination, l’éducation et la santé etc.
Pour une opposition efficiente
Il ne faut cependant pas prendre cet engagement pour un blanc-seing. C’est bien plus un mandat à la réalisation duquel Atlas Media sera d’autant plus attentif que sa confiance aujourd’hui est grande.
Profitons-en aussi pour dire que cette confiance ne signifie pas une quelconque défiance où de manque de respect à l’encontre des adversaires d’Équipe Denis Coderre.
Projet Montréal et sa cheffe Valérie Plante, Coalition Montréal et Jean Fortier (qui s’est depuis rangé derrière Mme Plante, comme il s’était rangé derrière Mme Joly en 2013), tout comme Vrai Changement pour Montréal et Justine McIntyre ont droit à toute notre estime et sont nos partenaires en citoyenneté et seront à l’occasion – s’ils acceptent – nos partenaires en exigence vis-à-vis de la Ville.
Cette prise de position n’a, évidemment, pas été du goût de tout le monde. C’est normal. Ce qui l’est moins, c’est que les réactions négatives n’ont pas été celles que l’on attendait. Comme nous argumentons notre choix, nous exception des réponses sur le contenu. Pas sur la forme, ni sur de supposés principes obligatoires et irréfragables de neutralité journalistique. Et cela d’autant plus que, hormis l’éditorial, le contenu du journal n’a occulté aucun des partis en lice, avec bien sûr cette limite que le volume d’informations disponibles et accessible n’était pas égal pour tous.
Cela dit, les mêmes raisons provoquant les mêmes effets, nous réitérons ici notre soutien à Équipe Denis Coderre pour Montréal; précisons toutefois que notre position ne signifie en aucun cas une tentative d’influencer quiconque parmi nos lecteurs ne partage pas ce point de vue.
PS : Sur le rôle et les prises de position des média en période électorale, nous vous renvoyons au point de vue de notre confrère François Cardinal, Éditorialiste en chef de La Presse qui, comme nous (une semaine plus tard) appelle à «Un deuxième mandat pour Denis Coderre»
Abdelghani Dades (Édito Atlas.Mtl 2 novembre 2017)