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Les artistes qui montent. Abdel Kadiri à la rencontre du public

Abdel Kadiri

Abdel Kadiri

Né à Meknès (Maroc) en 1981, Abdel Kadiri est un auteur compositeur qui a su se démarquer en adaptant des textes en «darija» (arabe parlé marocain) à des musiques House sans que le mélange soit indigeste.

Ce talent il l’a développé très jeune. Cadet d’une famille de mélomanes, il a dès son enfance démontré des qualités que son frère Bader, musicien et instrumentiste confirmé, n’a pas manqué de remarquer et d’aider à développer en mettant en vedette le tout jeune Abdel dans des prestations artistiques, lors de différentes fêtes et célébrations privées.

Fort d’une notoriété certaine dans sa ville natale, Abdel décide alors de se lancer dans le monde des arts. Il choisit de le faire en se donnant une formation académique qu’il accomplit avec succès à l’institution The Audio Recording Academy au Canada.

Et c’est à Montréal qu’il commence à donner un aperçu de ses capacités; d’abord comme réalisateur artistique pour différents artistes de la place.

Parallèlement, il réalise ses propres clips et albums, parmi lesquels,

  • – «Soukaina»  (2012)
  • – «Ya dalem»  (2013)
  • – «J’en ais marre»  (2013)
  • – «Bouhatia»  (2014)
  • – «Moulat lkhimar»  (2015)
  • – «Je te souhaite…» (2016)
  • – «Beslama»  (2016)

Abdel travaille actuellement sur un huitième album dont le titre provisoire est «FBI». Il animera également différentes célébrations d’ici la fin de l’année 2016 à Montréal, dans des premiers contacts directs avec le public et la scène.

Nous l’avons rencontré à Montréal. Entretien.

Atlas.Mtl : Abdel Kadiri, depuis quand travaillez-vous pour votre propre compte?

Abdel Kadiri : Au début des années 2000, comme technicien, je travaillais à enregistrer les travaux de nombreux artistes au Maroc. Dans mes moments libres, j’enregistrais ma propre voix, puis mes propres compositions; comme ça, pour le «fun»…

Des amis ont entendu par hasard un de ces essais, ils ont aimé ma voix et m’ont encouragé à travailler pour mon propre compte. Je me souviens encore avec émotion de la première chanson; elle m’a semblé receler beaucoup de fraicheur et quelques inventions musicales. C’est d’ailleurs resté ma chanson fétiche. Et depuis, je produis mes propres créations.

L’orientation vers une carrière artistique n’est cependant pas venue seule?

Oui. Mon frère Bader est musicien. Il a travaillé avec beaucoup de grands artistes dont  Bilal, Reda Taliani, Zahouania, Hajib, Stati …

Tout jeune, chaque fois que je l’écoutais jouer du piano ou que je le voyais dans ses prestations télévisées, je me disais «Je veux faire comme lui; je veux être un artiste».

abdel-kadiri-2Vous y êtes presque; mais quels sont les défis que vous voulez relever?

Je veux faire au Canada ce que Khaled à fait en France : amener des gens de toutes autres cultures à écouter et aimer la musique arabe. Je sais que ça va être très dur, mais je travaille dur. Jusqu’à présent je n’ais chanté qu’en arabe, mais bientôt je ferais un single en langue française sur une musique arabe.

Quelle est la part du pays d’origine, le Maroc, dans ce parcours?

Je n’ais encore jamais eu la chance de me produire au Maroc. Mais j’y songe sérieusement; et je pense que cela va pouvoir se faire bientôt…

La scène marocaine peut-elle t’offrir les opportunités que tu cherche?

La chanson marocaine va bien; la preuve en est que, au Moyen Orient par exemple, on écoute notre musique et on commence à chanter avec notre accent. Mais cela ne veut pas dire que nous n’avons pas quelques problèmes…

Tes artistes marocains favoris?

Mes favoris sont Saad Lamjarred, Hatim Ammor, Hoda Saad, Douzi …

Et dans la chanson internationale?

Rihana, parce qu’elle prouve tout les jours que des chansons simples peuvent devenir de grands succès; Céline Dion pour son immense talent; Fayrouz et l’artiste russe Vitas; Khaled et Mami. Surtout Khaled; depuis mon enfance je rêve de chanter avec lui.

Comment pourras-tu prendre rang parmi tous ces gens?

Je n’y pense pas. Sérieusement, je fais encore aujourd’hui dans la chanson légère. Il y en a même qui sont carrément drôles comme «bouhatia» (la maligne) ou «kyd nssa» (ruses de femmes).

abdel-kadiri-3Mais tout cela reste très réaliste…

Ce n’est pas autobiographique, je peux vous l’assurer. Sauf peut-être une chanson, celle qui raconte une histoire vraie vécue par mon père.

Sur quoi travailles-tu en ce moment?

je travaille beaucoup à un nouveau single (FBI) qui portera le titre de FBI. Je suis aidé par deux grands producteurs marocains Rachid Mohamed Ali et Bader Kadiri. Ça sera encore une  chanson drôle. Une chanson est en chantier avec un artiste de Marrakech Raibn; et en français, il y a deux projets en cours, le premier avec DJ Bachir et le second avec Lucile, une artiste francophone. Mais avant cela, je donne un premier spectacle à Montréal le 31 décembre. Pour montrer enfin au grand public ce que suis capable de faire…

Atlas.Mtl

 

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