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Contre le désespoir. Impliquez- vous !

Contre le désespoir. Impliquez- vous ! Au moment d’écrire ces lignes, beaucoup de sujets sur la table. Les budgets fédéral et du Québec et ce qu’ils nous réservent pour l’année 2016; les incursions de représentants d’extrêmes droites européennes – la présidente du FN Français et le chef de Pegida Royaume Uni – qui ne renoncent pas à nous convertir à leurs discutables idéaux xénophobes; la Semaine d’Action Contre le Racisme. Mais aussi des thèmes moins conflictuels, la Journée Internationale du bonheur, l’opération Une heure pour la Terre. Et tous les tenants, aboutissants, intérêts et implications de ces faits et actes.

Mais c’est l’actualité, brûlante et brutale qui a fini par s’imposer.

Les attentats de Bruxelles, qui, après la Turquie, la Tunisie, le Mali, la Côte d’ivoire, le Kenya, le Nigeria, le Burkina Faso et à peine plus loin dans la mémoire, la France, dans cette litanie de drames injustes ajoute Bruxelles à son sinistre chapelet de sang et de larmes.

Et qui ont imposé les questions, désormais récurrentes : Que dire et quoi écrire face à l’horreur? De quels qualificatifs user pour condamner, humainement, des actes inhumains? Comment exprimer le refus du terrorisme, aveugle, sourd à la raison et détonnant qui représente seulement l’horreur, l’horreur absolue?

C’est en effet dans la capitale Belge que l’horreur à frappé cette fois. Trois explosions; deux à l’aéroport Zaventeem et une dans une station populeuse du métro, à des heures de pointes pour faire plus de mal; et des centaines de morts et de blessés : 14 tués et 92 blessés à l’aéroport, 20 décès et 106 personnes déchirées dans leur corps dans le métro.

Mais surtout une onde de choc qui traverse les esprits et bouleverse les âmes de toute l’humanité.

Comment dire l’horreur?

Aussitôt connue la nouvelle de l’attentat, une vague de condamnation universelle à pris naissance. De Paris à Ottawa en passant par Québec, personne dans la classe politique, ne trouve de mots assez durs pour dire la réprobation – qui est la notre à tous – face à ce cauchemar dont on ne parvient plus à se réveiller.

Mais jusqu’à quand devrons-nous souffrir et nous réfugier dans l’exutoire des mots et des slogans? Jusqu’à quand continuera-t-on, après chaque drame de nous réfugier dans des «Plus jamais ça!», des «Assez!» et des «Basta!» qui ne nous soulagent même plus de nos tourments?

Qu’est-ce qui pourra stopper ce cours de violence et de haine? Que faire pour que cela cesse? Quoi faire pour que des gens qui n’ont pour tort que de chercher à vivre et, par leurs petites tâches quotidiennes, régulièrement effectuées, font plus pour l’humanité que n’importe quel grand discours, cessent de souffrir et de mourir pour rien, victimes de la folie de quelques égarés aux objectifs confus ou inavoués?

S’impliquer et s’engager

Nous en convenons, cela fait beaucoup de questions; beaucoup trop de questions pour des sociétés et des gens qui attendent plutôt des réponses ou à tout le moins une réponse, peut-être même seulement un début de réponse…

Un exercice face auquel on a trop souvent et trop systématiquement –  attitude stérile – plaidé l’impuissance.

Alors osons; osons avoir des idées; osons parler.

À cet effet, nous semble-t-il, rien ne vaut mieux que de plaider pour que nos vies continuent de suivre leur cours, que nous continuions de faire ce que nous faisons tous les jours, des petites tâches sans doute obscures et sans gloire apparente, mais mises en somme, changent une petite chose chaque jour.

Et si, à cela, nous ajoutons un peu de solidarité et d’empathie, un peu d’engagement, d’implication dans notre milieu et un sens utile et éthique de notre citoyenneté et de ses obligations; alors peut-être auront-nous trouvé un début de réponse.

C’est du moins ce que nous nous plaisons à croire; pour ne pas céder à la fatalité, pour garder un peu d’espoir au fond de nos âmes.

 

Abdelghani Dades. (Edito Atlas.Mtl 274)

 

Rubriques : Édito, Société
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