Les études deviennent plus complexes, ne laissent aucune place à l’erreur et l’importance accordée à la performance et aux résultats sont sans précédent. Les exigences de la société et des professionnels du milieu augmentent constamment et se poursuivent même au cours de la pratique. Y accéder demande énormément de sacrifices, la compétition y est forte et le poids qu’on se met sur les épaules n’aide forcément pas. Combien de personnes tentent et retentent leur chance afin d’un jour pouvoir réaliser leur rêve d’une carrière dans ce domaine. On donne souvent l’image de gens inébranlable, mais chacun à sa façon de se faire une carapace face aux multiples obstacles qui surviennent. On est humain avant tout.
Tôt ou tard on fait face à l’échec. Rares sont ceux qui se rendent facilement jusqu’au bout sans embûches. S’il y a bien un point qui nous unit : la persévérance, le dévouement. On y dédie notre vie. On prend toutes nos décisions basées sur ce seul objectif : la réussite. Savoir se retrousser les manches face à l’échec, on l’apprend au fil des années. Comme on dit, c’est en forgeant que l’on devient forgeron.
Faites l’exercice, fermez les yeux et ressassez le parcours qui vous a amené là où vous en êtes aujourd’hui. Seriez-vous capable de refaire le même cheminement aujourd’hui ? Pensiez-vous que ce serait aussi compliqué ? L’auriez-vous fait différemment ? Auriez-vous pensé aux imprévus qui se sont présentés ? Êtes-vous satisfait de votre parcours ?
On se remet tous en question et c’est normal. Pouvoir en parler, c’est difficile certes, mais nécessaire. C’est vrai que c’est tabou. On a peur d’être vu comme une personne faible vis-à-vis de nos collègues, de nos enseignants, de nos patrons. Le clou s’enfonce à force de cogner dessus. Avant qu’il ne soit trop tard, il faut être capable de chercher de l’aide autour de soi. D’être particulièrement attentif aux signes de détresses de notre entourage. Personnellement, mes parents ont toujours été à mes côtés. Dans mes réussites, comme dans mes échecs. C’était mon échappatoire, ma façon à moi de recharger mes batteries. En discuter, être écouté, être rassuré et encouragé c’est totalement humain et il n’y a absolument aucun mal à ça, on en a tous besoin.
J’ai souvent reproché à nos programmes de délaisser petit à petit l’humanité. D’être sans cesse obsédé par le souci de standards élevés, par l’excellence. Loin de moi l’idée de dénigrer cet aspect important, au contraire. Mais sans toutefois négliger l’être humain qu’il y a derrière.
J’ose espérer que cette triste histoire amènera des réflexions. Parce qu’on attend souvent qu’un malheur arrive avant d’amener des corrections. Deux précautions valent mieux qu’une. On devrait pourtant le savoir : mieux vaut prévenir que guérir…
Par Issam Rzik (Atlas.Mtl)