Commentaires fermés sur David Heurtel (PLQ) «Les vraies affaires et l’attention qu’un gouvernement responsable doit y apporter»…

David Heurtel (PLQ) «Les vraies affaires et l’attention qu’un gouvernement responsable doit y apporter»…

David Heurtel

David Heurtel

David Heurtel est décidemment infatigable. Élu lors de la partielle du 9 décembre 2013, il été sur le terrain pendant 100 jours, réalisant 100 rencontres avec tout ce que le comté de Viau compte de forces vives et, en quinze jours de campagne électorale, il a battu ce premier record, avec  déjà, une autre large centaine d’activités – compte non tenu de ses contributions à la campagne nationale du parti sous la bannière duquel il se range – qui, plus qu’électorales sont d’intérêt local, orienté vers le développement de la circonscription qu’il représente, où désormais il réside et dont l’avenir le préoccupe vraiment. Et tout cela avec une bonne dose d’humour parfois et toujours d’humeur équanime.

Entretien. 

Atlas.Mtl: Comme entrée en matière, une question qui a du souvent vous être posée; Quels sont les principaux arguments que vous utilisez dans votre campagne?

David Heurtel : Dans une campagne électorale, comme dans l’exercice de la fonction représentative, nous nous devons d’être à l’écoute des citoyens et de répondre à leurs préoccupations et attentes. En ce sens, mes arguments comme vous dites, répondent à ces attentes. Dans cette élection générale, comme durant les trois mois précédents, à travers tous les contacts que j’ais eu avec les citoyens de Viau, il y a essentiellement des interrogations, qui reviennent constamment : les vraies affaires et l’attention qu’un gouvernement responsable doit y apporter. Le deuxième élément fondamentale est l’appréhension devant la division, avec la charte du PQ et la mise en avant du référendum, entre notamment les communautés culturelles et les autres composantes de la population du Québec. Évidemment ma réponse est que seul le Parti Libéral du Québec est en mesure de répondre à ces préoccupations et de dissiper ces appréhensions.

Plus précisément, qu’appelez-vous les «vraies affaires»?

Les vraies affaires, c’est le développement économique et l’emploi. Quand on développe l’économie et l’emploi, on résous du même coup un large éventail de problèmes, notamment celui de l’intégration qui préoccupe particulièrement la communauté québécoise originaire du Maghreb. La question de la reconnaissance des acquis est sans doute plus facilement soluble dans un contexte de croissance que dans un contexte de stagnation et même les efforts que l’on doit fournir en matière d’allégement des processus et d’informations des personnes concernées sur les formalités à accomplir deviennent plus efficaces. Il en va de même d’ailleurs pour  ce qui des politiques de santé et d’éducation, de solidarité etc.; quand l’économie est florissante, il est plus aisé de mener de bonnes politiques.

Pouvez-vous détailler quelques unes des réponses de votre parti aux «vraies affaires» qui nous préoccupent?

Je ne vous apprends rien mais quand on regarde le Québec tel qu’il se présente aujourd’hui, il est évident qu’une relance de l’économie est absolument incontournable. On a perdu 66 000 emplois en 2013 et 25 500 seulement en février 2014, les finances publiques présentent un déficit de 3 milliards; et tout cela ne semble pas préoccuper le gouvernement en place. Pour notre part, au PLQ, nous sommes prêts à mettre en place les outils nécessaires à la relance. Je citerais, entre autres, le Plan Nord, la stratégie maritime, les crédits d’impôts à l’export et une série de mesures d’accompagnement des PME qui, rappelons-le, assurent 50% des emplois au Québec.

Cet effort sera mené parallèlement à des politiques sociales dont les défaillances actuelles nous coûtent cher. Il en ira ainsi en santé avec deux mesures phares, 2000 super-infirmières et des super-cliniques, ouvertes sept jours sur sept, dans les quartiers, pour un meilleurs service dans la proximité et pour un désengorgement des urgences. Il en sera de même avec les programmes de lutte à l’intimidation – un des principaux facteurs de décrochage scolaire; particulièrement élevé dans Saint Michel – et à la cyber-intimidation avec une meilleure coordination des ressources.

Une fois élu, à côté de vos responsabilités nationales, quel rôle comptez-vous jouer dans votre comté? Quelles idées, quels projets, quelles actions proposerez-vous aux citoyens de Viau?

D’abord poursuivre le travail de proximité entrepris depuis le 9 décembre 2013. En cent jours, 100 rencontres ont été tenues  qui ont permis des échanges absolument fructueux dont le premier résultat est la mise en chantier d’un forum Économie et Emploi dans Saint Michel. Ce forum réunira tous les élus locaux, nationaux et fédéraux, les acteurs économiques et communautaires, les leaders des communautés culturelles, afin de concrétiser des idées d’entreprises, susciter de l’emploi et orienter les citoyens vers ces emplois.

Une de vos bénévoles a cité la Bible dans l’un de ses courriels. Avez-vous appelé Dieu à votre secours?

Pour ma part j’appelle d’abord les citoyens à voter PLQ le 7 avril prochain. Ceci dit, j’ais beaucoup de respect pour les gens qui ont la foi, des croyances ou des convictions et j’estime que chacun à le droit de s’exprimer comme il l’entend y compris à partir de la partie religieuse de sa culture. La liberté de religion, comme la liberté de conscience sont des libertés fondamentales. Avec la relance économique, c’est ce principe qui fait que je suis au PLQ.

Sur le terrain, à travers vos innombrables contacts avec les citoyens, sentez-vous se dessiner une tendance révélatrice du choix qui sera celui des électeurs le jour du vote?

Je que je perçois sur le terrain, c’est que le message du PLQ résonne énormément.  Les gens sont fatigués de la division, du spectre du référendum. Les vraies affaires, particulièrement chez les québéco-maghrébins, retiennent particulièrement l’attention des citoyens que j’ais rencontré. Et cette tendance se confirme de jour en jour.

Que souhaitez-vous que les gens que vous rencontrez retiennent des propos que vous leur tenez?

D’abord que l’on retienne les engagements que je prends. Mais surtout que l’on retienne que dans cette élection, il y a un choix très clair à faire, pour tous les québécois, de toutes les origines et de toutes les diversités. J’invite nos concitoyens d’origine Maghrébine en particulier, à faire entendre leur voix comme jamais auparavant.

Ainsi parlait Zarathoustra…

La foi est-elle antinomique de la citoyenneté? Les réactions qui ont accueilli la citation de la Bible faite par une bénévole de l’équipe Heurtel dans un courriel adressé à un électeur indécis, pourraient laisser croire que oui. Ce n’est pas notre avis; et ce l’est encore moins quand avant de lancer des cris d’orfraie, on prend la peine de trouver le fin mot de l’histoire.

Que s’est-il passé au juste?

La bénévole en question ayant dans un premier temps recueilli le soutien de l’un de ses concitoyens à son candidat favori, a eu la surprise de se voir signifier par le même concitoyen que, pour des raisons que la raison ignore, il avait changé d’avis. Fréquentant la même église, animés d’une foi égale, fruits d’une même culture, les deux protagonistes parlent une même langue et usent des mêmes arguments, ceux qu’ils puisent dans les écritures saintes. S’ils avaient été marxistes, ils auraient sans doute cherché leur argument dans «Le Capital» et s’ils avaient été agnostiques peut-être auraient-ils eus recours à quelque citation nietzschéenne.

Ainsi donc, notre bénévole a-t-elle rappelé Matthieu («Biens aimés, pesons bien nos paroles avant de les prononcer», Matthieu 15/18) et Jacques («Que votre oui soit oui et que votre non soit non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement», Jacques 5/12). Ce qui ne fait – tout le monde en conviendra – du Créateur un acteur de la campagne électorale en cours, n’en déplaise aux journalistes qui ont voulu faire de tout cela une «affaire».

David Heurtel préfére quand à lui dédramatiser cette affaire. À la question «Avez-vous appelé Dieu à votre secours?», il répond : «Pour ma part j’appelle d’abord les citoyens à voter PLQ le 7 avril prochain. Ceci dit, j’ais beaucoup de respect pour les gens qui ont la foi, des croyances ou des convictions et j’estime que chacun à le droit de s’exprimer comme il l’entend y compris à partir de la partie religieuse de sa culture. La liberté de religion, comme la liberté de conscience sont des libertés fondamentales. Avec la relance économique, c’est ce principe qui fait que je suis au PLQ.»

Ainsi parlait Zarathoustra…

Atlas.Mtl

 

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