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Viau, un microcosme représentatif de ce que pourraient être Montréal et le Québec

M David Heurtel

M David Heurtel

Diplômé en droit de l’Université de Montréal, David Heurtel débute sa pratique au cabinet Lavery à Montréal .Il devient ensuite premier Secrétaire général de la Société des événements majeurs internationaux du Québec en 2000.”

Attaché politique au cabinet du premier ministre du Québec puis directeur général d’Annexe communications, une firme de relations publiques montréalaise. M. Heurtel oriente ensuite sa carrière vers les États-Unis et travaille à Seattle, où il œuvre pendant quatre ans, notamment à titre de directeur adjoint de Seattle Center, un parc récréotouristique qui attire 12 millions de visiteurs annuellement. Il prend ensuite en charge le marketing du Festival international de films de Seattle, enseigne le marketing à l’Université de Seattle et devient consultant pour une organisation non gouvernementale au Moyen-Orient.

De retour au Québec en 2009, il sera nommé en juin 2011, président-directeur général du Parc olympique de Montréal.

Né à Montréal, David Heurtel est très engagé dans sa communauté. Il a été membre du conseil d’administration du Quartier des spectacles et du Regroupement des événements majeurs internationaux (REMI), a été vice-président des enjeux socioéconomiques de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal et également membre du comité de développement. Il est président du Conseil d’administration de Québec Cinéma, administrateur du Musée du Château Dufresne et de la Société des célébrations du 375e anniversaire de Montréal. Il fait son entrée  en politique électorale à l’occasion de cette élection partielle et nous explique pourquoi dans l’entretien ci-après.

Question : M. Heurtel, pourquoi quitter le confort d’une carrière d’administrateur pour entrer dans un monde contraignant et exigeant, celui de la politique?

David Heurtel : J’ais toujours admiré les gens qui s’engagent en politique. C’est un rôle important, très critiqué, à tort ou à raison, mais ça reste une fonction noble. Pour ma part, je suis rendu à un point de ma vie et de ma carrière ou je ressens le besoin de redonner, de servir. C’est cela qui m’a guidé dans mon choix. Et c’est arrivé au moment où j’ais accumulé un bagage de connaissances et d’expérience qui peut-être utile et que je veux mettre au service de la collectivité.

Vos expériences de terrain vous ont-elles conforté dans cette démarche?

Assurément. J’ais découvert une communauté très diverse, des enjeux très humains; mais partout un même besoin : être en face de quelqu’un d’authentique et qui vous écoute. Je ne suis pas issu des communautés culturelles du comté ni même du comté. Mais je peux vous dire que ces quelques semaines sur le terrain m’ont permis de m’enrichir au contact de gens remarquables. J’ais rencontré plus de 1000 personnes, haïtiens, maghrébins, italiens, portugais, asiatiques; je suis allé de découverte en découverte et l’envie d’approfondir la relation est de plus en plus forte. J’en tire la conclusion qu’il faut être présent ici; j’ais d’ailleurs pris la décision ferme d’emménager dans le comté très prochainement.

Concrètement, que retiendrez-vous de votre campagne? 

Il y a des thématiques qui sont revenues de manière régulière dans les échanges avec les gens. La question de l’inclusion et le problème de la Charte du gouvernement Marois et les problèmes liés à l’emploi notamment. Mais cela demande à être approfondi. C’est pour cela que je serais présent après le 9 décembre. Pour poursuivre les conversations avec les gens, travailler avec le milieu dans la durée. Certes un député ne peut pas tout régler. Mais il peut et doit être partie dans la recherche de solutions.

Mais plus particulièrement?

Ces dernières semaines ont été impressionnantes à plus d’un titre. Je garderais en mémoire ma rencontre avec des jeunes de toutes communautés culturelles, sur un terrain de soccer intérieur, qui m’ont parlé de sport mais aussi de scolarité, de décrochage scolaire, d’aide aux devoirs. J’ais vécu des moments très forts, dans une maison âge d’or italienne et sur Jean-Talon entre un drame, la mort de Ziad Bouzid et une joie, la qualification de l’équipe d’Algérie pour le Mondial 2014.Et à chaque fois, des discussions de qualité, sur la reconnaissance des acquis, sur la meilleur façon de profiter des compétences qui viennent s’installer parmi nous. J’ais pu mesurer ainsi tout le chemin qui reste à faire en matière sociale.

Cette sensibilité que vous avez découvert et développé, est-elle partagée par le Parti Libéral du Québec?

Absolument. Dans les politiques véhiculées par le Parti Québécois, il y a véritablement un clivage au Québec. Autour du Nous; c’est quoi ce Nous? Pour le Parti Libéral, unanimement, c’est au contraire un Nous inclusif,  fondé sur la tolérance y compris la tolérance religieuse, défenseur des droits et libertés. Sur le terrain, ce message sur un Nous qui rassemble et intègre dans un projet collectif résonne fort. J’ais même rencontré des anciens péquistes  qui ne se reconnaissent plus dans le souverainisme, particulièrement celui de la charte et qui ont trouvé en le PLQ un espace d’épanouissement. Et ils ont bien raison; car nous devons nous attaquer à la question du développement économique. Et nous ne réussirons qu’ensemble; en nous divisant, dans un débat fondé sur la peur et la méfiance, nous n’y arriverons pas.

Comment ferez-vous usage, une fois élu, de tous ces enseignements?

C’est le cœur ouvert que j’ais été vers les communautés culturelles ces dernières semaines. Et J’y ais gagné beaucoup, en expérience de vie et humainement. Viau est riche d’une diversité et d’une chaleur incomparables. C’est un microcosme représentatif de ce que pourraient être Montréal et le Québec. Il y a ici une coexistence et une cohabitation qui traduisent un même désir de travailler, de s’épanouir et de s’intégrer. C’est un message fort, que j’ais clairement reçu notamment de la communauté maghrébine. J’en tire une conviction : à partir de cette énergie, il y a un véritable outil pour la construction du Québec de nos vœux à tous; rapidement. Pour ma part, je souhaite vivement que les électeurs de Viau me donnent leur confiance et me permettent de participer à cette construction à leurs côtés.

Atlas.Mtl

 

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