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Charte de la laïcité au Québec: Le FCMRC exprime son inquiétude quant à l’impact «désastreux» que l’adoption du projet de loi aurait sur les compétences néoquébécoises d’origine marocaine

Charte de la laïcité au Québec: Le FCMRC exprime son inquiétude quant à l’impact «désastreux» que l’adoption du projet de loi aurait sur les compétences néoquébécoises d’origine marocaineLe Forum des compétences marocaines résidant au Canada (FCMRC) a exprimé sa «grande inquiétude» quant à l’impact «désastreux» que l’adoption du projet de loi 60 sur la charte de la laïcité aurait sur les compétences néoquébécoises d’origine marocaine et particulièrement sur leur participation active à la société québécoise.

«Le FCMRC est convaincu que ce projet de loi, sous sa forme actuelle, prône l’exclusion et contribuera à augmenter d’avantage le taux de chômage chez les compétences néoquébécoises d’origine marocaine», souligne le Forum des compétences marocaines dans un communiqué parvenu à MAP-Montréal.
Le FCMRC, qui soutient que «les motivations d’un tel projet de loi sont non justifiées et ne se basent sur aucune étude scientifique de terrain», affirme que son adoption «menace non seulement le droit à l’égalité homme-femme mais aussi à l’égalité des femmes entre elles, peu importe leurs croyances et leurs origines».
«Les dispositions telles qu’énoncées dans ce projet de loi visent particulièrement la discrimination des femmes musulmanes et empêchent leur insertion sociale et socioprofessionnelle», martèle le Forum.
Rappelant que la communauté maghrébine affiche un taux de chômage des plus élevés au Québec (près de 25 pc), malgré son niveau de diplomation très élevé et sa maîtrise de la langue française, le FCMRC indique que plusieurs études ont montré que les familles maghrébines rencontrent lors de leur installation au Québec de nombreux obstacles pour s’insérer dans le marché du travail, dont la non-reconnaissance des diplômes et des expériences hors Québec par les employeurs québécois, la fermeture des ordres professionnels, les discriminations et préjugés ethniques et religieux renforcés depuis le 11 septembre 2001.
«Avec l’interdiction du port des signes religieux dits ostentatoires dans la fonction publique, l’exclusion du marché du travail va s’aggraver davantage, et plus particulièrement pour les femmes musulmanes», prévient le FCMRC.
Le FCMRC «appuie l’instauration de balises claires pour gérer les demandes d’accommodements religieux mais dénonce l’interdiction du port des signes religieux», se déclarant en faveur d’«une laïcité inclusive de l’Etat québécois, où toutes les croyances des citoyennes et citoyens peuvent s’exprimer et toutes les différences sont respectées».
«Le FCMRC condamne aussi la laïcité exclusive qui marginalise les compétences issues de certaines communautés ethniques et prive la société québécoise de ces précieuses ressources», conclut le communiqué.
Créé en mars 2011, le Forum des Compétences Marocaines Résidant au Canada s’assigne pour mission de consolider et de créer des liens entre les individus, les entreprises et les institutions canadiennes et marocaines, en vue d’encourager l’investissement et le transfert de savoir-faire économique et scientifique et de réaliser des projets culturels et sociaux ciblés, au Maroc et au Canada, en vue de renforcer le dialogue entre les cultures et les peuples des deux pays.
Plusieurs organismes québécois et organisations représentatives des diverses communautés religieuses se sont prononcés contre le projet de loi sur la charte de la laïcité, notamment l’interdiction des signes religieux ostentatoires dans la fonction publique.
Ainsi, le Commission des droits de la personne au Québec a souligné qu’un grand nombre de dispositions contenues dans le projet de loi «sont un recul» des droits et libertés, affirmant que ce projet est non seulement contraire à l’esprit et à la lettre des chartes des droits québécoise et canadienne, mais il risque de semer la confusion et de multiplier les recours devant les tribunaux.
De son côté, le Collectif québécois contre l’Islamophobie (CQCI) avait appelé récemment à l’abandon du projet de loi 60, soutenant qu’il est “intrinsèquement discriminatoire”, précisant que “le discours qui entoure sa présentation, dans le contexte actuel des perceptions en société, contribue à conforter, renforcer et propager la xénophobie, le racisme et l’islamophobie”.

Par ailleurs, le Barreau du Québec a aussi fait part de sa totale désapprobation de toutes les mesures prévues par le projet de loi et jugé déraisonnable l’encadrement prévu pour l’expression de l’appartenance à une religion, soulignant que ce texte ne franchira le test des tribunaux en cas de recours à la justice
Montréal, 20 jan. 2014 (MAP)
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