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Philippe Couillard «Un Projet Québec ouvert à tous et auquel tout le monde a envie d’adhérer

Philippe Couillard «Un Projet Québec ouvert à tous et auquel tout le monde a envie d’adhérer

M Philippe Couillard lors de l’entretien avec M Abdelghani Dades

Né à Montréal, le 26 juin 1957, Philippe Couillard obtient un doctorat en médecine en 1979 et un diplôme en neurochirurgie en 1985 de l’Université de Montréal, un certificat de spécialiste du Collège des médecins du Québec et un certificat de spécialiste du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada en 1985.

Élu député libéral dans Mont-Royal en 2003, Philippe Couillard est réélu dans Jean-Talon en 2007, et devient ministre de la Santé et des Services sociaux dans le cabinet Charest du 29 avril 2003 au 25 juin 2008.

En janvier 2009, il devient chercheur principal en droit de la santé à l’Université McGill, où il enseigne jusqu’en décembre 2011. Il est aussi membre, depuis 2009, du conseil consultatif international mis sur pied par le ministre de la Santé d’Arabie saoudite. Il est nommé, le 24 juin 2010, membre du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS). Il devient consultant à titre personnel à partir de juillet 2012.

Philipe Couillard a démissionné de tous ses engagements professionnels en date du 1er octobre 2012.

Au terme d’une course à la direction du PLQ, Philippe Couillard obtient l’appui de 58,5% des délégués réunis en congrès, le 17 mars 2013 à Verdun, devant 3000 participants.

Depuis lors, on attendait son entrée à L’Assemblée Nationale, une entrée qui pourrait intervenir ce 9 décembre 2013, même si lui mène campagne en affirmant ne rien tenir pour acquis.

Nous l’avons rencontré, entre deux rencontres avec les citoyens d’Outremont, dimanche 1er décembre, jour de vote anticipé, pour l’entretien dont voici la teneur.

Question : M. Couillard, pourquoi avoir accepté de vous présenter dans Outremont, sachant que vous n’aurez peut-être pas le loisir de siéger à l’Assemblée Nationale avant une très probable élection générale Anticipée?

Philippe Couillard : L’hypothèse que vous évoquez n’a rien de certain. Il faudrait auparavant que le Parti Libéral et la CAQ en arrivent à des conclusions et des attitudes similaires sur le budget. Reste pourquoi Outremont; Parce que j’y ais passé une bonne partie de mon enfance et de ma jeunesse. Je reviens donc en quelques sortes à mes origines.

En 2012, dans Outremont, le Parti Libéral avait recueilli 42% des votes; les partis à référent souverainiste 43%. L’absence du parti Québécois dans cette partielle ne risque-t-elle pas de concentrer le vote contre vous? Autrement dit, à travers vos démarches dans le comté, comment se présentent les choses?

Les choses se passent bien. Le grand défi, c’est de sortir les votes même et surtout parce qu’il y à moins de candidats. De toute façon, notamment dans une élection partielle, rien n’est jamais acquis d’avance. C’est pourquoi nous apportons un grand soin à notre campagne. Vous pourrez constater qu’il y a beaucoup de gens au travail, dans nos bureaux et sur le terrain. Nous voulons également manifester de cette manière notre respect à l’endroit des électeurs.

Le Québec compte  19 partis politiques autorisés. Parmi eux onze se sont lancés dans la course électorale dans le comté de Viau et six dans Outremont. Comment expliquez-vous cet engouement, alors même que nous sommes dans des partielles?

Il est une tendance qui est observée partout à travers le monde; à l’exception des États-Unis ou le bipolarisme résiste, partout le mouvement politique se fragmente. Le Québec n’échappe pas à la règle. On le voit avec l’entrée en scène du Parti Conservateur du Québec, qui en est à sa deuxième campagne électorale. Ce n’est pas une mauvaise chose. C’est même un bon signe pour la démocratie.

Quelle place occupent les préoccupations actuelles majeures de la population dans la campagne; notamment la situation économique et le débat sur l’identité?

La question des finances publiques est très présente. Les citoyens que j’ais rencontré sont conscients de la nécessité de réaliser le déficit zéro. Ils savent que cela est réalisable au prix d’une réduction des dépenses et d’une augmentation des performances économiques. C’est-à-dire de tout ce que le Parti Québécois ne semble pas savoir faire.

Sur la question du projet de charte, l’inquiétude des immigrants est palpable, notamment dans la population d’origine maghrébine qui ne comprend pas vraiment l’enjeu allégué. Et ce d’autant moins qu’il n’y a pas de crise véritable, que ce débat, lancé sur des bases imaginaires, n’avait rien nécessaire.

Ces inquiétudes sont d’autant plus justifiées que ce qui nous est proposé comme «solution» ne répond même pas aux soucis réels de la population; la sécurité par exemple.

Regardons plus loin que l’actualité immédiate. Le débat autour de la Charte pose ultimement deux questions : celle de l’immigration et celle de l’intégration. Quelles sont les réponses de votre parti à ces questions?

À travers son histoire le Parti Libéral a beaucoup travaillé sur l’immigration. C’est Monique Gagnon-Tremblay qui a identifié le triptyque sur lequel se fonde une immigration efficace : l’apport économique, l’apport démographique et la pérennisation du fait français au Québec. Cette vision est toujours valide. Pour ce qui est de l’intégration, elle ne peut passer que par l’emploi, par la dignité que confère le travail comme outil de réalisation des objectifs publics communs. Cela pose bien sûr la question des acquis qui devra se faire avant l’installation des nouveaux arrivants. Mais aussi par un examen plus fin de certains phénomènes tels que les taux de chômage. Chez les maghrébins, qui sont majoritairement francophone, ce n’est pas la question de la langue qui est en cause. Il y a donc d’autres facteurs en jeu qu’il faut déceler. J’ais eu l’occasion de visiter un centre d’aide à l’emploi pour les populations immigrantes en Outaouais. J’ais observé quelque chose d’extrêmement intéressant : Dans cette institution, «On ne cherche pas un emploi pour les immigrants»; plutôt «On cherche des travailleurs qualifiés – notamment parmi les immigrants – pour les entreprises». Et seulement en inversant les données de l’équation, on a changé d’approche, de mentalité; pour au final obtenir des taux de placement extrêmement élevés. Et cela me ramène à la Charte : la question du foulard, c’est exactement le contraire de ce qu’il faut faire au Québec.

Sur trois génération, 40% de la population du Québec s’avère être originaire de l’immigration. Dans le même temps, le modèle de société semble quelque peu passé de date. Quel modèle propose le PLQ pour que tous les segments de cette structure composite se fondent dans un nouveau projet orienté avenir?

Le modèle n’est pas mauvais; il soutient même bien la comparaison avec ce qui se fait en Europe; on fait sans doute mieux que la France par exemple. Mais il est perfectible. Je reviens à l’exemple de Gatineau que je citais tout à l’heure : en changeant de question, on a changé des façons de faire et on a gagné en efficacité. Cette méthode on devrait la généraliser et le Québec y gagnerait beaucoup, sur de nombreux plans,  pour réaliser le Québec que nous voulons au PLQ : un Québec prospère, juste, ouvert, inclusif, ouvert sur le monde; à la faveur d’un projet ouvert à tous et auquel tout le monde aura envie d’adhérer.

Mais pour atteindre cet objectif, il faut aller voter…

Publi-entretien (Atlas.Mtl)

 

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