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38 congrégations religieuses se prononcent sur la Charte des valeurs

Bernard Drainville, lors de la présentation des orientations prévues pour la Charte des valeurs québécoises. PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

Bernard Drainville, lors de la présentation des orientations prévues pour la Charte des valeurs québécoises.
PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

Les responsables de 38 congrégations religieuses du Québec soutiennent que l’État ne doit pas imposer à ses employés de retirer leurs signes religieux.

Dans une lettre envoyée au ministre Bernard Drainville le 15 octobre, les porte-parole affirment être d’accord avec les idées de neutralité religieuse de l’État, d’égalité hommes-femmes, de reconnaissance d’un patrimoine historique commun et d’établissement de règles claires pour baliser les accommodements religieux que contient le projet du gouvernement péquiste.

Toutefois, l’obligation par l’État de retirer tout signe religieux ostentatoire leur semble aller à l’encontre de la Déclaration universelle des droits de la personne.

Ils mentionnent l’article 18, qui donne aux citoyens le droit de manifester, en public et en privé, leur religion.

La lettre a été signée par 38 représentants de congrégations religieuses différentes, dont la Congrégation de Sainte-Croix, les Carmels de Trois-Rivières, les Frères du Sacré-Coeur et les Soeurs de la Charité de Montréal.

Lorsque les religieux du Québec ont délaissé leur costume, ils l’ont fait de leur plein gré, rappellent-ils dans la lettre.

«Il est vrai que dans les années 60 et 70, les personnes appartenant à des communautés religieuses du Québec ont massivement délaissé leur costume religieux pour ne pas créer de barrière avec la population qu’elles desservaient. (…). Cependant, nos membres ont pris cette initiative sans y être obligés par l’État ou par qui que ce soit d’autre», affirment-ils dans la lettre.

Aussi devrait-il en être de même avec les fonctionnaires du Québec, ajoutent-ils, surtout si leurs signes religieux «font partie intégrante de leur identité religieuse».

Les représentants religieux mentionnent aussi le risque que des gens, «et en particulier des femmes immigrantes», perdent «l’emploi qui leur permet justement de vivre un processus d’intégration à notre société».

Ils concluent que le Québec actuel n’exige pas de prendre des mesures telles que le retrait de tout signe religieux dans les emplois gouvernementaux, parce que les jeunes Québécois ont appris à se côtoyer et qu’ils ne pensent pas que manifester leur identité et leur appartenance religieuse «porte atteinte à la liberté des autres».

La Presse Canadienne
Montréal

 

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