Belgacem Rahmani, originaire d’Algérie, habite le Québec depuis trente-six ans. Il est responsable du profil B.A.A. au sein du service de l’enseignement des affaires internationales de HEC Montréal et enseigne au sein de ce même service, le commerce et Marketing international, la Gestion et l’environnement international des affaires. Il enseigne également à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) à des étudiants de 1er et 2e cycle au module international et a enseigné et encadrer des étudiants de la M.Sc, de 2003 à 2008, du programme d’études internationales du département de science politique de l’Université de Montréal. Belgacem Rahmani a aussi été, de 1996 à 2006, chargé d’enseignement à l’École Nationale d’Administration publique (ENAP) et enseigné à des étudiants du module international de la maîtrise et du diplôme de 2e cycle destiné, essentiellement, aux fonctionnaires des deux paliers gouvernementaux. M. Rahmani a œuvré durant plus de vingt ans dans le secteur des services et occupé plusieurs postes de responsabilité et de direction avant de s’orienter vers le secteur de l’enseignement, au milieu des années 1990.
Militant associatif de toujours, il a été, entre autres, membre fondateur du Regroupement des Algériens universitaires et chercheurs au Canada (RAUC) et président durant deux mandats, soit après le premier mandat de feu le professeur Si Azzedine Amara membre fondateur de l’Association des compétences algériennes à l’étranger (ACA). Il a été également de 2000 à 2004 et de 2008 à 2011, membre du Conseil d’administration du Réseau des diplômés HEC Montréal, un réseau de plus de 60 000 membres et président du Comité international de ce même Réseau. Il est depuis 2009, Secrétaire générale de la Fondation Club Avenir. un organisme, philanthropique sans but lucratif, dont la mission est d’encourager l’excellence au sein de la communauté maghrébine et algérienne en particulier, en reconnaissant l’innovation et la réussite des ses membres. Lors de la séance extraordinaire du Comité exécutif de la Ville de Montréal du 22 novembre 2010, il a été désigné membre du Conseil d’administration du Conseil interculturel de Montréal et nommé, 11 mai 2011, à la vice-présidence de ce même Conseil. Le Conseil interculturel de Montréal est un organisme indépendant dont le mandat est, entre autres, de conseiller et de donner son avis au conseil de la Ville et au comité exécutif sur les politiques municipales à mettre en œuvre pour favoriser l’intégration et la participation des membres des communautés culturelles à la vie politique, économique, sociale et culturelle de la Ville. Belgacem Rahmani est également membre d’honneur du Réseau des Algériens diplômés des grandes écoles et universités françaises (REAGE); il est candidat à Outremont aux élections municipales avec l’équipe Denis Coderre. Dans l’entretien qui suit, il nous parle de ses motivations et objectifs dans la course à l’édilité
Atlas.Mtl : Vous êtes candidat à la fonction municipale. Qu’est-ce qui vous motive dans cette démarche, sachant le peu d’estime que les électeurs semblent accorder à leurs édiles?
Belgacem Rahmani : Je dois confesser que je fais partie de ces citoyens dont la confiance envers les élus s’est effritée un peu après tous ces scandales de ces dernières années. Nous ne pouvons toutefois afficher du mécontentement et rester passifs. Le dernier scandale qui se déroule encore sous nos yeux, m’a poussé à m’impliquer en qualité de candidat au poste de conseiller d’arrondissement dans le district Joseph-Beaubien à Outremont. C’est ma façon à moi d’apporter des changements. Je peux vous confirmer que dans l’arrondissement d’Outremont, 80% des candidats de l’Équipe Denis Coderre plongent pour la toute première fois en politique.
Vous êtes originaire d’une communauté culturelle qui n’a pas toujours bonne presse. Êtes-vous satisfait de la place faite par votre parti, dans son programme, à la diversité ?
À date je dois répondre par l’affirmative et donne pour preuve que dès l’annonce du projet de la charte des valeurs en septembre dernier, j’étais aux côtés de Denis Coderre, Anie Samson et Lionel Perez pour réagir, le jour même, contre cette charte qui, à mon avis, brime tout citoyen pratiquant et le pénalise économiquement en lui interdisant l’accès aux emplois de l’État.
Personnellement, quelle action comptez-vous mener pour combler le déficit d’image de la communauté montréalaise des originaires du Maghreb?
La seule manière à mon avis de réduire le déficit, voire l’éliminer tient à des choses simples, mais qui doivent être pérennes : sérieux, probité et engagement dans ce que nous entreprenons. Ceci étant dit, comme on dit chez nous une seule main ne peut à elle seule applaudir. Il faut nous impliquer et jouer notre rôle de citoyen, c’est non seulement notre pays d’adoption, mais c’est également le pays de nos enfants.
Plus largement, quel programme proposez-vous aux électeurs?
En qualité de candidat dans le district de Joseph-Beaubien, ce sont quelques dossiers tels que le campus d’Outremont de l’Université de Montréal, le 1420, la sécurité et la recherche de bon voisinage avec la communauté hassidique qui préoccupent les citoyens de ce district. Je compte travailler sans relâche pour trouver les solutions.
Comment défendrez-vous ces idées à l’intérieur de votre parti comme au sein du prochain conseil municipal?
Les préoccupations sont locales et les dirigeants de l’Équipe Denis Coderre sont non seulement conscient, ils insistent et encouragent pour que les conseillers s’y intéressent, face un travail de proximité et trouvent les solutions qui s’imposent.
Atlas.Mtl