M. Mouloud Kacher est le président de NCP Productions. Sa compagnie a produit à Montréal presque tous les Ténors de la musique Algérienne tels Takfarinas ou Allaoua . m. Kacher et NCP Productions récidivent en faisant venir, le 11 mai 2013, la star incontestée du Rai, Chab Khaled.
Qu’est-ce qui fait courir Mouloud Kacher. Wahid Megherbi lui a posé la question.
Wahid Megherbi : Qu’est- ce qui vous pousse à investir le monde du spectacle et de l’événementiel ?
Mouloud Kacher : Dans les années fin 80 et au début des années 90, j’étais déjà gérant d’un studio d’enregistrement (Médias Music). J’ais toujours voulu étendre mes activités vers le monde du spectacle. Arrivé au Canada, j’ai trouvé un terrain favorable et un environnement adéquat pour cela. Notre communauté s’accroit de plus en plus au Canada ce qui implique un besoin multi dimensionnel en matière artistique.
Comment se fait le choix des artistes que vous produisez?
Le choix se fait, principalement, en se basant sur des sondages qui révèlent la popularité de tel ou tel artiste. De ce fait, nous nous investissons pour faire produire un artiste dont la popularité est en vogue dans notre communauté installée au Canada.
Quel est le secret pour réussir de tels événements, sachant qu’ils nécessitent une lourde machine d’organisation ?
Le vrai secret c’est avant tout la motivation, ensuite viennent l’expérience et la capacité de s’ouvrir vers le monde qui nous entoure. Spectacle après spectacle, on acquiert une expertise qui devient vite le seul véritable gage de réussite.
Le public est-il réceptif à vos événements ?
Le public est notre plus grand allié; ce qui ne nous empêche pas de rester à l’écoute de ses besoins et d’accepter, de fait, d’apporter les corrections nécessaires pour pallier aux manquements que le public nous signale. Le public est, ainsi, notre accompagnateur fidèle qui nous montre la bonne voie à suivre.
Quelles difficultés entravent votre parcours?
Un parcours sans difficultés relève de l’utopie. La gestion du risque est le plus grand défi que nous ayons à relever. Comme vous le savez la plupart de nos invités viennent de l’extérieur et pouvoir coordonner un set up avec un groupe de 12 à 13 personnes ce n’est pas évident. Sans oublier les imprévus et les changements de la dernière minute.
Au plan technique aussi c’est complexe. Les besoins en Europe sont différents de ceux qui s’expriment en Amérique du Nord. Il faut toujours prévoir un «plan B» ou se donner la latitude d’adopter un système équivalent.
Wahid Megherbi (Atlas.Mtl)