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Équipe nationale: un échec de plus qui révèle les profondeurs du mal

Équipe nationale: un échec de plus qui révèle les profondeurs du mal

Radouane Bnou-Noucair (Photo: Atlas Media)

L’équipe nationale vient d’être éliminée de la CAN dès le premier tour, pour la deuxième fois consécutive. Chacun va expliquer cet échec à sa façon sans jamais trouver les vrais raisons de cette Nième contre-performance.

Le bilan du foot national est depuis quelques années dramatiques. En effet, depuis 2004, l’équipe A va de mal en pis, n’en déplaise à l’optimisme béat d’un Taoussi qui s’est accaparé la sélection, sans aucune modestie. Les olympiques ont échoué à Londres. Les équipes de jeunes disparaissent les unes à la suite des autres. Même l’équipe féminine, faite de bric et de broc, nous a ridiculisés.

Est-ce la faute aux joueurs?

Toutes les combinaisons de joueurs ont été testées par Taoussi et son prédécesseur Gerets. N’en déplaise à ceux qui ont la mémoire courte, TOUS les joueurs ont eu leur chance et ceux qui n’ont pas participé en 2013, avaient joué celle de 2012.
Comment expliquer les échecs au moment ou l’on dispose d’un des plus riches effectifs de l’histoire?

Est-ce la faute à l’entraîneur?

Il est toujours très facile de blâmer l’entraîneur car il est amené à faire des choix et ces choix, quelque soit leur qualité, seront critiqués en cas d’échec.

Depuis 2009, le Maroc a essayé plusieurs combinaisons : l’entraîneur-formateur(Lemerre), le quatuor national, l’expert étranger(Gerets) et le cadre local(Taoussi). Tous ont échoué avec des explications différentes.

Pour illustration, prenons l’exemple du plus récent, Taoussi et analysons ses explications. Pour lui, l’EN s’est bien comporté, elle a fait un grand troisième match…laissez moi travailler car je ne suis là que depuis trois mois…je suis bon… je construit une équipe d’avenir (regardez le 3 ème match; la moyenne d’âge, c’est 24 ans; celui qui a marqué le 2ème but a 20 ans…mon prédécesseur a laissé l’équipe dans un état lamentable, etc.

Comme on peut le constater, aucun méa culpa, aucune explication, aucune analyse et on reste sur notre faim. Ce que le public aimerait savoir, c’est ce qui n’a pas marché? Et ça, ni Taoussi, ni son staff ne le diront…

Personnellement, en tant que supporters du Maroc depuis les années 70, je ne crois pas que Taoussi soit l’homme de la situation car il est trop limité techniquement et tactiquement, il parle beaucoup, souvent pour ne rien dire et surtout, il manque d’humilité, qualité indispensable pour analyser une situation donnée. De plus, il confond beaucoup parler avec être transparent et avec communiquer.
Alors, où est le mal?

C’est incontestablement, l’absence d’une fédération qui évite de prendre ses responsabilités à cause des clous de la table (Msamère al mida) qui tirent les ficelles d’un président dépassé qui prend des décisions à partir des échos de la rue mais qui oublie les tâches importantes qui incombent à la fédération :
La communication, la vraie, dans la transparence; il ne faut pas faire semblant de communiquer; il faut informer le public pour éviter toutes les rumeurs nuisibles qui finissent par atteindre les joueurs;
Précisez les rôles de chacun : à quoi sert Naybat, mis à part semer la zizanie au sein du groupe? Que vient faire Kamal Lahlou, président du CNOM grâce à une fédération bidon (musculation) et le président du Wac? S’ils voulaient faire du tourisme, ils devraient supporter les frais de voyage et de séjour comme tous les supporters. Où est Pim Verbeek, quel est son rôle?
Exiger de l’entraîneur et son staff un rapport détaillé sur le déroulement de la campagne africaine 2013, avec des explications de l’échec, des propositions d’actions pour le futur et en informer le public et les médias;
Analyser et encadrer les équipes de jeunes, notamment les U20 qui constituent la relève;
S’occuper sérieusement de la formation et, surtout de la détection;
Contrôler et suivre les centres de formation, s’ils existent, dans les clubs comme l’exige le cahier des charges;
Veiller à un choix plus démocratique des responsables siégeant dans la fédération (sur quels critères Naybat fait-il partie de la Fédé? Il y a d’autres joueurs tout aussi méritants!);
Etc.

Comme on peut le constater, si on veut que le football avance, il faut commencer par rebâtir une fédération

Radouane Bnou‐nouçair (maroc-quebec.com – Atlas Media)

 

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