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EXPORTATIONS D’HUILE D’OLIVE LE MAROC COURSÉ PAR L’ITALIE ET L’ESPAGNE

  • REHAUSSER LA QUALITÉ, ACCROÎTRE LA CONSOMMATION LOCALE, ET VENDRE À UN PRIX CONVENABLE… DES PISTES D’AMÉLIORATION
  • LES MARCHÉ US ET CANADIENS GROS DEMANDEURS
  • LE MAROC A EXPORTÉ 120.000 TONNES EN 2011… EN VRAC

Comment doper nos exportations d’huile d’olive? Une question récurrente, qui a été posée au cours du premier forum du Réseau méditerranéen des villes de l’huile d’olive (Recomed), spécialement axé sur les “stratégies méditerranéennes de promotion de l’huile d’olive de qualité”, qui s’est déroulé hier 16 avril à Meknès en présence des experts de 14 pays. Sachant que le Maroc continue à se positionner en 3e position après l’Italie et l’Espagne, en termes d’exportations vers les USA et le Canada, de gros efforts doivent être fournis sur les prix à l’export. “Le problème des pays producteurs d’huile d’olive est principalement de vendre le produit à un prix convenable. Notons que les pays consommateurs sont actuellement en crise”, souligne Enrico Lupi, président du Réseau et de l’association italienne des villes de l’huile d’olive. La qualité du produit, sa traçabilité, sa mise en bouteille, et sa promotion ne sont pas en reste. A cet égard, le Plan Maroc vert serait d’un grand apport. Signalons que plus de 90% des exportations marocaines de l’huile (120.000  tonnes) se font actuellement en vrac. Rien que les Etats-Unis d’Amérique importent annuellement quelque 292.000 tonnes, soit 38% des exportations mondiales. Les pays de l’UE en sont à près de 22%.

Les pistes évoquées par les experts réunis à ce forum commencent d’abord par l’amélioration de la consommation sur le marché domestique. Et, constat flagrant, les Marocains sont de bien piètres consommateurs avec 2 litres d’huile d’olive traditionnelle par habitant et par an, se situant loin derrière les Tunisiens, Italiens ou Portugais qui en sont à une moyenne de 14 litres par an. «Pour hisser la consommation de ce jus de fruit, il faut le promouvoir dans le cadre de la diète méditerranéenne », explique Noureddine Ouazzani, responsable de l’agropole olivier de Meknès. L’objectif de ce forum est aussi de promouvoir la conservation et l’élargissement des actifs de la production d’huile d’olive de qualité. “Ceci, en faisant la promotion de l’origine et de la typicité de la production régionale, qui confère des valeurs utiles pour la communication autour du produit”, précise Lupi ajoutant qu’il faut cibler les marchés intéressés par l’huile et travailler sur la qualité et l’origine.

 

Enjeux

Les enjeux actuels pour une oléiculture rentable et de qualité exigent que les efforts des producteurs portent aussi, sur la stimulation de la demande de l’huile d’olive sur les marchés traditionnels de consommation et sur la création de cette demande sur les marchés émergents et potentiels. L’approche “Production-commercialisation» aura comme base l’alimentation méditerranéenne et les bienfaits de l’huile d’olive sur la santé qui ont fait l’objet de recherches importantes depuis le début des années 50. Sachant que seuls 5% de la population mondiale consomment de l’huile d’olive, les experts estiment qu’il est «de leur devoir d’encourager le reste (95%) à en faire autant». Rien que les pays méditerranéens, offrent un espace de commercialisation de l’huile d’olive qui compte près de 800 millions de consommateurs. Des opportunités à saisir pour les producteurs marocains, à condition de miser sur la qualité pour être compétitifs.

Youness SAAD ALAMI / leconomiste.com

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