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Le premier match de l’Impact en MLS

Le soccer québécois vient de vivre un moment historique ce Samedi 10 mars 2012 : son équipe vedette, l’Impact de Montréal vient  de jouer son premier match professionnel en MLS.

Pour bien cerner l’importance de cet événement, il faut d’une part, rappeler brièvement le cheminement historique de l’Impact et d’autre part, présenter l’importance d’une ligue comme la MLS.

Bref historique de l’Impact

Tout commence en 1981 lorsque la brasserie Molson de Montréal acquiert le club, la Fury de Philadelphie qui évoluait dans la North American Soccer League(NASL). Elle en fait le Manic de Montréal. Mais, malgré une foule record de 58542, au stade olympique, le 2 septembre 1981, le club disparait deux saisons plus tard en 1983.

Il faudra attendre cinq ans pour voir une équipe Montréalaise évoluer dans un circuit organisé; ce sera le Supra qui participera à la nouvelle Canadian Professional Soccer League(CPSL). Son existence durera cin ans avant de disparaitre en 1992.

C’est en 1993 que le groupe Saputo reprend le club pour en faire l’Impact de Montréal qui va participer à l’American Professionnel Soccer League(APSL). Cette équipe donnera trois titres nord-américains de soccer : en 1994, 2004 et 2009.

Le saut de l’Impact en MLS

En 2012, l’Impact fait un pas historique en intégrant la Major League de Soccer(MLS). Pour y accéder, L’Impact a du présenter un solide dossier et mener de longues négociations tout en s’acquittant de  droits d’entrée de l’ordre de 40 millions de dollars canadiens.

Mais le saut en MLS nécessitera de doubler les revenus d’exploitation qui doivent passer de 6 à 7 millions à plus de 12 millions de dollars annuellement. Pour faire face à ces nouvelles exigences, l’Impact comptera sur trois types de ressources : l’apport des sponsors comme la Banque de Montréal, la billetterie et la vente des maillots et autres babioles à l’effigie du club. De plus, la fréquentation du stade devra passer de 12.000 spectateurs, en moyenne par match à, au moins, 16.000.

Comme la MLS exige un stade d’au moins 20. 000 places, l’Impact évoluera au stade olympique en attendant l’agrandissement du stade Saputo.

La MLS, une ligue originale

La MLS n’est pas comme la NFL ou la MBA, un regroupement d’équipes ou de propriétaires; c’une compagnie détenue par des actionnaires et dirigée par un commissaire (l’actuel s’appelle Don Garber) qui rend  des comptes trois fois par année à l’assemblée générale des associées. Les Présidents de club comme Saputo sont donc des actionnaires qui obtiennent  en retour de leur investissement le droit d’exploiter une équipe sur leur territoire.

Dans ce système original, les recrutements de joueurs sont négociés par la MLS selon les recommandations des dirigeants d’équipe. Chaque équipe recrute ses joueurs et les évalue pour constituer sa formation mais c’est la ligue qui détient les droits des joueurs. Par exemple, si les dirigeants de l’Impact se sont déplacés en Italie pour recruter Matteo Ferrari mais c’est la MLS qui a finalisé l’entente pour son transfert.

Les défis de l’Impact de Montréal en MLS

L’Impact de Montréal, à l’instar des grands clubs du soccer dans le monde, a choisi d’investir dans l’achat de joueurs performants en attendant d’éventuels retours sur investissement. Cependant, le club du Québec doit faire face à de nombreux défis.

Parmi ces défis, certains se situent dans le long terme tandis que d’autres doivent être surmontés dans l’immédiat ; ce qui la tâche encore plus difficile pour les dirigeants et le nouveau staff technique.

  • Fédérer les sportifs québécois autour du soccer, comme c’est le cas pour le hockey ;
  • Imposer le soccer québécois dans toute l’Amérique du Nord ;
  • Fournir aux équipes nationales canadiennes des joueurs de talents pour rehausser le niveau des équipes nationales ;
  • Constituer, à partir de recrutements épars de joueurs de divers horizons et en faire une équipe homogène et performante.

Constituer une équipe performante

Il serait faux de croire qu’il suffit de recruter de bons joueurs à chaque poste pour former une bonne équipe. De grands clubs comme le Réal de Madrid ou Chelsea l’ont appris à leurs dépends.

  • De nombreux ingrédients sont nécessaires pour constituer une équipe performante :
  • De l’harmonie, c.à.d. une entente souvent difficile entre des joueurs à la forte personnalité et dont l’égo est parfois surdimensionné ;
  • De l’humilité pour que chaque joueur mette son talent au service de la collectivité ;
  • De l’autonomie, souvent absente chez des joueurs qui ont l’habitude de s’appuyer sur les partenaires habitués à aller au charbon ;
  • De la combattivité, bien sûr ;
  • Une tactique de jeu , aujourd’hui, c’est le système 4-2-3-1 qui est le plus appliqué ou encore le 4-4-2, si l’équipe dispose de suffisamment d’attaquants ;
  • Cultiver une mentalité de gagnant pour entretenir l’effort jusqu’à la dernière seconde des matches.

L’effectif de l’Impact en 2012

#    POS      Nom                               Lieu de naissance

27   M         Bryan Arguez               États-Unis

22   M         Davy Arnaud               États-Unis

8    M          Patrice Bernier            Canada

17   A          Justin Braun                États-Unis

15   D         Jeb Brovsky                   États-Unis

30   G         Evan Bush                     États-Unis

6     D          Hassoun Camara        France

13    D         Matteo Ferrari              Algérie

26   A          Mike Fucito                   États-Unis

38   D          Gienir García                Mexique

31   D           Josh Gardner                États-Unis

36   A           Evan James                   Canada

29   D           Calum Mallace             Écosse

21   M           Justin Mapp                 États-Unis

7     M           Felipe Martins              Brésil

32   A            Miguel Montaño          Colombie

25   M            Lamar Neagle              États-Unis

11   M            Sanna Nyassi               Gambie

1    G             Donovan Ricketts         Jamaïque

2   D             Nelson Rivas                 Colombie

12   A            Eduardo Sebrango         Cuba

24   G            Greg Sutton                     Canada

3    D             Shavar Thomas             Jamaïque

28  M            Sinisa Ubiparipovic      Bosnie-Herzégovine

19   D            Zarek Valentin                États-Unis

5    D             Tyson Wahl                     États-Unis

18  M            Collen Warner                 États-Unis

33   A           Andrew Wenger               États-Unis

 

Radouane Bnou-Nouçair. Atlas.Mtl 176 du 15 au 28 mars 2012

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