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Le Maroc à la conquête de son deuxième titre africain?

Il existe un lien si étroit entre le soccer et le peuple marocain que cela relève presque du mystique. En effet, les marocains vouent une passion au soccer qui n’a d’égale que leur foi religieuse.

C’est pourquoi, il suffit d’une belle victoire, comme celle contre l’Algérie (4-0) ou  d’un beau parcours même non finalisé, comme la CM1998 ou la CAN2004 pour que ce peuple explose de joie.

Et comme la nature n’est pas ingrate, elle récompense de temps en temps ce peuple  en lui offrant  une génération exceptionnelle de joueurs aptes à flatter sa fierté.

Un passé glorieux

Ce fut le cas en 1970, quand le Maroc représenta l’Afrique en coupe du monde, obtenant ainsi l’unique place accordée à  l’Afrique  après une haute lutte contre la FIFA. Les Allal, Bamous, Maaroufi, Houmane , etc. ne déçurent pas.

Ce fut encore le cas en 1986 avec les «héros de Mexico» : Zaki, Dolmy, Timoumi, Bouderbala, Khayri, etc. qui firent traverser à l’Afrique, pour la première fois, le cap du deuxième tour d’une coupe du monde.

Ensuite, il y eut les deux parenthèses des exploits  inachevés de 1998 avec  «la bande à Henri Michel » puis de 2004 qui vit «la bande de Zaki» échouer en finale de la CAN 2004 après un merveilleux  parcours.

Aujourd’hui, plusieurs éléments permettent d’avancer que la génération actuelle est une des plus belles  de l’histoire et qu’elle portera très haut l’étendard d’une nation en pleine mutation. Cette génération tombe à pic pour refléter les choix actuels du Maroc moderne : un Maroc respectueux de son illustre passé et tourné vers l’international pour son développement.

L’équipe nationale actuelle est constituée essentiellement de joueurs issus de la diaspora marocaine d’Europe auxquels s’ajoutent quelques joueurs issus de la Botola locale et formés comme leurs illustres prédécesseurs sur les plages et par les tournois de quartiers.

La génération la plus prometteuse

Cette équipe, bourrée de talents et qui ne demande qu’à se montrer digne de la confiance

Cette affirmation est basée sur plusieurs constatations :

La plupart  des joueurs de cette générations, non seulement sont très jeunes mais, surtout, ils sont issus des meilleurs centres de formations européens. Mieux, après avoir acquis une solide formation de base et  après avoir outrepassés la rude sélection et la forte concurrence de ces centres, ils sont devenus les fers de lance des plus grands clubs européens comme Arsena, Ajax, Feyenord, Anderlecht, Dynamo de Kiev, PSV Eindhoven, AZ Almar, Fiorentina, Udinese et la plupart des grands clubs français.

Il y a quelques années, les marocains n’osaient même pas rêver qu’un jour des marocains en feraient partie.

Aujourd’hui, le rêve  est devenu réalité et le Maroc s’apprête à toucher les prébendes de cette situation.

Encadrés par un staff technique (Gérets, Cupperly, Férujia)  de grande qualité, les Benatia, Boussoufa, Belahanda, Essaidi, Kharja, Hajji, Carcela, Chamakh, etc. s’apprêtent à écrire une autre des belles pages de l’histoire du football au Maroc.

Des résultats impressionnants

À quelques jours de la CAN2012, le Maroc fait partie des favoris, pour les uns tandis qu’il reste outsider pour d’autres  car peu d’observateurs ont vraiment évalué les forces et faiblesses de cette équipe dont les derniers résultats sont assez impressionnants : 4-0 contre l’Algérie, 2-0 pour le Sénégal à Dakar, 0-0 face à la République Centrafricaine, malgré une dizaine d’occasions ratées et, enfin,  3-1 contre la Tanzanie.

Si on ne tient pas compte du tournoi LG Cup qui a servi à tester les remplaçants de l’équipe, on peut conclure que c’est un bilan intéressant qui reflète bien l’émergence d’une grande équipe.

Alors, le Maroc champion d’Afrique en 2012 ? Pourquoi pas, mais attendons la confirmation dans quelques jours !

 Radouane Bnou-nouçair (Atlas.Mtl 173 du 19 janvier 2012)

Rubriques : Actualités, Sports
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