L’Algérie ne sera pas en reste dans le courant de changement politique vécu par le reste du Maghreb en 2011. Des élections législatives sont annoncées pour Mai 2012. Verra-t-on la boite de Pandore s’ouvrir encore une fois en laissant sombrer le pays dans une instabilité politique saignant les forces vives d’un peuple meurtri par une guerre civile qui n’a encore pas révélé tous ses secrets? Doit-t-on se mettre dans l’expectative ou, au contraire, participer à un processus électoral promettant un réel changement et une alternance effective du pouvoir?
Pour justifier ces questions, il sera sans doute utile de rappeler qu’en 1991, l’Algérie a connu des élections qui firent la part belle aux islamistes ; cela se termina par une interruption du processus électoral et la suite nous la connaissons tous. Une vague d’émigration s’en est suivi faisant en sorte que le pays perde sa nomenklatura intellectuelle, installée, depuis principalement en France et au Canada. Cette diaspora est, souvent, réticente à tout engagement dans tout rendez-vous électoral. Dissuadée sans doute aussi par la multiplicité des tendances et idées politiques aussi nombreuses que les idées des membres de la communauté Algérienne à l’étranger.
L’année passée, nous avons vu l’implication des Tunisiens, installés au Canada, dans des élections, qui ont vu l’émergence d’une Assemblée constituante octroyant à la Tunisie des instances politiques provisoires à éviter au pays une vacance du pouvoir après le départ de Ben Ali.
Le Maroc a vécu, également, un changement de gouvernance, qui a vu l’avènement d’ un gouvernement dominé par un parti Islamiste modéré.
Et l’Algérie ?
On se souvient que lors d’une visite à Montréal en Novembre 2011, le Chef du parti d’opposition RCD, M. Saïd Saadi a animé une conférence débats ou il a réitéré sa dénonciation des méthodes utilisées par le pouvoir en place pour se maintenir au pouvoir.
Pour M. Saadi : “ le pouvoir Algérien agite l’épouvantail de l’islamisme pour terroriser le peuple afin qu’il ne s’allie pas à cette mouvance ”; il déclarait néanmoins “ préférer vivre sous un régime islamiste, plutôt que le régime actuel ”, qu’il accuse de faire le lit de l’islamisme ; il cite pour exemple le code de la famille.
Le leader du RCD évoquait par ailleurs les élections dont la date vient d’être annoncée en réclamant notamment « une surveillance internationale lors du prochain scrutin législatif» estimant que la présence d’observateurs étrangers sera un gage pour obtenir des élections libres. “ Il faut établir un cahier des charges puis le respecter scrupuleusement ” : a-t-il également affirmé.
Mais ceci, c’est l’avis de Saïd Saadi et il n’engage que lui. Pour notre part, nous aurons sûrement l’occasion de nous faire une meilleure idée dès les tous prochains jours. Il est certain en effet que nous n’allons pas tarder à Nous allons, surement, voir défiler les représentants des différents partis politiques Algériens venus ici pour sensibiliser les potentiels électeurs au programme de leurs candidats. Ceci est d’autant plus vrai que depuis deux législatures, la communauté nationale résidante en Amérique du Nord est représentée à L’Assemblée populaire…