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L’industrie aéronautique au Maroc

Bombardier aéronautique, le troisième constructeur  aérospatial  mondial a finalement  décidé de s’installer au Maroc pour y rejoindre Boeing, Airbus et Snecma,  entre autre, déjà sur place depuis  quelques années.

Cette décision confirme une situation que l’on connaissait déjà : l’industrie aéronautique au Maroc connait une expansion qui fait de ce pays une plate forme d’expertise reconnue mondialement.

Au départ de cette dynamique, la compagnie nationale Royal Air Maroc, seule compagnie de transport aérien  opérant dans les cieux du pays, avait développé des outils importants, destinés à la doter en moyens nécessaires à  l’entretien et la maintenance de sa flotte en état de navigabilité. C’est ainsi qu’a été créée l’école des métiers de l’aéronautique (RAM Academy) qui formaient les pilotes de lignes, techniciens aéronautiques toutes spécialités confondues, personnel navigant commercial, agent technique d’exploitation etc.).

Cette école qui a vu le jour dans les années soixante du 20 siècle, était le vivier qui alimentait la politique de Marocanisation de la compagnie avec des compétences  purement marocaines  exerçant  dans le respect des standards internationales en vigueur dans les métiers de l’aéronautique.

C’est ainsi que le Maroc est devenu l’unique  pays arabo-africain à exporter de l’expertise aéronautiques aux quatre coins du mondes. Les pilotes marocains ont ainsi pu prendre les commandes des avions des pays du Golfe à une époque ou les pilotes européens et américains occidentaux s’appropriaient de cette fonction sans concurrence aucune.

Parallèlement, des techniciens marocains en aéronautique exercent leurs métiers avec brio et contribuent puissamment au développement de ce secteur dans de nombreux pays dont le Canada, les USA, la France, le Royaume Uni, la Turquie, les pays du Golfe ou l’Inde ainsi que dans de nombreux pays d’Afrique.

Ces compétences sont à l’origine d’une réputation qui a amené le constructeur motoriste Snecma à établir une joint venture avec Royal Air Maroc depuis les années 90, matérialisé dans la création d’une filiale spécialisée dans la réparation  des moteurs  CFM et des  APU (Auxillary Power Unit). Avec une main d’œuvre à 100% marocaine, cette filiale a atteint  sa vitesse de croisière avec  plus de 40 clients a travers le monde qui font lui confient  l’entretien de leurs moteurs d’avions au Maroc.

Matis, né d’un autre partenariat entre Royal Air Maroc, le constructeur Boeing et Labinal (filiale du groupe Safran), entreprise spécialisée dans la fabrication des câblages aéronautiques pour différents avionneurs (Boeing, Airbus, et Dassault aviation) à également choisi de poser ses bases à la technopole industrielle de Nouasseur.

50 entreprises spécialisées dans les constructions et la maintenance aéronautiques  ont fait de même; citons parmi elles Crouzet, EADS Maroc aviation, Aircelle Maroc, Sermp, Sefcam etc.  Ces cinquante entreprises sont réparties entre la technopole industrielle de Casablanca, et la Free Zone de Tanger; elles fournissent plus de 6000 emplois directs et réalisent un chiffre d’affaires dépassant les  300 millions d’Euros.

Atlas.Mtl 170 du 8 décembre 2012 (Par Abdelmajid Jerroumi)

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