Un sondage effectué à l’échelle nationale par l’Association d’études canadiennes (AEC), dont le bureau principal est à Montréal, a constaté que le degré de « positivité » que les Canadiens éprouvent à l’égard des musulmans est très inférieur à celui des 10 autres sous-ensembles de la société visés par le sondage, bien au-dessous du sentiment éprouvé vis-à-vis des Hispaniques, des juifs, des Noirs, des athées et des Autochtones.
Seulement 43 pour cent des 2 345 personnes interrogées dans le cadre du sondage réalisé par la firme Léger Marketing entre le 30 septembre et le 3 octobre ont indiqué avoir une opinion « très positive » ou « plutôt positive » des musulmans. En revanche, les juifs ont obtenu un taux d’approbation de 72 pour cent et les Autochtones, 61 pour cent. Selon l’AEC, ces conclusions sont très similaires aux résultats obtenus lors des sondages réalisés aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Le rapport publié sur le sondage conclut : « Ce sont, dans ces trois pays, les relations entre musulmans et non-musulmans qui représentent la préoccupation principale chez la population. »
« Les conclusions du sondage réalisé par l’AEC confirment ce que beaucoup d’entre nous avions perçu intuitivement : que les Canadiens d’origine musulmane se heurtent à une perception largement négative dans leur vie quotidienne. Cela a une influence certaine sur leurs expériences professionnelles et dans d’autres domaines, et donne probablement lieu à diverses formes de discrimination », a affirmé le président de CJPMO, Thomas Woodley. CJPMO demande instamment aux autorités municipales, provinciales et fédérales de prendre des mesures afin d’améliorer la compréhension interculturelle et de s’assurer que les Canadiens d’origine musulmane ne soient pas victimes de discrimination explicite ou implicite.
En 2009 et 2010, le gouvernement a financé pour un montant de 450 000 $ une étude sur l’antisémitisme menée par la Coalition parlementaire canadienne de lutte contre l’antisémitisme (CPCCA). Dans le cadre de leurs témoignages devant la CPCCA, les agents responsables de l’application de la loi et les administrateurs d’universités ont tous affirmé que les cas d’antisémitisme étaient stables ou tendaient à diminuer. On ne connaît pas exactement les raisons pour lesquelles le gouvernement a priorisé l’antisémitisme qui ne constitue pas un problème au Canada, et omis de commander des études similaires sur d’autres formes de discrimination.
Un lien vers le rapport de l’AEC
Montréal, le 18 octobre 2011
Patricia Jean
Canadiens pour la justice et paix au Moyen-Orient
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