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Le Maroc a honoré ses engagements dans le cadre du Protocole de Montréal pour la protection de la couche d’ozone (responsable)

Le Maroc a honoré ses engagements dans le cadre du Protocole de Montréal pour la protection de la couche d’ozone (responsable)

Rabat, 15/09/11- Le Maroc, qui s’attache à honorer ses engagements environnementaux, en vertu du Protocole de Montréal (PM), a réussi à éliminer définitivement, deux ans plus tôt que prévu, l’utilisation des chlorofluorocarbures (CFC), responsables pour une bonne part de la destruction de la couche d’ozone et de l’effet de serre, a déclaré à la MAP, M. Abderrahim Chakour, chef de division au Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies.

-Propos recueillis par Fatima-Ezzahra KHADIR-

A l’occasion de la journée internationale de la protection de la couche d’ozone (16 septembre), placée cette année sous le thème “l’élimination des hydrochlorofluorcarbones (HCFC) : une opportunité à saisir”, le responsable marocain a indiqué que le PM, signé par le Maroc en mars 1996, est venu mettre en place “un très bon mécanisme pour le développement industriel écologiquement durable”.

Le PM, qui vise l’élimination progressive des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, s’est concrétisé par l’arrêt total de la production et de l’utilisation des CFC, servant en majorité dans l’industrie du froid (climatiseurs, réfrigérateurs, congélateurs industriels ou domestiques) des nettoyants industriels et des propulseurs, à l’exception de quantités très minimes et indispensables (utilisation en médecine).

En outre, M. Chakour s’est attardé sur le programme national de reconversion des industries utilisant les HCFC, qui a été élaboré par le ministère du Commerce, de l’Industrie et des Nouvelles Technologies en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et les professionnels du secteur industriel.

Réalisé dans le cadre de deux ateliers avec la contribution d’experts nationaux et internationaux, ce programme a été validé en juillet 2011 et sera soumis au mois de novembre prochain à l’approbation du comité exécutif du fonds multilatéral, a-t-il poursuivi.

Ce fonds, dont le Maroc siège à son comité exécutif depuis 6 ans, est destiné à aider les pays en voie de développement à supporter le coût du processus de reconversion et de substitution des substances réglementées.

Par ailleurs, M. Chakour a salué l’accélération de l’échéancier de retrait des HCFC de 10 ans, soit une élimination en 2020 pour les pays développés et en 2030 pour ceux en voie de développement.

Les HCFC sont des substances présentes dans certains réfrigérateurs ou systèmes de climatisation qui détruisent l’ozone stratosphérique (la fameuse couche d’ozone qui protège la Terre) et participent également à l’effet de serre.

A la fin des années 1970, les scientifiques ont tiré la sonnette d’alarme après avoir découvert une importante dégradation de la couche d’ozone. Cette dégradation implique une moindre filtration des rayons ultraviolets les plus nocifs et une élévation des risques pour la vie terrestre (augmentation des cancers et vieillissement de la peau, maladies du système immunitaire, diminution de la durée de vie de certains matériaux comme les peintures et plastiques).

Ainsi, plusieurs mesures ont été prises pour la préservation de la couche d’ozone, notamment le protocole de Montréal modifiant la convention de Vienne adoptée le 22 mars 1985.

L’effet positif de ces mesures a été remarquable. Selon l’estimation de la communauté scientifique, la couche d’ozone retrouvera vraisemblablement son état normal en 2050.
Source: (MAP) Maghreb Arabe Presse

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