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Création de richesse et prospérité. Un modeste “C“ pour le Québec selon le Conseil du patronat

Le Conseil du patronat du Québec a publiait en 2010 son premier «Bulletin de la prospérité du Québec» un outil qui vise à évaluer le positionnement économique du Québec et ses progrès dans sa quête de prospérité et de création de la richesse et qui mettait en évidence les principales forces et les principales faiblesses du Québec. Principale conclusion de cette première édition: Malgré la bonne performance récente de la province, qui est mieux passé à travers la récession que plusieurs autres États et qui a créé davantage d’emplois qu’elle n’en a perdu au cours de cette période, la performance économique du Québec comparée avec celle d’autres provinces canadiennes ou d’autres États à travers le monde laissait à désirer. Que ce soit en fonction des variables majeures que représentent la richesse collective et la productivité ou, encore, en fonction d’autres variables, le Québec continuait de traîner la patte. Plusieurs analystes ont décortiqué ce phénomène en long et en large, phénomène qui se reflète d’ailleurs dans le PIB par habitant comparé à celui de trois autres provinces canadiennes, au PIB par habitant du Canada ainsi qu’à celui des États-Unis et des autres pays de l’OCDE.

 

«Le déclin démographique qui s’amorce posera par ailleurs de nouveaux défis et exigera des réformes en profondeur si le Québec souhaite maintenir son niveau de vie, de même que les programmes sociaux chers à ses citoyens. Dans ce contexte de vieillissement démographique et de finances publiques serrées, la création de la richesse est une priorité absolue pour le Québec, et la seule stratégie qui s’offre à lui pour offrir à sa population la prospérité durable à laquelle elle aspire.» concluait la première édition.

 

Les nouveautés de l’édition 2011

La seconde édition présentée le 30 août dernier,  a été enrichie et élargie à la suite de nombreux commentaires qu’a suscités la première édition. Un indicateur sur le coût moyen d’exploitation des entreprises (pour lequel le Québec obtient d’ailleurs la note « A ») a été ajouté pour évaluer l’environnement d’affaires. Un tableau synthèse comparant la performance du Québec avec celles de l’Ontario, de l’Alberta et de la Colombie- Britannique a été intégré également afin de permettre une meilleure vue d’ensemble.

À cette fin, une vingtaine d’indicateurs ont été choisis et regroupés en cinq « déterminants de la prospérité » qui correspondent aux priorités d’intervention du Conseil du patronat, soit la disponibilité et la qualité de la main-d’œuvre, le coût de la main-d’œuvre, la réglementation, les finances publiques, et l’environnement d’affaires. L’appréciation est basée sur les données empiriques de l’étude pour chaque indicateur et chaque déterminant, ainsi qu’une note pour la moyenne d’ensemble.

 

Une note modeste… 

L’édition 2011 du Bulletin révèle que, en dépit de quelques améliorations notables, notamment au plan de l’âge moyen des infrastructures publiques, le Québec a connu certains reculs par rapport à l’an dernier, entre autres en ce qui concerne le taux d’obtention du grade universitaire de premier cycle, le salaire minimum en proportion du salaire moyen des employés, le taux effectif marginal d’imposition sur l’investissement et les dépenses en recherche et développement. C’est pourquoi le Conseil du patronat accorde encore cette année une note globale de « C » au Québec, basée sur une appréciation pour chacun des déterminants de la prospérité :

Disponibilité et qualité de la main-d’œuvre : C

Coût de la main-d’œuvre : C –

Réglementation : D

Finances publiques : C

Environnement d’affaires : C

 

Des résultats sans équivoque

« Les résultats de ce deuxième Bulletin de la prospérité du Québec sont sans équivoque : que nous soyons employeurs, travailleurs, élus, fonctionnaires, entrepreneurs, journalistes, étudiants, immigrants, scientifiques ou artistes, nous devons collectivement être audacieux et retrousser nos manches afin de poser des actions concrètes, au quotidien, dans nos milieux respectifs qui permettront au Québec de créer de la richesse et de générer une prospérité durable dont bénéficiera l’ensemble de la société », a déclaré le président du Conseil du patronat du Québec, M. Yves-Thomas Dorval.

 

Appel à une «mobilisation en faveur du Québec»

«Les comparaisons effectuées dans la présente étude montrent l’importance d’une mobilisation en faveur d’une plus grande prospérité du Québec. À cet effet, le Conseil du patronat du Québec est déjà à pied d’œuvre afin de lancer au cours des prochains mois une audacieuse Campagne pour la prospérité, qui visera à inviter l’ensemble de la population, et notamment le milieu des affaires, à s’investir afin de créer un environnement qui favorisera davantage la création de la richesse, et générera une prospérité durable et bénéfique pour toute la société.» conclut l’édition 2011.

 

Texte intégral du Bulletin disponible sur le site Web  du Conseil du patronat du Québec

Rubriques : Actualités, Économie
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