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Sénégal -Maroc (0-2) : Le Maroc Nouveau est arrivé

La belle victoire obtenue par la sélection marocaine contre le Sénégal à Dakar est impressionnante, non pas seulement par le résultat (victoire à l’extérieur face à une solide équipe) mais surtout par la manière.

Une victoire avec la manière 

Les marocains ont géré l’ensemble du match et, comme l’a si bien exprimé le commentateur de la télé sénégalaise lui-même, ils ont fait ce qu’ils ont voulu: accélérer, baisser le rythme, attaquer, défendre quant ils l’ont voulu et comme ils l’ont voulu.

C’est ainsi qu’en première mi-temps, la sélection marocaine a attaqué à fond, a pressé les défenseurs sénégalais pour empêcher toute construction adverse et a marqué deux jolis buts. En deuxième, le Maroc a baissé le rythme pour ménager les joueurs qui font le jeune en ce mois sacré de Ramadane.

Une qualité de jeu exceptionnelle 

Le jeu développé par l’équipe a été d’une très grande qualité : un jeu collectif bien huilé associé à une circulation fluide et variée du ballon ont donné l’impression que le Maroc jouait comme un club (et non, une sélection) aux automatismes bien rodés avec une superbe discipline tactique et une occupation efficace du terrain.

Le Maroc nouveau est arrivé  

Certains puristes s’empresseront de comparer cette nouvelle équipe à la bande à Zaki (2004) ou à la bande à Henri Michel (1998).A ceux-là, je dirais que cette nouvelle équipe a un potentiel supérieur. Car, seules les grandes équipes peuvent sortir un match d’une telle qualité malgré l’absence de trois piliers (Chamakh, Benatia et Kantari).

Il y a bien sûr des similitudes (esprit de groupe et encadrement technique) mais ce nouveau groupe est plus riche que les précédents pour trois raisons essentiellement :

* Ce n’est pas seulement un groupe, c’est, comme l’a dit Gerets, une famille ;

* La qualité des remplaçants : Si, en 2004 ou en 1998, l’ossature de l’équipe reposait sur 14 ou 15 joueurs, la sélection de 2011 peut compter sur plus de 20 titulaires potentiels. La preuve, en l’absence des piliers de la défense centrale (Benatia et Kantari), Allioui et Kawtari ont bien fait le travail. Or, une grande équipe, c’est, avant tout, des remplaçants de qualité ;

* La qualité du staff technique : Eric Gerets, son adjoint Cuperly et le préparateur physique, Didier Farrugia gèrent la sélection comme un club et font preuve d’un beau sentiment d’appartenance.

La sélection marocaine, comme le Phoenix, vient de renaitre de ses cendres et c’est tant mieux pour ce cher public marocain qui n’a pas fini de s’enflammer car l’avenir ne sera que meilleur.

Par Radouane Bnou-Nouçair 

Rubriques : Sports
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