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Rassemblement de solidarité à Montréal pour dénoncer les violences contre la communauté mozabite en Algérie

Rassemblement-de-solidarité-à-Montréal-pour-dénoncer-les-violences-contre-la-communauté-mozabite-en-AlgérieUn rassemblement a été organisé, samedi après-midi à Montréal, à l’initiative du Comité kabyle de solidarité avec les Amazighs Mozabites (CKSAM), pour dénoncer les violences et tueries dont est victime la communauté mozabite de Ghardaïa, en Algérie et le «parti-pris» du pouvoir algérien dans ces affrontements intercommunautaires.
«Halte au génocide des Mozabites !», «l’indifférence est aussi un parti pris», «Non à l’impunité !», «le silence tue !», «Protégez la mémoire des Mozabites !», «Halte à l’ethnocide des Mozabites !», «Respectez l’intégrité des Mozabites !», «Où est l’ONU ?», pouvait-on lire sur quelques pancartes portées par les manifestants lors de ce rassemblement de solidarité tenu à la place Emilie-Gamelin, au centre-ville de Montréal.
Dans un communiqué lu à cette occasion, et dont la MAP a obtenu copie, le CKSAM a indiqué que «depuis le 17 décembre 2013, quand un magasin d’un citoyen mozabite a été pillé et saccagé, «les affrontements entre les Chaâmbas (Arabophones malékites) et les Amazighs mozabites redoublent de férocité, sous le regard complice des services de sécurité algériens», soulignant que «les agressions des Arabes contre les Mozabites sont effrayantes et inhumaines: en plus clair, c’est une communauté mozabite terrorisée et humiliée».
Le Comité, qui a fait savoir que six jeunes Mozabites ont été atrocement assassinés, des maisons et des biens pillés et incendiés, des familles sinistrées, des cimetières profanés et des monuments historiques profanés» pendant ces agressions, a affirmé que «les photos et vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux sont intenables».
«Ce rassemblement dénonce cette violence extrême contre une communauté pacifique ainsi que l’impunité dont jouissent les criminels et le parti pris des services de sécurité algériens qui se sont rangés du côté des agresseurs», a précisé le communiqué.
Le CKSAM a également fait remarquer que «la région de Ghardaïa, fief de la communauté mozabite, n’est pas à sa première expérience d’affrontements entre, d’un côté, les Arabes de confession malékite, et de l’autre, les Mozabites de confession ibadite», rappelant qu’une vague de violences interethniques et intercommunautaires a déjà secoué cette région dans les années 1985, 1991, 2008 2009, 2010 et 2013.
Rassemblement-de-solidarité-à-Montréal-pour-dénoncer-les-violences-contre-la-communauté-mozabite-en-Algérie1Les initiateurs de ce rassemblement ont indiqué que «les germes de la crise sont entretenus et incubés par le pouvoir central d’Alger, qui met l’étincelle à la poudre à chaque fois que ses desseins hégémoniques se voient contrariés», déplorant que le pouvoir à Alger «ne semble pas mesurer la gravité et la dangerosité de ces événements» et que «les appels au secours de la communauté mozabite sont jusqu’à présent restés lettre morte».
Rappelant que la communauté mozabite est composée de 300.000 âmes qui habite, depuis des siècles, dans la Vallée du M’zab, principalement à Ghardaia, oasis du désert algérien et connue pour sa structure sociale pacifique, sa langue et son éthique de vie inspirée par les vertus cardinales de l’ibadisme, rite religieux différent de celui de la majorité des musulmans algériens, le CKSAM conclut que ce rassemblement se veut une occasion pour «manifester toute la solidarité avec les Mozabites, dénoncer la violence et l’agression dont ils sont victimes et condamner le parti pris du pouvoir algérien».
La wilaya de Ghardaïa, dont le chef-lieu éponyme se situe à 600 km au sud d’Alger, est le théâtre de violences récurrentes entre la communauté mozabite berbérophone, de rite ibadite, et celle des Chaâmbas arabophones malékites.
La nouvelle vague de tensions communautaires a éclaté, le 22 novembre dernier, à la suite d’un match de football disputé dans la localité d’El Guerrara, à 130 km de la ville de Ghardaia, faisant un mort, des dizaines de blessés et la traduction devant la justice d’une trentaine de personnes.
Trois semaines plus tard, les violences ont atteint la capitale de la région, avant de dégénérer en actes de vandalisme, de pillage, d’incendie de magasins et de véhicules, ainsi qu’en destruction de biens privés.
Source: MAP
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