Anouar Atmani, sa femme et leurs cinq enfants ont pris la route depuis 3 mois maintenant. Ils sont actuellement en Argentine, une étape parmi tant d’autres, durant leur tour du monde en camping-car, qui devrait durer 5 ans, sous le signe de certaines valeurs et de l’échange. Les Atmani vont traverser plus de 80 pays.
Un rêve devenu réalité dit l’expression consacrée. La famille Atmani, qui vit habituellement à Casablanca, est arrivée à Buenos Aires ces derniers jours. Que font un couple marocain et leurs trois enfants en Amérique latine? Eh bien le tour du monde en camping-car.
Anouar Atmani, son épouse Malika Atmani-Diouri et leurs trois enfants enfants Meïssa, Maya et Mehdi, âgés entre 9 et 7 ans, ont monté le projet de faire tous les cinq un périple sur les cinq continents en 5 ans (2013-2018), avec pour objectif de promouvoir l’image du Maroc auprès des populations des pays visités.
Deux ans de préparation
Placé sous le thème “Famille, tolérance, partage, économie solidaire et développement durable”, ce voyage à travers le monde est effectué à bord de “Meskellil”. Ce camping-car, un colosse de 9 mètres de long pesant six tonnes équipé de plaques solaires sur le toit, est devenu, depuis leur départ de Tanger en août dernier leur “maison sur roues”, décrit Anouar Atmani.
“C’est un rêve que j’ai depuis très longtemps”, confiait avant le départ Anouar Atmani. Aujourd’hui, son rêve, Planet Khmissa, du nom de la “main de Fatima”, symbole des valeurs marocaines, a pris vie grâce à la détermination de sa femme et de ses enfants.
Préparé pendant plus de deux ans, ce projet est une véritable “aventure organisée”. Rencontre avec la communauté des voyageurs, des heures passées sur le net, vaccins, cours de secourisme, appréhension des bases mécaniques, obtention des visas grâce à un petit coup de main du ministère des Affaires étrangères… tout est réglé comme une horloge.
Les trois enfants sont au centre de cette préparation. Leurs parents ont tout mis en œuvre pour qu’ils suivent un programme de cours à distance, avec Malika et Anouar comme tuteurs. Les enfants ont d’ailleurs passé leurs premiers examens dans un consulat espagnol en Urugay, fin octobre, et les parents sont satisfaits de leurs résultats. Mais l’essentiel reste que ce grand voyage est surtout l’occasion de donner une éducation autour des valeurs et du partage à leur enfants.
L’échange, base du projet
Le premier gros morceau de Planet Khmissa est l’Amérique du Sud, plus pratique puisque tous les membres de la famille maîtrisent l’espagnol.
Pour les Atmani, hors de question de faire du tourisme, au contraire l’objectif est bel et bien d’aller dans les villages, les écoles et parler de leur marocanité. Une belle définition de l’échange.
La famille a été chaleureusement accueillie par les responsables des mairies de Montevidéo et Buenos Aires, avec des lettres remises par le maire de Casablanca, Mohamed Sajid. Ces rencontres permettent à cette famille d’exposer les objectifs de leur expédition et d’informer ses interlocuteurs sur la dynamique que connait le Maroc.
Après un passage en Espagne, France et Belgique, la famille Atmani a pris la mer pour rejoindre l’Uruguay et l’Argentine. Elle se rendra ensuite, toujours à bord de “Meskellil”, au Chili, au Brésil, en Bolivie au Pérou, en Equateur et en Colombie avant de mettre le cap sur l’Amérique Centrale, l’Asie, l’Australie… et de terminer le grand voyage en Afrique, dans cinq ans.
Et l’argent dans tout ça ?
Côté financement, les Atmani ont beaucoup économisé, loué également leur maison, vendu leur voiture. Les deux parents vont travailler par le biais d’internet: Anouar est consultant en back office et Malika fait des transcriptions. Ce projet est également possible grâce à de nombreux partenaires et mécènes qui soutiennent Planet Khmissa.
Source : aufait
