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Road To Kabul. Une comédie hilarante

Road To Kabul. Une comédie hilarantePrésenté lors de la deuxième édition du Festival du Film Marocain de Montréal, Road to Kabul de Brahim Chkiri a créé l’événement auprès des amoureux du 7ème art qui se sont rués au cinéma Parc pour assister à la projection du film.

Il faut dire que le thème de Road to Kabul est d’actualité puisqu’il aborde les questions du mal-être de la jeunesse marocaine et du désoeuvrement, ce qui conduit certains à vouloir quitter le pays par la voie illégale.

C’est justement cette question de l’immigration clandestine qui fait toute la force du film et qui rend l’histoire universelle, car le phénomène des immigrants illégaux (Harragas) concerne de nombreux pays d’Afrique, mais pas seulement.

D’ailleurs, Brahim Chkiri a savamment abordé le sujet des Harragas qui suscite les émois par le fait même d’en parler. À travers son film, il contribue d’une certaine façon à mieux comprendre le désarroi des jeunes et les raisons qui les poussent à prendre des décisions extrêmes. Il met en lumière la fragilité de la nature humaine qui est exploitée par les réseaux de passeurs qui promettent à des jeunes en quête de liberté un meilleur « ailleurs » vers des destinations inconnues. La prise de risque est grande et de nombreux y perdent la vie comme nous avons pu le voir dernièrement à travers les vagues d’immigration venues d’Afrique subsaharienne qui échouent sur l’île italienne de Lampedusa.

Le film aborde ainsi, tous ces aspects, sous une touche humouritique en suivant le parcours de quatre jeunes chômeurs Ali, Hmida, Mbarek et Masoud qui veulent quitter le Maroc pour se rendre en Hollande.

Ils entrent en contact avec Ouchen un escroc notoire qui leur promet l’eldorado mais et qui envoie Hmida en Afghanistan. L’histoire s’enchaîne très vite, car la mère de Hmida oblige Ali, Mbarek, Masoud ainsi que l’escroc Ouchen à retrouver son fils.

Bien que l’histoire soit rocambolesque, on a plaisir à suivre les personnages qui se retrouvent empêtrés dans plusieurs mésaventures au péril de leur vie. Si tous les protagonistes du film sont attachants à leurs manières, celui d’Ouchen l’est encore plus, car celui-ci est très bien interprété par l’acteur Aziz Dadas qui est drôle et détestable à la fois.

Tarik ila Kabul qui a été déjà été diffusé le cadre de la 13ème édition du festival national du film à Tanger en 2012 continue à avoir un grand succès puisqu’il a fait sale comble lors de sa diffusion au cours de cette seconde édition FFM.

Réda Benkoula (Atlas.Mtl)

 

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