Aussi, lorsque que l’on a la chance de rencontrer un des candidats, on ne peut manquer de lui poser quelques questions. Au hasard des activités publiques qui fleurissent ces derniers temps, nous avons croisé Denis Coderre qui a bien voulu se prêter au jeu des questions et des réponses.
Entretien réalisé par
Wahid Megherbi
Wahid Megherbi : Quels sont vos principaux objectifs si vous réussissez à gagner l’élection pour le poste de Maire de Montréal ?
Denis Coderre : Le premier objectif est de ramener la confiance parmi les citoyens. Secundo, il faut avoir cette capacité de ramener cette fierté de se sentir Montréalais. Montréal est la deuxième plus grande métropole dans le monde. C’est une ville aux saveurs européennes, multiculturelle dans un contexte nord d américain. Montréal est un Joyau. Toute cette diversité est une plus-value pour nous. Il faut arrêter de s’auto flageller, il faut tourner la page. Il faut mettre des hommes et des femmes qui vont penser à d’autres choses, plus orientées vers un futur meilleur.
Il faut mettre ensemble des moyens efficaces pour empêcher la corruption et l’éradiquer. Il faut, aussi, agir pour redonner une fierté à cette ville et faire en sorte qu’elle redevienne incontournable.
Les candidats issus des minorités visibles seront-ils des candidats-poteaux ?
Cela fait 30 ans que je fais de la politique active, et 16 ans comme député. Je peux vous dire que ceux qui veulent se présenter avec moi ne seront pas des candidats poteaux. Ce sont des gens qui font partie de la solution. Nous sommes une mosaïque extraordinaire et je veux m’assurer que nous aurons une bonne représentation. Je ne veux pas diviser Montréal en Est -Ouest, Anglophones – Francophones, Fédéralistes-Souverainistes. Je suis un rassembleur, un chef d’orchestre. Nous avons besoin de tous les instruments de musique pour faire une bonne partition. La meilleure façon d’assumer pleinement cette diversité culturelle, cette diversité économique et cette dualité économique ce sont des hommes et des femmes qui ont à cœur le bien-être de leur communauté et améliorer, ainsi, la qualité de vie de leurs concitoyens dans cette grande métropole francophone qu’est Montréal.
Quel est votre message au citoyen Montréalais d’origine maghrébine ?
Les gens me connaissent depuis longtemps. J’ai toujours été la. Lorsqu’ il y a eu les attentats du 11 Septembre 2001, j’ai fais un voyage au Liban ou j’ai souligné que les arabo musulmans n’étaient responsables, en rien, de ce qui venait de se passer. Les terroristes n’avaient ni religion, ni nationalité, ni race. Je suis la pour m’assurer que les citoyens d’origine maghrébine se sentent citoyens à part entière. La communauté maghrébine est l’une des communautés les plus importantes de Montréal. J’ai, toujours, combattu l’Islamophobie comme ministre canadien de l’immigration, comme député et comme citoyen. Je ne changerai pas si je suis élu maire de Montréal. Je veux m’assurer que tout le monde puisse avoir sa place dans cette ville. La fierté d’une ville vient de ses citoyens.
Savez-vous que les maghrébo-montréalais se réunissent, au nombre de 15 000, sur les réseaux sociaux, notamment les pages FaceBook «les Algériens de Montréal», «les Marocains de Montréal» et «les Tunisiens de Montréal»? Vous qui êtes féru de technologie, que leur diriez-vous?
Je suis effectivement un féru des réseaux sociaux, Facebook et Twitter. Je salue tous les membres de ces pages face book. L’utilisation des Techniques de l’information et de communication va faire la différence dans notre capacité à gérer une ville et au niveau de la vie démocratique. Les adeptes des réseaux sociaux pourront être les catalyseurs de la démocratie. Je salue mes frères et sœurs de la communauté maghrébine membres de ces pages facebook.
Votre mot de la fin?
Une anecdote. Vous avez que j’ais été le tout premier ministre Canadien de l’immigration à visiter l’Algérie ou j’ai pu rencontrer le Président Bouteflika. Lors de cette rencontre Monsieur Bouteflika m’a dit que «l’Algérie est comme un arbre fruitier et vous partez avec nos fruits. Je lui ai répondu : Monsieur le président. On vous respecte et avec l’ensemble de fruits que vous avez, on peut faire du jus de fruits pour tout le monde.»