“Barack is watching you” est une phrase qui devient de plus en plus une affirmation, voire une réalité embarrassante pour les services de renseignements au pays de l’Oncle Sam qui semble “tout contrôler”.
Les dernières révélations concernant le programme secret américain PRISM sont de plus en plus choquantes. Grâce à un partenariat conclu avec des compagnies comme Google et Facebook, l’agence d’espionnage NSA peut directement et sans ordonnance de justice lire les courriers électroniques et écouter les conversations des utilisateurs, tant qu’il existe une probabilité “raisonnable” que l’un des interlocuteurs se situe à l’étranger, la loi américaine exigeant une ordonnance dans le cas d’Américains.
Ainsi, la loi américaine protège ses citoyens d’une surveillance faite sans ordonnance, mais les personnes hors du territoire ne bénéficient pas de cette protection et peuvent être espionnées en toute légalité. Skype, AOL, YouTube, Apple et PalTalk participeraient également au système, et la plateforme d’hébergement de fichiers Dropbox devrait être ajoutée prochainement. Selon le “Guardian”, la NSA peut consulter “les courriers électroniques, les chats vidéo et audio, les vidéos, les photos, les chats comme Skype, les transferts de fichiers, les détails des réseaux sociaux, et plus”.
Les communications par Skype peuvent être espionnées en direct. Suite aux révélations, Google répond dans un communiqué aux deux médias qu’il n’existe pas de “porte d’entrée cachée” à ses serveurs pour les services fédéraux; alors qu’Apple nie tout en bloc.
Pour sa part, la Maison Blanche dément espionner les citoyens américains ou les personnes vivant aux États-Unis, selon un responsable de l’administration Obama ayant requis l’anonymat.
Sans confirmer formellement l’existence de ce programme, la Maison Blanche assure qu’il est indispensable à la lutte antiterroriste. “La priorité numéro un du président est la sécurité nationale des États-Unis.
Nous devons avoir les outils nécessaires pour faire face aux menaces posées par les terroristes”, déclare un porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest. Par ailleurs, de nouvelles révélations sur une surveillance à grande échelle des communications électroniques par les services secrets américains ont suscité dimanche l’indignation en Allemagne.