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Le Raja de Casablanca au sommet du Football marocain. Les clés d’un succès

Le Raja de Casablanca au sommet du Football marocain Les clés d'un succèsÀ  la fin de la Botola Pro, le club le plus adulé du Royaume a été sacré Champion du Maroc, pour la onzième fois de son histoire.

Habitués aux sacres nationaux, le Raja de Casablanca a pourtant savouré, cette fois ci, cette victoire avec un gout d’exploit, digne des grands clubs de Football.

En effet, cette saison a été exceptionnelle  sur  tous les plans, tant  humain, organisationnel, médiatique  et surtout économique.

Réputé pionnier des clubs marocains dans la mise en place de nouveaux modes de management, le Raja avait été le premier, on se rappelle il y a 30 ans, à opter pour la solution de parrainage par l’ex ODEP et de mécénat par la BMAO, pour apporter des fonds nécessaires à  la conquête des titres. La razzia des titres nationaux et africains qui a suivi n’est que le corollaire de cette restructuration financière du Club.

Des enseignements de la réussite

Les facteurs clés du succès du Raja autant d’enseignements pour les autres clubs d’élite nationaux.

Cette saison, le Club a posé les jalons de sa stratégie triennale : Renouer avec les titres pour l’équipe première, structurer le centre de formation et rechercher de nouvelles sources de financements.

Mission accomplie pour le premier axe : Le Raja damne le pion aux FAR et s’offre la prestigieuse Coupe du Trône en Novembre à Rabat puis s’adjuge le titre de Champion du Maroc avec un record de buts marqués et un record de points glanés.

Le club opta pour une armada de joueurs recrutés par un Staff technique et administratif chevronné et une discipline et rigueur digne des grands clubs européens (concentration en Europe, Salaires et primes élevés payés régulièrement, compétition pour les postes de titulaires)

Pour le second axe : Le Raja séduit et rapatrie un Marocain du Monde, en la personne de Docteur Hormatallah, qui quitte son exil au Qatar ou il évoluait depuis 20 ans comme Directeur Technique national. Il est aujourd’hui le patron des équipes de jeunes et du centre de formation du Raja. Avec un salaire qui fait saliver les meilleurs techniciens nationaux, il travaille, avec un staff d’anciens joueurs diplômés, sur un horizon de 5 ans à  bâtir une vraie école de Football, à  structurer la base de la pyramide du Raja et à y instaurer la bonne gouvernance.

Le dernier axe qu’est les moyens financiers est en fait le vecteur le plus important et le choix  stratégique qui fait la différence entre les Hommes du  Raja et ceux des autres grands clubs du Royaume.

Le Raja s’est doté de cadres juridiques, financiers, marketing, et de professionnels du management pour occuper les postes de dirigeants bénévoles.

La stabilité du club étant la condition sine qua non à  l’atteinte des objectifs sportifs, le Raja devait se donner les moyens de ses ambitions. Hormis les faibles recettes de la billetterie, des commanditaires traditionnels et de la subvention ridicule de la fédération, le Raja se devait d’imaginer de nouveaux modes de financement.

La nouvelle politique de la FRMF qui impose aux clubs de payer leurs dettes vis à vis des anciens joueurs et des autres clubs , en procédant à  des retenues à  la source  a de surcroit  réduit les ressources financières du club.

Le jeune comité du club s’est attelé à diversifier les actifs financiers à   travers de nouveaux sponsors, une charte médiatique  moderne autour d’une émission radio lucrative et d’une chaine TV en gestation

Reconnaissant la puissance médiatique du football, le Raja  lance bientôt  son projet de chaine TV dédiée au club et attend l’accord final du Haut Commissariat audio visuel. Il s’agit de faire du football un spectacle rentable en investissant dans l’organisation d’événements ou le montage

d’émissions susceptibles d’attirer des téléspectateurs et des commanditaires et, par tant, faire du Raja un projet  dans lequel des bailleurs de fonds souhaiteraient investir.

Un autre mode de financement a vu le jour au Raja et consiste à appréhender dorénavant le supporter comme un consommateur. On tend de plus en plus vers un écrémage marketing par le haut qui vise à mettre plus d’intérêt sur le spectateur solvable, à  travers la mise en marché de cartes de fidélité et d’une offre de produits et services dans des vitrines réelles et virtuelles.

Ce type de merchandising naissant va constituer la force de frappe du trésorier du club dans les années à venir.

Quel nouveau sens donne l’argent au Football ?

Loin d’être le premier budget du football marocain cette année, le Raja a réussit le défi d’assainir sa santé financière, de gagner des titres et de redonner vie à  son centre de formation en optant pour la bonne gouvernance.

Si certains nostalgique, évoquent un changement de l’identité de ce grand club  qui a opté pour beaucoup de recrutements cette année, ce modèle gagnant-gagnant  est la confirmation d’une transformation des liens entre les joueurs et le collectif que représente l’équipe. Car la rationalisation économique du football signifie aussi qu’il existe une industrie des joueurs, dont la matière première, comme dans les entreprises commerciales doit être diversifiée.

Un joueur n’est pas formé par le Raja  « pour l’amour des couleurs », mais parce que le Raja est tenu, par souci de rentabilité, de former un produit vendable sur le marché.

L’usage de l’argent n’est pas un phénomène nouveau dans le football, c’est son sens qui a changé. Si Jadis, On misait de l’argent dans le Football avec des agendas politiques et électoraux sou adjacents et si l’argent servait les besognes narcissiques des tricheurs et corrupteurs  pour obtenir le gain de matchs, un tel usage de l’argent aujourd’hui mènerait au déclin et même  a la disparition de bien des clubs.

En effet, il ne s’agit plus aujourd’hui de dépenser beaucoup d’argent pour avoir de la gloire et des liesses de joie, il s’agit de positionner le football comme une activité économique ou on investit de l’argent et ou on s’impose des contraintes et exigences de rationalité et de retour sur investissement.

On regrette tous que les budgets colossaux (environ 60 milliards) gérés par la  Fédération Royale marocaine de Football  ne profitent pas en majorité aux clubs mais plus à  notre équipe nationale, malgré ses faibles résultats.

Par Saïd Chayane (Atlas.Mtl 207)

 

Coupe du Monde des Clubs

Raja Casablanca-Auckland City en match d’ouverture

Le Raja de Casablanca connait désormais son premier adversaire au Mondial des Clubs, qui sera abrité par le Maroc en décembre 2013. Les protégés de Fakher auront droit, en match d’ouverture, au club néo-zélandais d’Auckland City FC, le 11 décembre 2013 au Grand Stade d’Agadir. Le champion du Maroc cette saison, le Raja de Casablanca, a communiqué, ce mardi, avoir été invité formellement par la FIFA à participer à la Coupe du Monde des Clubs, Maroc 2013, dont les compétitions se dérouleront à Marrakech et Agadir du 11 au 21 décembre prochain. Les Aigles Verts casablancais, joueront en match d’ouverture, le vainqueur de la ligue des champions de l’Océanie (OFC), Auckland City FC. La rencontre aura lieu, à Agadir, le 11 décembre 2013. Rappelons que deux autres équipes ont assuré leurs billets pour la compétition, notamment les Allemands du Bayern de Munich (champions d’Europe – UEFA) et les Mexicains du CF Monterrey (Champions de la CONCACAF), alors que les trois autres équipes participantes seront connues à l’issue des compétitions actuelles en Copa Libertadores (CONMEBOL) , Ligue des champions Asiatiques (AFC) et la Ligue des champions Asiatique (AFC) et la Ligue des Champions d’Afrique (CAF).

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