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Le tramway de Casablanca, la patience porte toujours ses fruits

La patience finit toujours par porter ses  fruits, et les Casablancais n’ont pas manqué d’en faire preuve autant qu’il se  peut et, des fois même, plus qu’il n’en faut en endurant, durant les travaux du  tramway, d’interminables désagréments et engorgements. Mais l’heure de la  récolte a sonné.

Ce ne sont plus que quelques heures qui séparent les habitants de la ville  blanche du nouveau né obligatoirement “choyé” puisqu’il aura la priorité à son  passage. Après trois longues années, qui ont semblé sans fin, durant lesquels les “bidaouis” ont pris courageusement leur mal en patience, ils vont, enfin,  accueillir en grand soulagement le tant attendu tram à l’exceptionnelle date du 12/12/12 devant rester, à jamais, gravée dans la mémoire collective.

Après la ville de Rabat, c’était au tour de la capitale économique de se hisser au rang des grandes métropoles mondiales, en se positionnant, grâce à ce transport à la fois novateur, efficace et surtout écologique, comme une
destination de référence pour ceux souhaitant découvrir ses dimensions civilisationnelle, culturelle et architecturale mais également un centre d’affaires et un hub financier.

Ce moyen de déplacement, plus qu’un simple projet de transport en commun, est porteur d’une nouvelle vision urbanistique et environnementale, le transport étant une composante essentielle pour réussir le développement de la
métropole. Il met en valeur le patrimoine architectural existant en créant un nouveau paysage urbain influant sur des dynamiques sociales et économiques des quartiers traversés et ce, au plus grand bonheur des piétons, avec esthétique,
durabilité et praticité comme mots d’ordres.

Une circulation soulagée, un environnement préservé, nuisance sonore et pollution réduites, tous les gages d’une meilleure qualité de vie notamment pour les résidents le long du tracé du tram souvent en quête d’une tranquillité
“perdue” et tant convoitée.

En parallèle, de larges travaux de rénovation et d’embellissement de la ville ont accompagné la réalisation de ce projet, notamment au niveau des places des Nations Unies, qui prendra un nouveau visage pour le XXIe siècle, et celle de Casa-Voyageurs très gracieusement relookée, outre la réalisation de cinq pôles d’échange pour permettre une inter-modalité avec les bus. Ce sont donc 90 hectares de la ville qui devront être entièrement réaménagés avec la
plantation de 2.000 arbres et palmiers et la transplantation de 2.000 autres.

Les essais à blanc des rames dans les conditions réelles de trafic ont été déjà entamés depuis la mi-octobre et la formation théorique a cédé la place à l’expérience pratique pour les dizaines d’équipes mobilisées pour la réalisation de ce projet (conducteurs, agents de sécurité et aux postes de contrôle).

Le large public habitué, à présent, au son des cloches annonçant l’arrivée du tram et initié aux nouveaux gestes de sécurité urbaine à adopter, n’attend que “la date des trois douze” pour emprunter pour de vrai, moyennant un ticket
ou une carte d’abonnement, le nouveau moyen de transport.

Le prix du ticket a été fixé à 6 dirhams tandis que les tarifs d’abonnements au tram s’élèvent à 60 DH pour la carte hebdomadaire, 230 DH pour l’abonnement mensuel et à 150 DH pour celui mensuel réservé aux élèves et étudiants tant du public que du privé, a décidé récemment le Conseil de la ville qui, pour pousser les Casablancais à abandonner leurs voitures pour le tram, n’écarte pas la possibilité d’une augmentation des tarifs de parking dans le centre ville.

La première ligne de Tramway, qui traverse la métropole d’est en ouest sur une distance de 31 km, relie les principaux quartiers de la ville et comprendra 48 stations d’arrêts des voyageurs. Chaque rame couplée, d’une longueur de 65 m, peut accueillir 604 voyageurs dont 105 places assises, soit un nombre escompté de 250.000 voyageurs quotidiennement via un parc roulant de 37 rames.

Le tramway offre ses services de 6h30 à 22h00 en semaine et jusqu’à 23h30 le weekend avec une durée de trajet de 60 minutes (de terminus à terminus) et une vitesse commerciale de 19 km/heure (vitesse moyenne y compris les temps
d’arrêts). La fréquence de passage en heures de pointe est estimée 4,5 minutes.

Le coût final actualisé de ce projet, qui constitue un levier de développement socio-économique, est de 5.900 millions de dirhams sur un budget initial de 6.400 millions de DH.

Source :MAP (10 Déc 2012)

 

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