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Célébration de la Déclaration d’Indépendance et la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.

Le 6 décembre est une date à retenir : c’est la première célébration offerte par  la Délégation Générale Palestinienne à Ottawa.

Cette célébration est venue confirmer la grande joie des représentants de la Palestine ainsi que leurs amis, qui appuient et applaudissent la reconnaissance de la légitimité d’un peuple.

La reconnaissance de l’Etat palestinien, comme membre observateur au sein de l’ONU, le 29 novembre dernier avec le vote historique   (138 voix pour,  9 voix contre et 41 abstentions) a donné un souffle à l’espoir qu’avaient les  palestiniens et à encourager plusieurs pays à voir plus clair et à prendre position.

Au Québec, l’Assemblée Nationale  a, pour la première fois depuis au moins 25 ans, pris position sur le statut de la Palestine pour  reconnaitre  le droit des Palestiniens.

Plusieurs représentants de pays ont souligné leur appui et leur amitié au peuple Palestinien, lors de la soirée dite,  Célébration de la Déclaration d’Indépendance et la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.

Ont pris la parole, après le discours émouvant de son excellence  l’Ambassadeur Saïd Hamad, les représentants diplomatiques suivants :

  • Son Excellence Georgy Mamedov, Ambassadeur de la Fédération de Russie et Doyen du corps diplomatique au Canada ;
  • Son Excellence M. Smail Benamara, ambassadeur de la République démocratique populaire d’Algérie et Doyen des Ambassadeurs des Pays Arabes ;
  • Son Excellence Mme Florence Zano Chideya, Ambassadrice  de la République du Zimbabwe et Doyenne des Ambassadeurs du groupe  Africain ;
  • Son Excellence Teresita de Jesus Vicente Sotolongo, ambassadrice  de la République de Cuba et Vice-Doyenne des Ambassadeurs des Pays de l’Amérique Latine ;
  • M. Paul Dewar,  député Néo Démocrate et porte-parole du NPD pour les affaires étrangères, qui n’a pas manqué cette occasion pour critiquer la position du gouvernement du canada.

Ils ont tous présenté leur amitié à Son Excellence Saïd Hamad et affirmé leur appui au peuple palestinien et à ses droits fondamentaux.

Par  Mona Doutabaa (Atlas.Mtl)

 

Discours de son excellence, Said Hamad, ambassadeur de la palestine au canada 

Honorables sénateurs, Excellences, membres du Parlement, distingués invités, mes collègues palestiniens Canadiens, Mesdames et Messieurs,

C’est un honneur pour moi d’être ici pour représenter le président Mahmoud Abbas et je suis  heureux de  représenter aussi tous les Palestiniens du canada,

 Il me fait grand plaisir d’exprimer mes sincères remerciements à la population du Canada et aux palestino-Canadiens, Merci de partager cette soirée mémorable avec nous.

Ce soir, nous sommes réunis à l’occasion du 15 et du 29  Novembre, deux dates particulièrement importantes sur le calendrier palestinien. Le 29 Novembre 1947, l’ONU a voté pour le partage de la Palestine.

En 1977, l’ONU a consacré le même jour comme Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, et le 15 Novembre 1988, notre feu  président, Yasser Arafat, a proclamé l’indépendance de l’Etat de Palestine.

Compte tenu des événements de ces dernières semaines, ce soir, nous avons le plaisir de célébrer une nouvelle étape dans notre cheminement vers l’indépendance. Le 29 Novembre 2012, la promesse d’une aube nouvelle pour la Palestine et pour une paix durable avec Israël, a atteint un carrefour : La Palestine et la communauté internationale ont  choisis la voie d’une solution pacifique à deux Etats, nous avons foi qu’Israël, les Etats-Unis et le Canada vont bientôt suivre.

Mais ce soir, je veux vous parler, non seulement de ce que pourrait être, mais de ce qui est et a été. Non seulement l’endroit où nous allons, mais où nous avons été. La Palestine est souvent décrite comme une destination à atteindre, un objectif à l’horizon, une étoile brillante, juste hors de portée : Pour certains, il est radié comme une idée sans fondement dans l’histoire. Pour d’autres, c’est un rêve qui n’a pas encore abouti. Mais en tant que Palestiniens, nous tirons notre force non seulement de nos aspirations et notre destination, mais aussi  du chemin que nous avons pris pour arriver ici  ensemble.

Tous les Palestiniens vont partager avec vous des variantes de la même histoire. C’est l’histoire de vous retrouver sans-abri,  C’est l’histoire d’un peuple,  sans pays qui a  enduré. C’est l’histoire de persévérance, forgée dans le creuset de l’oppression, et qui a pu retrouver  la détermination à  l’intérieur de chacun.

 Comme certains d’entre vous le savent, je suis né et j’ai grandi à Al-Eizariya, un ancien village connu dans les temps bibliques, comme Béthanie, où, Lazare aurait été ressuscité d’entre les morts par Jésus-Christ. Il est à seulement 3 kilomètres à l’est de Jérusalem, sur le versant sud-ouest du mont des Oliviers.

 Pendant ma  jeunesse, nous avions la possibilité de conduire  5 minutes, pour arriver à Jérusalem, mais les points de contrôle, les autoroutes et le mur de séparation construit par Israël ont depuis, considérablement allongé le voyage. Lorsqu’‘en 1967, la  Guerre des Six Jours a éclaté, les habitants de Béthanie ont commencé à fuir car  les Forces de défense israéliennes ont avancé vers la ville. J’avais 17 ans à l’époque, et j’étais responsable de la garde de ma plus jeune sœur, qui avait environ un an. Lorsque nous avons décidé de fuir, j’ai dû la porter dans mes bras pour l’expédition 27 km à Jéricho. Et lorsque nous sommes arrivés, les Israéliens étaient déjà là, et nous avons pris refuge auprès des résidents locaux. Nous avons passé plusieurs jours là-bas. Beaucoup de gens des villes ont été évacués et envoyés à Amman et nous avons été confrontés à un choix difficile: quitter, peut-être pour ne jamais revenir, ou de tenir le coup en dépit de l’adversité. Nous avons décidé de rester, et lancé par le pied arrière à Béthanie. Cette histoire n’est pas un cas unique. Tous les Palestiniens vont vous dire quelque chose de semblable, et probablement plus tragique, des gens qui n’étaient pas aussi chanceux que ma sœur et moi, dans ce conflit apparemment sans fin.

 Beaucoup n’ont pu retourner dans leur ville natale, ni échapper à leur vie. Et pour ceux qui sont restés, comme tant de ceux qui ont quitté, ils ont affronté des années d’insécurité et d’incertitude. En effet, je pourrais rester ici toute la nuit et me  lamenter sur  les nombreux moments amers de notre histoire: l’esclavage colonial du système des mandats, l’occupation et la colonisation de la terre de nos ancêtres, les jeunes qui croupissent  en prison, le potentiel inexploité de trois générations qui ont été retenus par un refus systématique de leurs droits.

 Mais je ne vais pas le faire. Il Ya eu de nombreux miracles rapportés dans la Terre Sainte. Mais pour moi, le miracle le plus émouvant a été et sera toujours la survie du peuple palestinien. En dépit de la chance ligués contre nous, en dépit d’un système de relations internationales qui élève parfois le pouvoir avant les principes, les intérêts paroissiaux plus de bien collectif, les forces matérielles ci-dessus, l’idéalisme et de l’occupation sur l’auto-détermination, nous avons enduré, entant que culture et  peuple. C’est pourquoi le vote de l’Assemblée générale le 29 Novembre n’était pas seulement une victoire diplomatique, c’était une victoire morale. Nous sommes un pas de plus vers un État, et nous avons utilisé des moyens non violents pour y arriver. Nous avons signalé au monde que comme une vague irrésistible de liberté balaie à travers le Moyen-Orient, le peuple palestinien ne  laissera pas passer les fruits de printemps sans être récoltés, ni la promesse du renouveau, Nous sentons notre libération s’approcher.
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Certes, il reste des défis monumentaux à venir. Rejoindre la famille des Nations ne change pas les faits sur le terrain, que ce soit dans la bande de Gaza, la Cisjordanie ou Jérusalem.

La construction de colonies, n’arrête pas et le renvoi des réfugiés est continuel.

Les Palestiniens sont  de grandes familles, qui ne sont pas toujours d’accord sur tout. Ils n’offrent pas de consensus sur la direction à prendre pour atteindre les objectifs. Nous ne sommes pas toujours convaincus par les mêmes idéologies, et nous appartenons à des partis politiques différents, des croyances et des classes. Mais nous sommes, et seront toujours, unis par notre passé commun, conscients de notre patrimoine culturel commun, et inébranlable dans notre loyauté envers nos frères et sœurs

Nous remercions nos amis du monde entier pour leur  solidarité envers nous. Sur cette note, je tiens à exprimer ma gratitude à la population canadienne, en particulier pour leur élan de soutien. Je vous remercie beaucoup d’être avec nous ce soir, comme témoins de l’histoire, alors que nous continuons notre chemin vers un avenir plus prometteur pour tout le monde au Moyen-Orient.

Je voudrais conclure avec un extrait d’un poème : Alfred Lord Tennyson, qui me semble pertinent à ce moment: ‘’ Bien est bien pris, respecte beaucoup, et bien que nous ne sommes pas maintenant dans la force que dans les vieux jours Déplacés terre et le ciel, que que nous sommes, nous sommes, un tempérament égal de cœurs héroïques, Mais faibles par le temps et le destin, mais fort de volonté de lutter, de chercher, de trouver et de ne pas céder. 

Merci

Son excellence Said Hamad, Ambassadeur de Palistine et Mme Mona Doutabaa

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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