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Aïd-Al-Adha : des balises pour l’abattage rituel des agneaux

Le ministère de l’Agriculture du Québec entend surveiller les célébrations entourant l’Aïd-Al-Adha, la grande la fête musulmane qui aura lieu du 26 au 28 octobre, lors de laquelle la tradition veut qu’on égorge un agneau.

Depuis cinq ans, neuf personnes ont été condamnées parce que des agneaux ont été tués ailleurs que dans un abattoir légal.

Denis Lemire, un éleveur d’ovins, a permis à plusieurs reprises à des musulmans d’égorger des agneaux chez lui, selon leur rituel religieux. Mais en 2007, le ministère de l’Agriculture lui a imposé une amende de 8000 $ pour avoir ainsi exploité un abattoir clandestin. Car même si l’abattage rituel est permis au Québec, il doit se dérouler dans un abattoir reconnu, et selon les normes.

« Il y a des règles à suivre au niveau du bien-être animal », explique Thérèse Loubier, vétérinaire au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. Lors de l’égorgement, l’animal doit être tenu convenablement pour éviter les ratés, et les instruments doivent être en bon état pour que la gorge et les artères soient coupées d’un coup, sans faire souffrir l’animal. Cette manipulation doit être faite sous la supervision d’un inspecteur.

Ensuite, la température de l’animal saigné doit être placée à une température de 4 degrés Celsius dans les 24 heures qui suivent l’abattage, pour éviter la contamination. Quant aux restes, on doit en disposer comme de déchets biologiques.

Il est également permis d’abattre soi-même chez soi son animal pour sa consommation personnelle, mais non pour la revente, en respectant les exigences de la loi. Il faut encore une fois disposer convenablement des déchets biologiques.

L’imam Farhat Jouini, du Centre soufi Naqshbandi, demande aux fidèles de respecter les lois. « La première chose dans notre contrat social de vivre ensemble, c’est de respecter les lois en vigueur. Le symbolisme d’un acte religieux est valide et valable dans un environnement selon les conditions de cet environnement-là », soutient-il.

De son côté, la Fédération des producteurs d’agneaux du Québec cherche à accommoder ceux qui pratiquent le rituel de l’Aïd-Al-Adha. Cette cérémonie compte pour 4 % de ses ventes annuelles de plus de 65 000 agneaux lourds.

Marie-Ève Tremblay, directrice générale de la Fédération des producteurs d’agneaux du Québec, explique qu’un encan permet à la clientèle d’acheter l’agneau puis de le faire abattre dans un abattoir autorisé.

Certains fermiers et éleveurs ont toutefois l’intention de permettre encore cette année l’abattage rituel sur leur terre.

D’après un reportage de Denis-Martin Chabot (Radio-Canada)

 

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