À Montréal, la tradition a été respectée : aussitôt les coups de sifflet annonçant le retour aux vestiaires d es joueurs, la foule à envahi Jean Talon pour célébrer la gloire du sport. Et il n’y avait pas que les amateurs de soccer pour faire la fête. Même ceux qui avaient préféré regarder le match de hockey livré ce jour à Winnipeg par le Canadien (victoire de 5 buts à 1) étaient présents. Spectatrice attentive des rencontres Maroc – Tanzanie et Algérie- Centrafique, la mairesse de l’Arrondissement de Villeray, Saint Michel – Parc Extension, Anie Samson était aussi de la fête. Wahid Megherbi en a profité pour réaliser cet entretien.
Entretien réalisé par Wahid Megherbi
Vous êtes, toujours présente lorsqu’ un événement Maghrébin a lieu à Montréal.
Anie Samson: Cela me fait, doublement, plaisir de vous rencontrer puisque les équipes de l Algérie et du Maroc jouent, présentement, en espérant que les deux gagnent.
Vous êtes devenue amatrice de Soccer ?
Oui, depuis les qualifications au Mondial Sud africain, je me suis intéressé à ce sport roi au Maghreb. Lorsqu’ il y a un match, je planifie mon agenda pour être présente et vivre ces moments forts avec mes concitoyens.
Vous avez été l’initiatrice de la création du Petit Maghreb.
Cela a été une promesse électorale que j’ai tenu. En 2005, j’avais parcouru la rue Jean- Talon en plein mois de Ramadan en compagnie de l ancien maire de Montréal, M. Bourque. Nous sommes allés à la rencontre des commerçants pour nous enquérir de leurs doléances et préoccupations. On les avait écouté et ils nous disaient qu’ils se sentaient isolés et qu’ils manquaient de reconnaissance par la Ville de Montréal. 80 % des commerçants dans ce quartier sont d’origines maghrébine, je leur ai dis qu’il ils méritaient d’être reconnus. Je leur ai dis que je les aiderai à créer cette rue commerçante du Petit Maghreb, mais il faudrait qu’ils s’impliquent eux-aussi à concrétiser cet heureux projet.
Je leur ai dis que je serai le véhicule qui dynamisera ce projet mais j’aurai besoin de personnes qui se mettront à l’ ouvrage pour donner a la communauté Maghrébine une vitrine dans la ville de Montréal.
Le programme de rénovation des commerces mis en place prend en charge 50 % du cout des travaux. On aimerait, présentement, que tous les commerçants puissent bénéficier des ces subventions puisque ce programme arrivera à échéance dans un an.
Votre intérêt pour le Citoyen de votre arrondissement et celui de la ville de Montréal en général, se trouve confirmé et concrétisé dans votre action dans le parti de Vision Montréal, qui a pris, récemment, des initiatives pour faciliter l’accès à l’ emploi aux citoyens maghrébins qui se trouvent discriminés . Qu’en est-il des dernières actions de votre parti ?
60 % des citoyens de Montréal sont nés a l extérieur du Canada. Malheureusement, le taux de chômage dans la communauté maghrébine est le plus élevé dans notre ville puisqu’ il dépasse les 30 %. Ce qui est aberrant; étant donné que les Maghrébins maitrisent, à la perfection, la langue française. Donc ce n’est pas un problème de langue. D’ autres me diront que c’ est une question de qualification; ce qui est encore faux car la gent maghrébine est bardée de diplômes.
Il faut s’ attaquer au vrai problème qui est l’ intégration a l’ emploi. Selon les Statistiques de la ville de Montréal ; 4% des employés sont issus de l’immigration. Le parti de Vision Montréal s’ est attaqué, de front, à ce problème pour permettre a tous les Montréal d avoir un accès équitable a l’ empois. Tout le monde doit avoir les mêmes chances.
Nous avons demandé qu’il y ait une nouvelle politique de recrutement a travers l instauration d un guichet unique et, aussi, imposer aux entreprisses qui contractent des contractas avec la ville de se doter d une politique de l immigration.
Nous voudrions , également, que les citoyens discriminés puissent accomplir des stages de formation chez nous pour qu’ils acquièrent , ainsi, leur première expérience professionnelle.
La communauté vous a adopté et compte sur votre soutien.
J’ ai beaucoup de sympathie pour les gens qui quittent leur pays, qui quittent leurs repères pour bâtir une nouvelle vie. Je me mets dans leur situation à tous les jours et je me dis que je ne serai pas capable de changer de continent pour voir ailleurs.
C’est tout à leur honneur, je trouve cela courageux. Je me suis promis d’ aider toutes celles et ceux qui veulent s’ investir et bâtir un avenir.
Mon rôle de mairesse est de servir les gens et de redonner confiance à cette communauté.
Quel est votre message aux Québécois de souche pour favoriser l’intégration de nouveaux immigrants ?
Je leur dis découvrez vos voisins ; découvrez les gens qui vous entourent. Dans mon arrondissement, j ai 113 communautés culturelles différentes. Chacun doit aller chercher ce qui est positif chez l autre. On trouvera les solutions, toujours, ensemble.
A tous mes collègues et concitoyens , je les invite à ouvrir leurs yeux et leurs cœurs. On apprend, énormément, de tout le monde.
Regarder le coté humain chez la personne qui nous accompagne pour comprendre ce qu’est la vie.