Le soccer, le sport le plus populaire du monde a toujours été, depuis sa création, une affaire d’hommes, malgré la réussite des femmes dans d’autres sports individuels ou collectifs.
Mais, le bastion soccer ne pouvait résister éternellement aux coups de boutoir, timides, au début, certes, mais de plus en plus fréquents et pressants avec la multiplication des pratiquantes.
Les débuts du soccer féminin
Le président de la FIFA, Sepp Blatter ne pouvait rester longtemps insensible au phénomène, d’autant plus que cela sentait la bonne affaire. Car l’arrivée du public féminin s’accompagnera inévitablement de nouveaux sponsors spécifiques et, bien sûr, de l’augmentation de téléspectateurs et de droits de télévision.
C’est ainsi que le premier match féminin officiel de l’histoire, eut lieu à Hazebrouck, devant une dizaine de spectateurs, le 17 avril 1971, et mit aux prises la France et la Hollande.
La maturation d’un soccer prometteur
Quarante ans plus tard, la situation du soccer féminin a beaucoup évolué et ne suscite plus les moqueries ou les railleries d’antan. Au contraire, il s’est imposé à un haut niveau à tel point qu’il suscite l’intérêt grandissant des médias.
Aujourd’hui, le soccer féminin a engendré ses propres stars, comme la brésilienne Marta Da Silva, l’allemande Birgit Prinz ou la japonaise A. Miyama qui jouent le rôle indispensable de locomotives pour les jeunes filles désireuses de pratiquer le soccer.
Un soccer en net progrès
Le soccer féminin a incontestablement progressé ; le jeu est plus rapide et plus puissant, les joueuses sont plus techniciennes et surtout, très disciplinées tactiquement. Le ballon circule bien et les joueuses, par leurs placements intelligents, optimisent l’occupation de l’espace. Ce qui donne lieu à de beaux matches très agréables à suivre.
Même physiquement, les femmes tiennent le coup et arrivent à terminer les prolongations.
Mais ce qui fait le plus plaisir à voir, c’est cette joie de jouer et cet enthousiasme presque juvéniles.
Des carences, quand même !
Bien sûr, le football féminin n’est pas encore parfait. En effet, les femmes sont moins puissantes que les hommes et cela se ressent dans deux secteurs : les tirs sont souvent trop faibles et les centrages qui n’ont pas l’effet escompté.
Par ailleurs, les femmes font encore beaucoup d’erreurs par manque de techniques, par naïveté ou par manque de vigilance. Mais cela fait partie des charmes du jeu.
Un soccer plus universel
Si la coupe du monde masculine reste, depuis la création de cette compétition, une affaire qui se règle entre deux continents : Europe et Amérique du Sud qui se partagent les trophées exclusivement, les femmes, elles, ont changé la donne. En effet, en coupe du monde féminine, plusieurs continents se sont invités pour être de la fête, comme l’Asie(le Japon est le vainqueur de l’édition 2011) ou l’Amérique du Nord, avec les USA finalistes.
Cela ne peut qu’améliorer le niveau de ce sport devenu encore plus universel.
LES PRICIPAUX RESULTATS DE LA COUPE DU MONDE 2011
Quart de finale
Angleterre – France 1-1 (France, aux t.a.b)
Allemagne – Japon 0-1
Suède – Australie 3-1
Brésil – États-Unis 2-2 (USA aux t.a.b.)
Demi-finale
France – États-Unis 1-3
Japon – Suède 3-1
Match pour la troisième place
Suède – France 2-1
Finale
Japon – USA 2-2 (Japon vainqueur aux t.a.b.)
Radouane Bnou-nouçair
Atlas Media