0

Éducation- Échec scolaire dans la communauté Maghrébin. L’alarme est sonnée…

Éducation- Échec scolaire dans la communauté Maghrébin. L’alarme est sonnée…Serait-il temps de rendre compte des résultats alarmants des quelques années précédentes et de celle-ci, pour avertir la communauté marocaine du danger encouru par l’échec scolaire de certains élèves et étudiants ? Devrait-on garder le silence sur une réalité qui fait dévier les trajectoires de réussite scolaire d’élèves immigrants au Québec. Toutes les études de cas ont révélé un taux édifiant d’enfants récalcitrants et réticents quant à l’apprentissage et à la discipline pédagogique en vigueur au Québec.

Les parents sont pour le moins dépassés par ce phénomène. Il ne s’agit pas uniquement d’enfants et de jeunes adolescents issus de milieux touchés par la précarité, mais aussi de ceux qui viennent d’un niveau social assez confortable. Les parents, face aux incessantes sollicitations de la part des enseignants et éducateurs, pour essayer de trouver des solutions dont ils ne disposent pas, se voient souvent pris dans les mailles d’un filet dont il est presque impossible de s’extriquer.

Pour la majorité, il s’agit de cas refusant l’autorité pédagogique et les encadrements des spécialistes. L’on croit parfois à l’acharnement contre les étudiants issus de l’immigration maghrébine. Mais nous ne pouvons pas, simplement nous confiner dans la victimisation en omettant de trouver des solutions concrètes et relativement radicales. Les études globalement tenues à cet effet révèlent trois niveaux de recherche de réussite scolaire : réussite-continuité, réussite-promotion, réussite pour la famille. Certains cas issus de la communauté marocaine s’attellent à la réalisation d’une réussite platoniquement basée sur la réussite pour la famille. Les efforts fournis en sont éphémères et ne mènent pas le navire au bon port.

La réussite-continuité n’est respectée que par les quelques cas repêchés par des parents avertis. Ces derniers ne ménagent aucun effort pour trouver les solutions d’accompagnement nécessaires pour le sauvetage scolaire de leurs enfants. Sacrifiant ainsi, temps, moyens et patience pour transgresser à la loi du destin d’un immigrant lambda, condamné aux petits emplois connexes. Le processus d’encadrement de ses enfants, demande une longue haleine et beaucoup de volonté pour ne jamais s’avouer vainqueur devant une moissonneuse batteuse sociale qui ne permet pas l’échec et écrase les maillons faibles.

Ne nous privons pas de le dire, explicitement, que même en extrapolant toutes les données sociales pouvant générer cet échec scolaire. Nous aurons de sérieux soucis à éradiquer ce phénomène qui prolifère tel un champignon vénéneux dans notre communauté. Nous faisons face à une entrave tangible à l’intégration de toute une génération dans la vie active décente au Québec. Cette intégration est l’hyponyme même de la réussite sociale, dont nos futures générations ont besoin pour participer à l’effervescence économique et sociale du pays d’accueil.

Ainsi, le vécu scolaire des enfants de la communauté marocaine devrait être modélisé par une typologie constante de la mobilisation des instances connexes. Cette mobilisation serait initiée par des pédopsychiatres, des travailleurs sociaux, des pédagogues et des spécialistes bénévoles et issus de la communauté qui œuvreraient, en connivence avec les spécialistes locaux, dans l’encadrement des jeunes enfants et des adolescents en difficulté scolaire. Cette action devrait avoir comme mission, la promotion de la réussite continue. Nous devrions crever l’abcès avant que le mal ne prolifère et ne gagne l’ensemble du corps d’une communauté qui mérite de voir ceux pour lesquels elle se sacrifie, constituer une relève solide de son éducation académique et des valeurs de sa culture.

Voix D’Ailleurs (Atlas.Mtl)

 

Rubriques : Actualités, Société
© 2002 - 2017 Atlas Media. Tous droits réservés.
Propulsé par Noordev Technologies inc