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Les Visiteurs 2. Marine Le Pen fait chou blanc… …au «Pays des Bisounours» (sic)

Marine Le Pen

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Marine Le Pen – oui, oui; celle du Front National – a effectué une visite au Québec ces derniers jours. Mais selon toute vraisemblance, en dépit de quelques contestables appuis au pays, les choses ne se sont pas passées comme elle l’espérait. Au point qu’elle a fini par laisser paraître sa nature profonde en traitant Québécois et Canadiens de «Bisounours», c’est-à-dire de marionnettes niaises et bon enfant au sens le plus péjoratif et méprisant du terme. En une phrase comme en cent disons que sa colère était justifiée : elle n’a pas réussi à nous convertir à la xénophobie. Comme nous ne tirons jamais sur les ambulances, laissons le soin à la presse française dresser le bilan de ce fiasco. Voici à cet effet le compte rendu du journal de droite français Le Figaro :

«Poursuivie par des groupes militants hostiles, boycottée par la classe politique canadienne, Marine Le Pen n’a pas pu visiter d’entreprises. Même l’une de ses réservations hôtelières a été annulée devant la pression.

Ce devait être une escapade outre-Atlantique loin des médias. Soucieuse de se tenir loin des médias français, auxquels elle impute une partie de ses difficultés d’image auprès de la presse étrangère, Marine Le Pen ne s’est pas pour autant trouvée bien accueillie au Canada, où elle a prévu de passer six jours pour soigner sa stature internationale. Boudée par les responsables locaux qui n’ont pas souhaité la rencontrer, la présidente du FN s’est attiré les foudres de l’opinion canadienne en attaquant la politique du gouvernement d’Ottawa dans la crise des migrants. Pire: talonnée par des groupes militants hostiles à l’extrême droite, Marine Le Pen a vu ses réservations hôtelières annulées d’office à Québec.

Dès l’arrivée de la fille de Jean Marie Le Pen vendredi, un groupe de militants antifascistes et de gauche radicale avaient préparé un comité d’accueil. Une ambiance tendue qui, semble-t-il, donne le ton de l’ensemble de ce séjour mouvementé. Selon plusieurs médias canadiens, aucun représentant politique n’a accepté de s’entretenir avec la candidate à la présidentielle ce week-end, malgré le programme annoncé par le FN. «Elle aurait bien aimé discuter d’immigration avec les politiciens québécois. Or, la majorité d’entre eux refuse de la rencontrer», écrivait samedi Radio Canada. Même fin de non-recevoir exprimé par le cabinet du premier ministre Couillard. La Coalition avenir Québec a elle aussi été approchée par la formation d’extrême droite, mais le parti a lui aussi décliné l’invitation.

Les «bisounours» vous saluent bien

Même lorsque quelques militants du Parti québécois (souverainiste, ndlr) ont souhaité tourner quelques images en compagnie de la présidente du FN, le président de leur parti s’est rapidement désolidarisé. Une mise à l’écart commentée par Marine Le Pen sur Radio Canada: «Je suis en quelque sorte le symbole de tout ce à quoi ils se sont soumis, de tout ce qu’ils ont renié dans le combat pour l’identité, pour la souveraineté, alors ils n’aiment pas beaucoup être mis face à ce miroir, à cette réalité. C’est peut-être pour ça qu’ils cherchent à me fuir», a-t-elle ajouté. Cette mauvaise ambiance avait déjà conduit Marine Le Pen à multiplier les critiques à l’encontre de la classe politique canadienne. Après avoir traité Justin Trudeau et son gouvernement de «faux humanistes» au regard de la politique du Canada vis-à-vis des réfugiés, Marine Le Pen a enfoncé le clou lors d’une interview accordée à Midi Info : «Un certain nombre de gouvernements sont naïfs face aux problématiques de l’immigration. C’est ce que j’appelle le monde des Bisounours».

Mais les mésaventures ne s’arrêtent pas là pour Marine Le Pen. Selon l’agence de presse canadienne QMI, l’eurodéputée a eu la mauvaise surprise de découvrir qu’une de ses réservations dans l’hôtel Montréal Marriott Château Champlain, au centre-ville de Québec, avait été annulée. Elle devait y tenir une conférence de presse. Entre 30 et 50 manifestants se sont déplacés devant l’hôtel pour huer une Marine Le Pen, qui ne s’est finalement pas présentée, contraignant la direction à annuler la réservation de la présidente du FN. Un peu plus tôt dans la soirée, Marine Le Pen avait été aperçue à la sortie d’une réunion militante, sifflée par quelques manifestants, dont trois ont été interpellés par la police. Pour couronner le tout, Marine Le Pen n’a pas pu visiter d’entreprises, comme elle l’avait initialement prévu. Selon l’eurodéputée, le gouvernement Trudeau aurait fait annuler toutes ses visites d’entreprises, dont une chez Bombardier. Elle devait participer à ces rencontres en tant que membre de la délégation du commerce international du Parlement européen.»

Atlas.Mtl

 

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