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Élection présidentielle algérienne. Le Projet  Renouveau  National du candidat indépendant Ali Benflis

Ali Benflis

Ali Benflis

Ce 17 avril 2014, les Algériens sont appelés aux urnes pour choisir leur président.
Cette élection, même si elle est marquée par une certaine volonté de donner un quatrième mandat au président en exercice, apporte du nouveau, notamment avec le candidat indépendant Ali Benflis qui veut être l’artisan d’un renouveau national, assurément attendu et sûrement supporté par de très nombreux électeurs.

Ce programme mérite  d’être lu avec attention avant l’isoloir. En voici une synthèse.

Le Projet de Renouveau National  s’articule autour de trois réformes majeures et complémentaires

• la réforme de l’État et des Institutions

• la réforme du modèle de développement économique

• la réforme du modèle de développement humain et social
1. UNE  RÉFORME DE L’ÉTAT ET DES INSTITUTIONS
qui :

-‐ consacre une justice indépendante avec notamment une révision des statuts  du Conseil Supérieur de la Magistrature
-‐ consolide le pluralisme politique et la démocratie
-‐ lutte contre la corruption
-‐ limite le mandat présidentiel à deux mandats et instaure la nomination d’un chef de gouvernement issu de la majorité parlementaire
-‐ consacre la décentralisation de l’État
-‐ renforce les libertés syndicales et d’association
-‐ évalue l’action de l’État avec la mise en place de l’Agence Nationale de l’Évaluation de l’Action de l’État (ANEAE)                                           -‐  dynamise la politique extérieure
-‐ implique davantage la société civile
-‐ consacre et garantit le droit à l’information et la liberté  d’expression
2. UNE REFORME DU MODELE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
qui :
-‐ ouvre le marché algérien aux investissements étrangers dans de nombreux secteurs (tourisme,        hôtellerie, chimie, informatique,  …) avec la révision de la règle des 51/49
-‐ facilite les prises de participation d’entreprises algériennes dans des entreprises étrangères
-‐ modernise le secteur bancaire pour introduire en bourse une partie du capital des banques et entreprises
-‐ engage une grande réforme fiscale et budgétaire avec une réduction du taux d’imposition  des entreprises à 20% dès 2015
-‐ lève la contrainte de l’accès au foncier industriel avec notamment la récupération des terrains des entreprises dissoutes et des entreprises privées qui n’ont pas respectés leurs engagements d’investissements
-‐ met en place une fiscalité locale avec la généralisation de la taxe foncière sur les habitations
-‐ favorise la création d’emplois durables et a pour objectif de réduire le taux de chômage des jeunes à 15%  d’ici 2019 (contre 22% aujourd’hui)
-‐ lutte contre le secteur informel
3. UNE REFORME DU MODELE DE DEVELOPPEMENT HUMAIN  ET SOCIAL
qui:
-‐ améliore la qualité de l’enseignement et de la formation à tous les niveaux et qui a pour objectif de réduire de 50% l’échec scolaire
-‐ promeut un modèle algérien de l’école
-‐ améliore l’enseignement universitaire
-‐ modernise la formation professionnelle
-‐ assure un meilleur accès aux soins et une meilleure gouvernance du système de santé
-‐ consolide l’offre et garantit un accès équitable au logement

Une véritable réconciliation nationale pour commencer…

Au  17e jour de campagne, le candidat Ali Benflis a choisi d’expliciter son projet de réconciliation nationale. À Tébessa, où il animait son premier meeting, le candidat qui a abordé la révision de la Constitution a précisé  qu’il la veut “consensuelle”. “Et pour quelle soit consensuelle, cela passe par une véritable réconciliation nationale.” “Il y a des gens qui ont été écartés de la vie politique et qui n’ont pas à l’être”, lance-t-il dans une salle archicomble l’acclamant et scandant “Benflis président”, “Assa azekka, Benflis yella yella”. Sans les citer nommément, le candidat a explicité que ces marginalisés de la politique “ne s’entendent pas avec le pouvoir et n’ont ni assassiné ni égorgé”. Tout en s’interrogeant sur les raisons de leur marginalisation de la politique, il promet d’“instituer une véritable réconciliation nationale où chacun pourra faire de la politique, créer le parti qu’il veut, adhérer à la formation qu’il souhaite”.

Cela étant, tempéra-t-il, cet exercice du politique sera conditionné par le respect des lois “à condition qu’il n’y ait pas de violence, ni du verbe ni du bâton”. Les déclarations du candidat à la présidentielle prochaine viennent apporter des précisions de taille sur le contenu de la réconciliation nationale qu’il souhaite. La semaine dernière à El-Khroub, Constantine, où il avait annoncé son intention de procéder à “l’approfondissement de la réconciliation nationale pour en finir définitivement avec la crise politique qui secoue l’Algérie depuis 25 ans”, l’ancien chef de gouvernement avait suscité une multitude d’interrogations. À plus forte raison lorsqu’il a fait état d’un “dialogue national sans exclusion avec la participation de tous, y compris ceux qui ont été exclus de la vie politique, afin de trouver une solution consensuelle et régler le problème de la légitimité”. Beaucoup d’observateurs avaient alors interprété cette déclaration comme étant un appel  du pied à l’ex-FIS et à une amnistie générale. Mais hier, Benflis a clarifié les choses en se démarquant clairement de ceux qui ont les mains tachées de sang.

Atlas.Mtl

 

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