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Première poussée de fièvre électorale… Les partis politiques fourbissent leurs armes

Première poussée de fièvre électorale…  Les partis politiques fourbissent leurs armesDes membres influents du Parti québécois s’attendent à ce que la bataille électorale soit déclenchée dans la semaine suivant la présentation du budget. Ils sont confortés dans leurs prévisions par la course lancée par le gouvernement Marois en vue de faire adopter trois projets de loi importants, qui risquent autrement de mourir au feuilleton.

À l’approche de la suspension des travaux, la nervosité avait nettement  gagné le leader du gouvernement, Stéphane Bédard. En plus du projet de loi 52 (mourir dans la dignité), le gouvernement péquiste souhaitait en effet faire adopter le projet de loi 28 (nouveau Code de procédure civile) et le projet de loi 73 sur l’inspecteur général de Montréal. Le ministre Bédard craignait de voir les partis d’opposition retarder l’adoption de ces projets majeurs.

Budget de la discorde

L’Assemblée nationale fait relâche pour deux semaines après le dépôt du budget. En coulisses, des stratèges péquistes affirment que la campagne électorale sera presque assurément déclenchée sans que les élus reviennent siéger. Tout indique que la première ministre Pauline Marois demandera au lieutenant-gouverneur de dissoudre la Chambre avant que le budget soit soumis au vote. Les partis de l’opposition ont déjà laissé entendre qu’ils voteraient contre le budget, avant même de l’avoir vu.

De passage à Montréal pour l’annonce d’une aide de 18 millions dans un projet de recherche de l’Institut de cardiologie, Mme Marois avait d’ailleurs confirmé que les exigences de l’opposition ne pourraient être satisfaites dans le budget.

Portrait inchangé

Le portrait des finances publiques du Québec n’a pas changé depuis la mise à jour économique faite en novembre dernier, répète la première ministre depuis la reprise des travaux parlementaires. Le gouvernement maintient le cap sur un déficit de 2,5 milliards cette année et de 1,75 milliard en 2014-2015, avant d’atteindre l’équilibre budgétaire un an plus tard.

Le rapport du vérificateur général Michel Samson sur l’état des finances publiques du Québec avait été déposé le jour même du dépôt du budget par le ministre des Finances, Nicolas Marceau. Ce rapport risque de donner des munitions aux partis de l’opposition, puisque le vérificateur a confirmé aux média cette semaine, qu’il fera des recommandations pour améliorer la précision des données sur les finances.

« Il est permis de douter de la crédibilité des chiffres qui vont être présentés [dans le budget de jeudi] », a réagi Philippe Couillard, chef du Parti libéral du Québec (PLQ).

« Mme Marois nous dit que la situation n’a pas changé. Je regrette, ça a changé avec les pertes d’emploi qu’on connaît et les revenus qui ont continué de chuter. On voit qu’on est dans une démarche qui nous amène vers des élections. On nous joue le même film qu’en 2003, quand [le gouvernement péquiste de l’époque] avait fait un budget avec un trou pour aller en élection », a ajouté le chef libéral.

Chasse aux candidats

Chose certaine, tous les partis sont engagés dans une course contre la montre pour trouver des candidats, peindre leurs autobus et imprimer leurs affiches électorales. La « fièvre électorale » a gagné l’Assemblée nationale, a résumé le ministre de la Justice, Bertrand St-Arnaud.

L’équipe de campagne du Parti québécois met les bouchées doubles afin d’être fin prête dès le lendemain du dépôt du budget. À partir de ce moment-là, « tout doit être prêt, [puisque] ça peut débouler vite », dit un membre influent du PQ qui a demandé à garder l’anonymat.

Selon nos sources, la chasse aux candidats vedettes s’annonce difficile pour toutes les formations. Le PLQ souhaite notamment dénicher une grosse pointure du milieu économique pour relever Raymond Bachand.

La Coalition avenir Québec de François Legault a annoncé pour sa part 10 candidatures de gens bien connus dans leur milieu, mais le parti cherche encore un gros nom du calibre de Jacques Duchesneau — qui ne figurera pas sur le bulletin de candidature au scrutin imminent.

Entre-temps, le gouvernement multiplie les engagements décrits comme préélectoraux par les partis de l’opposition. Le ministre Nicolas Marceau a annoncé une aide de 62,5 millions pour financer sept projets de recherche dans le secteur des sciences de la vie dans le cadre du Fonds de partenariat pour un Québec innovant et en santé (FPQIS). Il s’agit d’un fonds qui avait déjà été annoncé dans le dernier budget. « En soutenant ces projets, Québec envoie un message clair aux grands joueurs de l’industrie biopharmaceutique : le Québec se positionne pour être un partenaire de choix qui a bien saisi les enjeux et bien compris le modèle d’affaires de l’industrie », a soutenu M. Marceau devant une centaine de chercheurs réunis au centre des sciences de Montréal.

Atlas.Mtl

 

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