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LOCATAIRES FLOUÉS. Cinq locataires floués par un faux propriétaire

LOCATAIRES FLOUÉS Cinq locataires floués par un faux propriétaireVictimes d’un fraudeur sans scrupule s’étant fait passer pour un propriétaire, cinq Montréalais ont signé un bail pour le même logement du Plateau-Mont-Royal. Après avoir effectué un dépôt de 900 $, ils n’arrivent plus à le rejoindre.

C’est une petite annonce publiée en avril sur le site web Kijiji qui a attiré les chercheurs. Elle proposait un grand appartement de 5 pièces, libre pour la fin du mois de mai.

Plusieurs personnes y ont répondu, dont Mathieu Plante qui croyait bien avoir trouvé l’appartement de ses rêves. Lorsqu’il arrive sur les lieux pour la ­première fois pour y emménager il se rive le nez à la porte.

«Il y avait déjà quelqu’un dans le logement, explique-t-il. J’ai compris que quelque chose n’allait pas.»

C’est après avoir fait la ­rencontre de la personne qui occupait déjà l’appartement, que le mystère s’est élucidé.

«Une dame habitait cet appartement depuis quelques mois déjà, soutient M. Plante. Elle s’est ­absentée quelques semaines pour voyager et avait sous-loué son logement. C’est donc le sous-locataire qui aurait donné un faux nom et procédé à de nombreuses signatures de baux fictifs.»

Payer deux fois

Mathieu Plante avait décidé de déménager lui-même le peu de boîtes qu’il avait avec sa voiture. Par contre, au moment où il s’est rendu compte qu’il avait été floué, le camion de déménagement qu’il avait loué pour transporter ses électroménagers était déjà en route vers le logement. «Les déménageurs sont venus pour rien. J’ai dû payer deux fois le prix parce qu’ils ont dû ramener mes meubles à l’ancien loyer.»

Plus tard dans la journée, trois autres personnes se sont rendues au logement en question dans l’espoir d’y emménager. Louise Ménard en faisait partie.

«J’étais sans mot, exprime-t-elle. Jamais je n’aurais pensé être la cible d’un fraudeur. Je croyais avoir trouvé un logement qui me plaisait et puis quelques secondes plus tard, je me retrouvais avec plus rien».

Les cinq personnes flouées ont dû se trouver un ­autre toit. Chanceux dans leur malchance, ils ont tous réussi à se reloger rapidement.

«On était pris de panique, soutient Mme Ménard. Quelques-uns ont pu se loger chez des membres de leur famille en attendant de se trouver un nouvel ­appartement. Pour ma part, j’ai habité chez un ­collègue de travail.»

Propriétaire introuvable

Ce que les locataires déplorent, c’est que le faux propriétaire ait encaissé les cinq dépôts de 900 $ demandés lors de la ­signature de chaque bail.

«Il a pris notre argent et maintenant, on n’arrive plus à le rejoindre, soutient Ève Mathieu, une autre locataire. Le numéro de téléphone qu’il nous a donné n’est pas fonctionnel et son nom n’en était pas un vrai.»

Le véritable propriétaire de la bâtisse, bien que déçu que de tels gestes se soient produits entre les murs de son immeuble, n’a rien en sa possession pour faire progresser l’enquête.

«Comme je n’habite pas Montréal, je n’ai jamais vu le fraudeur en personne, explique-t-il. J’ai le même faux nom et faux numéro de téléphone qu’ont reçu toutes les autres personnes impliquées.»

MARIE-PIER GAGNÉ (JOURNAL DE MONTRÉAL)

 

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