Mohamed Bouhdid a pris les rênes du Poste de quartier 5
Le 7 janvier, Mohamed Bouhdid a pris les rênes du Poste de quartier 5. Avec 18 ans d’expérience au sein du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), le nouveau commandant compte préserver la qualité de vie des résidents de Pointe-Claire, Dorval et l’île Dorval.
M. Bouhdid succède à Martin Dea qui a été en poste un peu plus d’un an et demi et a quitté pour un emploi au quartier général de la police.
À 39 ans, le nouveau commandant du PDQ 5 dirigera donc une équipe de 80 policiers. Depuis son entrée en poste, l’ancien patrouilleur a pu s’entretenir avec les maires de Pointe-Claire et Dorval et est toujours à l’étape de rencontrer tous les acteurs communautaires et les directeurs d’école.
«Tranquillement, je m’imprègne des réalités du quartier», soutient celui qui a travaillé à Côte-des-Neiges, Saint-Laurent, Bordeaux-Cartierville et au centre-ville de Montréal. Passant de patrouilleur à agent senior, l’homme a monté les échelons jusqu’à être superviseur et commandant à la vigie des pratiques policières en janvier 2012. Durant la dernière année, il a été responsable des opérations majeures sur l’île de Montréal durant le quart de nuit.
Depuis le début 2013, le commandant s’est donc peu à peu familiarisé avec son nouveau rôle.
Diplômé de l’Université de Montréal et de HEC Montréal, M. Bouhdid souhaite réinstaurer la patrouille à vélo cet été sur le territoire du PDQ 5. Il faut dire que celle-ci a été délaissée en raison de la crise étudiante.
Retour sur le drame à Dorval
Le 21 janvier, un drame est survenu dans une maison de la place Hamilton à Dorval alors qu’un jeune de 12 ans a tué son frère de 16 ans avec une arme à feu.
Revenant sur les événements, Mohamed Bouhdid parle d’une «situation extrême» qui en plus impliquait deux frères. «Dans les circonstances, au niveau policier, l’opération s’est bien déroulée». Selon lui, le plus difficile lorsqu’on arrive devant une telle scène est de comprendre l’histoire: «Il nous manque des morceaux du casse-tête. Ce qui se passe, on ne le sait pas trop. Au fur et à mesure que les informations sortent, c’est très difficile. En plus, la mère est arrivée et a appris que son grand fils était décédé et son plus jeune était suspect», ajoute le policier.
Dans une telle situation, les policiers doivent être en mode gestion de crise. Les agents de la paix se sont d’ailleurs occupés de la mère.
Après coup, les premiers agents arrivés sur les lieux du drame ont été rencontrés. «On prend toujours le temps de rencontrer les policiers pour les faire ventiler», ajoute le commandant.
«Des fois, les policiers voient des choses traumatisantes et il faut être attentif pour offrir le support si cela est problématique» soutient-il. Dans le cas du décès de l’adolescent de 16 ans, les policiers ont dû mal dormir, mais n’ont pas nécessité d’aide particulière assure M. Bouhdid.
Le dossier a depuis été transféré à la Section des crimes majeurs du SPVM. Lors du procès du jeune de 12 ans, les premiers policiers arrivés sur la scène iront témoigner de leur constatation et de leur action lors du drame.
Présence aux séances du conseil si nécessaire
Les commandants des Postes de quartier 1, 3 et 4 se déplacent souvent pour parler aux élus et aux citoyens lors des séances du conseil dans plusieurs villes de l’Ouest-de-l’Île. Ce n’est toutefois pas le cas à Pointe-Claire et Dorval.
Questionné à ce sujet, le commandant assure qu’il y sera au besoin. «Je vais m’ajuster avec les besoins des élus. Ce qu’on m’a dit, c’est que dans le passé ça ne se faisait pas, mais c’est certain que s’il y a des besoins j’y serai», conclut Mohamed Bouhdid.
Souriant, le commandant compte rester au moins trois à quatre ans au même endroit.
Les citoyens sont invités à remplir un formulaire de plainte sur le microsite du PDQ 5 dans les cas non urgents reliés à des problèmes de circulation et à la vente de stupéfiants. Un suivi des plaintes est fait régulièrement.
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