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Sauver la planète!

La température de la Terre est adaptée à la vie. Elle n’est ni trop élevée ni trop basse. La Terre est réchauffée par le soleil grâce à l’atmosphère qui freine une partie des rayons. Pourtant cet équilibre naturel et essentiel à la survie de la planète est aujourd’hui compromis par les agissements humains.

L’atmosphère est une fine couverture de gaz composée essentiellement d’azote et d’oxygène d’une épaisseur d’environ 700 km. Elle renferme également des éléments comme le carbone ou le souffre nécessaires à la vie terrestre.

L’effet de serre 

La terre est chauffée par l’énergie solaire dont une partie, en contact de l’atmosphère, est réfléchie dans l’espace ; l’autre partie atteint le sol qu’elle réchauffe et réfléchis une autre fraction vers l’atmosphère. Cette fraction, au lieu de traverser l’atmosphère et se perdre dans l’espace, reste prisonnière des gaz atmosphériques. L’atmosphère se comporte alors comme une serre ; les gaz remplaçant les verres. C’est pourquoi on parle de gaz à effet de serre(GES).

La multiplication des GES

Depuis un siècle, l’accroissement de la population, le développement de l’industrie et de l’agriculture ont contribué à accroitre les GES comme le carbone, le méthane, les CFC (composés chimiques artificiel qui se trouvent par exemples dans les réfrigérateurs ou les bombes d’aérosols) , les ozones de surface et les oxydes d’azote.

Le charbon, le pétrole et le gaz naturel sont des combustibles fossiles dont la combustion sert à produire de l’énergie mais qui, en brulant, dégagent de grandes quantités de dioxyde de carbone(CO2) dans l’atmosphère ; ce qui contribue à augmenter les GES.

D’autres activités humaines contribuent aussi à fabriquer du CO2 comme, par exemple, la destruction des forets tropicales qui contribue à diminuer l’effet absorbant assuré par les arbres.

Outre le dioxyde de carbone, il existe une trentaine de gaz susceptibles de réchauffer la planète, bien que leur quantité soit moindre que celle du dioxyde de carbone. Mais ils sont tout aussi dangereux par leur grande aptitude à conserver la chaleur et par leur durée de vie dans l’atmosphère. C’est ainsi que, par exemple, les oxydes d’azote restent actifs jusqu’à 170 ans tandis que la plupart des CFC résisteront plus d’un siècle.

Quand la terre se réchauffe, les glaciers des montagnes et des régions polaires peuvent commencer à fondre, contribuant ainsi à hausser le niveau des mers et menaçant sérieusement les pays trop plats

C’est ainsi qu’une très légère hausse du niveau des mers peut faire disparaitre des terres basses comme les pays Bas ou les Iles Maldives.

Il devient impératif de réagir face au danger de réchauffement qui met en péril la survie de la planète en commençant par corriger certaines  mauvaises habitudes  humaines.

Parmi ces actions, certaines doivent être immédiatement mises en œuvre :

-Favoriser le transport en commun pour diminuer l’utilisation de voitures polluantes ;

-Économiser l’énergie domestique en améliorant l’isolation et le chauffage

-Éviter les aérosols ;

-Procéder au recyclage systématiques de matières comme le papier ;

-Rationaliser les déboisements ;

-Faire appel de plus en plus aux énergies de remplacement  comme l’énergie solaire ou l’hydro électricité.

Le protocole de Kyoto, c’est quoi ?

Au début des années 1990, des scientifiques ont tiré la sonnette d’alarme : il faut absolument réduire les gaz à effet de serre pour éviter le réchauffement de la planète. Comme cette constatation met en péril des enjeux financiers importants, elle est contestée par un grand nombre de pays.

La création du GIEC

C’est ce qui va pousser deux organismes internationaux concernés par la question, à savoir l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) et l’ONU  à créer, en 1988, le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC).

Le GIEC est chargé, via les plus grands scientifiques mondiaux de faire un examen critique et une synthèse de tout ce qui se publie sur la question du climat.

C’est ainsi que le GIEC publie des rapports tous les cinq ans. Ces rapports sont des outils d’aide aux décideurs.

Depuis 1990, le GIEC a publié plusieurs  rapports  concluant que l’essentiel de l’accroissement constaté de la température moyenne de la planète est «très vraisemblablement» du à l’augmentation observée des gaz à effet de serre(GES). Le taux de certitude est supérieur à 90%.

La ratification du protocole de Kyoto

Entretemps, dans le cadre de la convention cadre des Nations Unis sur les changements climatiques, de nombreux pays se rencontrèrent, une fois par an, depuis 1993.

Le 11 décembre 1997 à Kyoto au Japon, ces pays signent un traité international visant la réduction des émissions des GES ; c’est le protocole de Kyoto.

Cancun, 2010 : un nouveau souffle à la lutte contre les changements climatiques

Des délégations de plus de 190 pays se sont réunies à Cancun, au Mexique, en novembre 2010 pour donner un nouveau souffle à la lutte contre les changements climatiques. Or, si les pays du Sud ont insisté pour prolonger l’accord au-delà de 2012, des pays comme le Japon, le Canada et la Russie s’y opposent car ils estiment  que le protocole ne couvre que 30% des émissions globale des GES et n’engagent pas assez les deux plus grands pollueurs : la Chine et les Etats Unis.

De l’avis unanime, la conférence de Cancun a été une réussite exemplaire ayant abouti à un accord rassembleur. En effet, pour la première fois, c’est l’ensemble de 193 pays qui a été impliqué et pas seulement les 37 pays industrialisés comme à Kyoto. Tous les pays ont été conviés à décarboniser leur économie pour réduire les GES.

Mieux, les signataires de Kyoto ont tous reconnu que pour stabiliser le climat à 2ºC, il fallait réduire de 25 à 40% les émissions anthropiques de GES et cela, d’ici dix ans.

Une dernière décision a consisté en un engagement à fournir d’ici 3 ans, 30 milliards en programmes d’aide pour la lutte contre les changements climatiques dans les pays du tiers monde ; cette somme grimpera à 100 milliards en 2020.

Doha 2012 donne naissance à Kyoto 2

190 pays se sont réunis  à Doha pour faire avancer les  négociations  sur le sauvetage de la planète et  pour  lancer l’acte II du Protocole de Kyoto.

Le 4 décembre, les pays réunis devaient conclure un accord, nouvelle étape dans le laborieux processus de négociations onusiennes lancé en 1995. Il y a urgence car  le  seuil de 2°C  fixé pour contenir le réchauffement  risque d’être dépassé.

Le niveau des émissions de gaz à effet de serre (GES) a augmenté de 20% depuis 2000, et doit être réduit de 14% pour atteindre les niveaux requis en 2020, précise le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) dans un  rapport réalisé par 55 scientifiques de 20 pays.

La teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre (GES) a encore augmenté en 2011, et l’ONU a fait savoir que les efforts de la communauté internationale pour contenir le réchauffement à 2°C étaient loin d’avoir atteint leurs objectifs.

La dernière conférence de l’ONU, qui s’est déroulée sur le climat fin 2011 à Durban, avait adopté le principe  d’une seconde période d’engagement après 2012. Avec le retrait du Canada, du Japon et de la Russie, Kyoto 2 ne concernent plus que l’UE et l’Australie, soit 15% des émissions de GES globales.

Le protocole de Kyoto est prolongé jusqu’en 2020

Les représentants des pays présents à la 18e conférence des Nations unies sur le climat ont réussi à se mettre d’accord pour prolonger les mesures du protocole de Kyoto jusqu’en 2020, donnant ainsi naissance à l’acte 2 du protocole de Kyoto.

La prolongation a été adoptée après plusieurs séances houleuses de discussion entre plus de 190 pays.

Les pourparlers de Doha n’avaient pas but de déboucher sur des mesures à la hauteur de l’enjeu, mais d’ouvrir la voie à l’accord global et ambitieux, engageant tous les pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), prévu en 2015, pour entrer en vigueur en 2020.

Même si les attentes étaient faibles avant cette conférence de deux semaines à Doha, plusieurs pays en voie de développement ont insisté sur les insuffisances de l’accord pour combattre la hausse de la température qui fait monter le niveau des océans. Certaines îles du Pacifique estiment que cela met leur existence en péril.

Les pays pauvres ont demandé un échéancier sur l’augmentation de l’aide financière de 100 milliards annuellement promise par les pays riches pour la lutte contre les  changements climatiques.

La deuxième phase du protocole de Kyoto avait mal débuté vu que le Canada, le Japon, la Nouvelle-Zélande et la Russie se sont retirés de l’accord et vu qu’il ne couvrira que 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. De leur côté, les États-Unis n’ont jamais ratifié le protocole de Kyoto.

Le protocole de Kyoto, appauvri par les retraits de pays influents, mais reconduit, in extremis, permettra-t-il, un jour, d’imposer à l’ensemble des pays de la planète, les mesures indispensables à la survie de la planète «Terre»?

Par Radouane Bnou-Nouçaïr : www.maroc-quebec.com

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