Commentaires fermés sur Hassan Chraïbi, DG de Kallista et Montblanc Maroc

Hassan Chraïbi, DG de Kallista et Montblanc Maroc

Hassan Chraibi

Il passe du matériel informatique aux produits de luxe. Il dirige Kallista et Montblanc Maroc depuis une année.

Le marché du luxe a toujours eu un attrait particulier et une aura qui lui est propre. Il suffit de pénétrer dans n’importe quelle boutique de grande enseigne pour s’en assurer et celle dans laquelle nous accueille Hassan Chraïbi ne déroge pas à la règle. Tenue irréprochable et sourire aux lèvres, Monsieur Montblanc au Maroc nous explique comment le secteur mondial du luxe s’est joué de la récente crise, allant même jusqu’à afficher cette année un arrogant taux de croissance de 10%. Et pour cause, ici ce n’est pas l’affluence ou le nombre de commandes qui compte puisqu’il suffit d’un seul achat pour voir les indicateurs passer au vert. Et en matière d’objectifs, Hassan Chraïbi en a réalisé de bien beaux avec une croissance qui atteint les 12% pour le magasin Montblanc, une année seulement après qu’il ait rejoint le groupe Kallista (bijouterie et joaillerie). Pourtant, rien ne le prédestinait au monde du luxe et ses attraits.

Né à Casablanca en 1968, Hassan Chraïbi connaît une enfance normale comme la plupart des camarades de son âge, et débute sa scolarité dans une école primaire privée avant de rejoindre le public pour ses années de collège et de lycée, sanctionnées par l’obtention d’un baccalauréat en lettres modernes en 1987. Il oriente ses études ensuite vers l’économie et décroche, deux ans après, un Deug en sciences économiques de l’Université Hassan II de Casablanca.

Ambitieux et attiré par les nouvelles opportunités, il changera encore une fois d’orientation et choisira cette fois-ci de suivre en 1990 une formation en informatique sanctionnée par un diplôme d’analyste programmeur. «J’avais compris à l’époque que le secteur de l’informatique était très prometteur et qu’il pouvait me permettre d’intégrer le monde professionnel, surtout que je venais de me marier et que je devais endosser de nouvelles responsabilités», se souvient Hassan Chraïbi. Le destin lui donnera raison puisqu’il rejoint en 1992 la société Dilem, spécialisée dans la vente et la distribution de matériel informatique, en tant qu’attaché commercial. Aidé par sa double compétence, le jeune Hassan gravit très vite les échelons on obtenant le poste de directeur commercial en 1995 et celui de directeur général de l’entreprise deux ans après.

La naissance de sa première fille pendant cette période restera un événement majeur dans sa vie puisqu’elle le poussera à s’ouvrir sur d’autres horizons en voulant toujours apprendre plus. Pour répondre à ce besoin, il déménage avec sa petite famille au Canada en 2002 pour poursuivre à HEC Montréal des études en «direction des affaires». Entre-temps, il rejoint l’enseigne canadienne Aldo en tant que gérant de magasin. Là encore, Hassan Chraïbi fait preuve de persévérance et gravit les échelons pour atteindre le poste de district manager qu’il occupera durant le reste des 8 ans qu’il passera à Aldo.

De par son expérience au Canada, Hassan Chraïbi est rompu aux pratiques de brand marketing, et un simple pas le sépare du monde du luxe. Ce qu’il ne tardera d’ailleurs pas à faire grâce à un concours de circonstances qui lui fait rencontrer le président du groupe koweïtien Kallista. Le courant passe immédiatement : Hassan Chraïbi est séduit par les qualités personnelles et humaines du président et accepte la direction du groupe au Maroc. En plus du titre de directeur général du groupe Kallista et de Montblanc Maroc, il est également membre de l’équipe de direction de l’entreprise Kallistagroup qui coordonne l’ensemble des directions commerciale, d’exploitation, de production, de ressources humaines et de recherche et développement. «Cela fera bientôt une année que j’occupe ce poste et à ce titre je suis responsable de la déclinaison de la stratégie de l’entreprise au niveau de toutes ses fonctions dont la production, la vente et la gestion des ressources», explique-t-il.

Une rencontre fortuite avec le patron du groupe koweitien Kallista a changé son destin

Cette stratégie, Hassan Chraïbi nous en parle justement dans le contexte actuel du marché du luxe au Maroc. «Malgré le fait que le secteur n’est que très peu touché par la crise, on a réussi difficilement à maintenir le même chiffre d’affaires qu’en 2011 pour les magasins Kallista», avoue-t-il. En effet, le luxe devient à la portée de tout le monde puisque la plupart des grandes enseignes ont pu mettre sur le marché différents produits pour satisfaire différents budgets. «Avec cette concurrence, nous souhaitons maintenir notre position sur le grand luxe tout en nous attaquant à une clientèle de la classe moyenne qui devient connaisseuse et plus sélective», ajoute M. Chraïbi. A ce titre, l’ouverture d’un nouveau magasin est prévue à Casablanca pour 2013 avec le nom d’une marque qui ne nous a pas encore été dévoilé ainsi que l’ouverture d’un magasin Kallista à Rabat et un autre Montblanc dans la même ville.
Célèbre pour ses stylos, la marque à l’étoile blanche vient d’étoffer son offre en créant des montres et bijoux haut de gamme, des accessoires raffinés, des articles de maroquinerie et des parfums. A noter que le groupe Kallista est présent au Maroc à travers trois branches : une de production avec un atelier où travaillent une vingtaine de fins artisans marocains sur les pièces uniques des magasins ; une branche boutique qui regroupe l’ensemble des magasins Kallista et enfin une troisième branche de diffusion qui, elle, s’occupe des franchises.

 

Zakaria Lahrach. La Vie éco
www.lavieeco.com

 

Rubriques : Actualités, Portraits Mots-clés : , , ,
© 2002 - 2017 Atlas Media. Tous droits réservés.
Propulsé par Noordev Technologies inc