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Taux de chômage criant chez les immigrants, particulièrement au Québec

Avec des taux de scolarisation largement plus élevés que la moyenne des Québécois d’origine, les immigrants affichent des taux de chômage de deux à trois fois plus élevés. Les compétences ne sont pas tant en cause que la discrimination à l’emploi, plus manifeste au Québec que dans d’autres provinces de référence.

C’est ce qui ressort d’une étude toute fraîche de l’Institut de recherche et d’informations économiques (IRIS).

Selon les auteurs Laura Handal et Mathieu Forcier, «le problème de la non-reconnaissance des diplômes étrangers non occidentaux est nettement plus important au Québec que dans les provinces canadiennes de comparaison», nommément l’Ontario et la Colombie-Britannique.

Au Québec, un immigrant diplômé d’un pays dit développé a 60% plus de chances de se trouver un premier emploi qu’un immigrant diplômé d’un pays considéré moins développé. En Colombie-Britannique, cet avantage n’est que de 36%.

C’est aussi au Québec que la probabilité que l’expérience de travail étrangère soit reconnue est la plus faible (32%) et c’est en 0ntario que cette probabilité est la plus élevée (47%).

D’un point de vue salarial, l’écart se creuse. «En 1980, les nouveaux immigrants au Canada gagnaient en moyenne 85% du salaire des natifs; cette proportion avait chuté à 63% en 2005», fait remarquer M. Forcier.

Pour ce qui est du Québec, la langue y est-elle pour beaucoup? Les chercheurs émettent des réserves, évoquant le fait que les Maghrébins ont des taux d’emploi inférieurs à des non-francophones.

Les chercheurs ont tiré leurs conclusions d’une revue de littérature et de données statistiques gouvernementales.

LOUISE LEDUC
La Presse (27 novembre 2012)

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