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Réouverture des frontières maroco-algériennes «Alger continue de faire la sourde oreille aux appels»

«L’Algérie continue de faire la sourde oreille aux appels pour une réouverture de ses frontières avec le Maroc», indique le ‘Quotidien de Nouakchott’ dans sa dernière livraison, estimant que ce «refus obstiné» condamne l’économie des deux pays et «harasse les opinions publiques».

«Les frontières algéro-marocaines resteront fermées. Ainsi en décide Alger qui, malgré les gages donnés par son voisin, lui oppose encore un niet catégorique», indique la publication dans un article intitulé «Ouverture des frontières algéro-marocaines : Le niet des officiels algériens».

Relevant que «l’intégration et le regroupement maghrébins souffriront davantage» de la position algérienne, le journal souligne qu’une réouverture des frontières «sonnerait comme un nouveau jalon de l’intégration sous-régionale».

Et d’ajouter que cette situation de blocage reste aussi décriée par la société civile du Maghreb comme en témoigne la déclaration de l’Union des jeunes euro-maghrébins de Nouakchott en 2011, invitant les parties «à dépasser les freins» de l’intégration sous-régionale, dont le conflit du Sahara qui oppose les autorités algériennes au Royaume du Maroc.

Les jeunes maghrébins, rappelle le journal, ont relevé «avec pertinence» que le retard d’intégration fragilise davantage les économies nationales en raison des pertes inestimables et surtout de la concurrence des regroupements économiques qui établissent des marchés concurrents, en ces temps de crises économiques et financières .

Pour le Quotidien de Nouakchott, «les espoirs nés de déclarations vides d’intentions réelles de la part des autorités algériennes, cramponnées à leurs divergences avec le Maroc au sujet du Sahara, laissent aujourd’hui place à un réel scepticisme sur cette volonté à aller de l’avant dans la construction de l’UMA».

Pourtant, relève le journal , le Maroc ne semble avoir eu de cesse de rappeler aux autorités algériennes, l’urgence pour l’ensemble maghrébin, de l’ouverture des frontières entre les deux pays.

Et de noter que cette politique de main tendue du Maroc «embarrasse bien les autorités algériennes qui, malgré leur discours de rapprochement intermaghrébin, continuent de faire de l’affaire du Sahara un alibi pour ajourner encore les retrouvailles».

Le quotidien de Nouakchott explique que le Maroc, quoique bien introduit dans des regroupements aussi forts économiquement que crédibles comme celui de CCG, n’en n’oublie pas son engagement envers son prolongement naturel qu’est la sous-région maghrébine, ajoutant que «le même souci et le même engouement de construire l’UMA sur des bases solides continue d’animer et de nourrir les politiques marocaines, nonobstant la diversification de leurs partenariats».

Le journal regrette que «cette tentative de rapprochement soit combattue par des sphères dans l’oligarchie gouvernementale algérienne». «Mais pour maintenir ce statu quo, elles doivent bien y avoir des intérêts», estime-t-il .

«Une chose est sûre, ce refus obstiné de franchir un premier pas vers la normalisation, ne condamne pas seulement l’économie des deux pays. Il harasse les opinions publiques. Pire encore, il hypothèque l’avenir de plusieurs millions de jeunes maghrébins dont les précurseurs du Printemps arabe qui ne supportent plus de voir leurs rêves d’intégration pris en otage pour des raisons subjectives et à dessein inavouable», conclut le Quotidien de Nouakchott.

MAP

 

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