Pour la troisième fois en huit ans, les canado-algériens seront conviés aux urnes pour élire leurs représentants au sein de l’Assemblée Nationale. Le scrutin prévu pour le 10 mai 2012 comporte cependant un certain nombre de nouveauté. En nombre de sièges tout d’abord, La future chambre basse du Parlement comptera 462 sièges au lieu des 389 actuels.
Autre nouveauté et non des moindres : une loi sur la représentation de la femme en politique, votée en novembre dernier, stipule que, en fonction de la densité de population locale, entre 20 et 40 % des sièges seront occupés par des femmes.
Pour ce qui est de la représentation des Algériens résidants à l’étranger, elle passe de 6 à 8 sièges; dont obligatoirement 4 femmes. En outre, le découpage électoral a été profondément modifié pour respecter les nouvelles réalités migratoires algériennes. Ainsi, alors que dans le dernier scrutin, le Canada faisait partie de la Zone 6 (recouvrant l’Asie, l’Océanie et les Amériques), on se retrouve désormais en Zone 4, recouvrant l’Amérique du Nord et l’Europe (hors la France) qui enverra 2 représentants au Parlement; contre un représentant auparavant, M. Mohamed Gahche, résident aux États-Unis et de nouveau candidat.
Mais le scrutin devrait être un peu plus couru, puisque ce sont 17 partis politiques qui sont en lice pour les sièges en jeu, présentant 34 candidat (Chaque candidat(e) se présente conjointement avec un colistier pouvant le suppléer au besoin). 5 canadiens se présentent aux suffrages. Mohamed Nourredine Mahdadi qui se présente sous les couleurs du Front national pour les Libertés (F.N.L), Camel Boudjemline, qui se présente sous les couleurs de l’Union des Forces Démocratiques et Sociales (U.F.D.S), Houria Gaceb du Parti Patriotique Libre (PPL), Saïd Midou du Parti du Renouveau Algérien (PRA) et Saïd Chohra, suppléant sur une liste du parti historique, le Front National de Libération (FNL).
Nous les avons contactés pour recueillir leurs idées et éclairer les électeurs sur leurs programmes et objectifs. Au moment de mettre sous presse, seul Camel Boudjemline avait répondu à nos questions. Voici l’entretien qu’il nous a accordé.
Au service d’un pays, mais aussi d’une communauté
Wahid Megherbi : Quelle motivation peut animer un Algérien vivant au Canada à solliciter un mandat de député à l’Assemblée Nationale Algérienne?
Camel Boudjemline : Le souhait de participer à l’évolution politique que vit mon pays l’Algérie, le sentiment du devoir et l’envie de mettre toute mon énergie au service de mon pays et de ma communauté, qui m’ont tant donne. Les valeurs et les idéaux de la nation Algérienne sont les sources de mes actes politiques présents et futurs.
Comment allez convaincre les électeurs à voter pour vous ?
Lorsque je vivais en Algérie, j’ais réalisé des projets importants, mené des actions concrètes au bénéfice des jeunes et notamment des sportifs du pays. Les électeurs de la circonscription dans laquelle je me présente le savent. Ils m’accorderont donc certainement leur appui ici car ils savent aussi que ce que je leur propose c’est de mettre aujourd’hui, mon expérience à leur service et au service de la communauté Algérienne établie à l’étranger. Nous devons travailler ensemble, dans la confiance, pour réaliser les projets énumérés dans mon programme. Dans cette tâche, ils savent aussi que je serais toujours disponible et présent à leurs côtés.
Justement, quelles sont les actions prévues dans votre programme ?
Il y a tout d’abord des projets structurant et notamment une École internationale Algérienne à Montréal qui est une nécessité pour les membres de notre communauté. Un centre sportif Algérien sera, aussi, parmi mes priorités. Je veillerais à mettre sur rail le chantier du Centre culturel international d’Algérie. D’autres projets d’infrastructures seront mis en route en fonction des besoins et aléas auxquels fait face notre communauté sur la voie d’une intégration réussie dans son pays d’accueil; ceci dans le respect bien sûr, des atouts que lui confèrent toutes les facettes de la culture et des valeurs Algérienne.
La question du rapatriement des corps et celle du Service national, retiendront également mon attention. Ainsi que l’élaboration d’une politique tarifaire adéquate dans le transport aérien vers l’Algérie. Sur ces points je ferais tout ce qui sera nécessaire pour obtenir des concrétisations rapides.
Votre dernier mot avant de retourner à votre campagne ?
Les Algériens résidant à l’étranger ont des préoccupations particulières ; qui doivent être prises en considération par les autorités Algériennes car la diaspora fait partie intégrante de la patrie. L’attachement des membres de notre communauté à ses racines Algériennes doit être accompagné par la prise de mesures concrètes et non pas de vaines promesses distillées par certains candidats au gré des rendez-vous électoraux.
J’invite chaque citoyen à exprimer son opinion en allant choisir le candidat ou la candidate le plus apte à tenir ses engagements et être fidèle à ses électeurs.
Camel Fouad Boudjemline en bref
Camel Fouad Boudjemline, sportif professionnel de haut niveau vit présentement au Canada. L’homme qui brigue le mandat de député à l’Assemblée nationale Algérienne pour la zone 4 (Amériques et Europe) a été le plus jeune membre de l’équipe nationale Algérienne de Tennis dans différentes compétitions nationales et internationales.
Il a, également, à son actif la création de la première Académie de Tennis en Algérie. Il mit en place la première revue de Tennis en Algérie. Il a exercé son métier de Tennisman dans divers pays d’Europe ou il a acquis une notoriété qu’il a mise au service de celles et ceux qui l’ont eu comme Coach, Manager ou Professeur.
Ayant fait des études de Droit à la Faculté de Droit d’Alger, titulaire d’un diplôme en Hautes Études Internationales de l’Université de Nice (Master), Maitrise (Éducations physique -psychologie du sport) à l’Université de Montréal. Il est, actuellement, membre de l’Association Canadienne de Sophrologie.
Atlas.Mtl 179: Dossier préparé par Wahid Megherbi