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Droits de scolarité – Une manifestation tourne à la casse au centre-ville de Montréal

Des méfaits ont été commis, un policier a été blessé et trois personnes ont été arrêtées mardi soir lors d’une manifestation étudiante déclarée illégale par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Quelques centaines de manifestants s’étaient rassemblés pacifiquement au parc Émilie-Gamelin vers 21 h, avant de se diriger en direction du centre-ville, sans dévoiler leur itinéraire aux policiers.

Plusieurs personnes arboraient le carré rouge, symbole du mouvement étudiant contre la hausse des droits de scolarité, alors que d’autres avaient le visage masqué.

Des vitres ont été fracassées à la banque HSBC à l’intersection des boulevards René-Lévesque et Saint-Urbain. Deux avis de dispersion ont alors été donnés aux manifestants.

Des pièces pyrotechniques ont été lancées en direction des policiers et du matériel urbain a été déplacé dans la rue. Trois véhicules de police ont été vandalisés, ainsi que quelques voitures appartenant à des citoyens.

Un policier a été blessé après avoir reçu un projectile à la jambe, dont il disait ignorer la provenance. Le SPVM a procédé à l’arrestation de deux femmes âgées de 20 et 23 ans pour non-respect des conditions. Elles étaient toujours détenues tôt mercredi matin.

Un homme de 20 ans a également été arrêté pour entrave, puis a été libéré. Il pourrait faire face à des accusations « en vertu du règlement municipal », a indiqué le porte-parole du SPVM.

De petits groupes ont finalement commencé à se déplacer dans différentes directions vers 22 h 30, selon le SPVM. L’intervention policière s’est terminée une quinzaine de minutes plus tard.

Le porte-parole du SPVM, Simon Delorme, a confirmé sur les ondes de Radio-Canada mercredi matin qu’il s’agissait d’une manifestation étudiante.

Cette dernière survient alors qu’une trêve de 48 heures a été convenue entre le gouvernement du Québec et les principales associations étudiantes pour permettre de mener à bien les discussions visant à mettre un terme au conflit qui dure maintenant depuis 72 jours.

Le porte-parole de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), Gabriel Nadeau-Dubois, a tenu à se dissocier de ce rassemblement et a déclaré ne pas savoir qui l’avait organisé.

La manifestation aurait d’abord été annoncée sur le site Internet de la CLASSE, mais aurait ensuite été déplacée de mardi à mercredi en raison de la trêve.

Une invitation a été lancée sur le site de réseautage Facebook pour critiquer cette décision de reporter « un événement comme celui-ci à 24 h d’avis », qui, selon les organisateurs, « est irrespectueux des militants et militantes de la base ». Ils estiment n’avoir jamais été consultés sur « le respect ou non de la trêve ridicule proposée par une ministre désespérée ».

Par Radio-Canada

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