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Abousfian Abdelrazik retiré de la liste antiterroriste de l’ONU

 Abousfian Abdelrazik, un Montréalais accusé d’être un agent d’Al-Qaïda qui s’entraînait en Afghanistan, a été retiré de la liste antiterroriste du Conseil de sécurité des Nations unies.

L’avocat d’Abdelrazik, Paul Champ, a affirmé que son client était extrêmement heureux d’apprendre la nouvelle.

Abousfian Adbelrazik a été maintenu en exil forcé au Soudan pendant six ans, dont une partie a été passée en prison, où il affirme avoir été torturé.

Le Montréalais essayait de faire retirer son nom de la liste de l’ONU depuis son retour au Canada, en juin 2009. Au quotidien, cela lui causait des difficultés juridiques et financières. Sa mention sur la liste noire de l’ONU lui interdisait notamment de quitter le territoire canadien. De plus, tous ses avoirs avaient été gelés.

Son nom demeurait sur la liste de l’ONU même s’il avait été officiellement blanchi de toute allégation de terrorisme par le Service canadien du renseignement de sécurité et par la Gendarmerie royale du Canada.

L’homme avait également été exonéré des accusations de liens avec Al-Qaïda par les autorités soudanaises.

En juin dernier, sept défenseurs de M. Adbelrazik s’étaient rendus au siège des Nations unies à New York afin de tenter de faire retirer son nom de la liste.

Retour sur le cas d’Abousfian Abdelrazik

Abousfian Abdelrazik a été arrêté en 2003 alors qu’il visitait sa mère malade au Soudan. Détenu 20 mois dans les geôles soudanaises sans qu’aucune accusation ne soit portée contre lui, il est resté coincé au Soudan pendant six ans.

Le gouvernement du Canada refusait de lui délivrer un passeport, alors que le sien avait expiré pendant qu’il était derrière les barreaux au Soudan.

En juillet 2006, les Nations unies ont qualifié Abousfian Abdelrazik de partisan du groupe terroriste Al-Qaïda. Son nom avait donc été inscrit à la liste des sanctions contre Al-Qaïda.

Cette liste de noms a été établie en vertu de la résolution 1627 du Conseil de sécurité de l’ONU. Les États membres dont les ressortissants y sont inscrits doivent superviser l’application de sanctions comme le gel des avoirs, l’interdiction de voyager et l’embargo sur les armes.

En avril 2008, il s’est réfugié à l’ambassade du Canada au Soudan, de peur d’être arrêté par les autorités soudanaises. Il est demeuré 14 mois en attente dans l’entrée de l’ambassade.

Le ressortissant canadien a finalement été rapatrié à l’été 2009, sur ordre d’un jugement de la Cour fédérale du Canada qui obligeait le gouvernement Harper à autoriser son retour au pays.

En septembre de la même année, Abousfian Abdelrazik a entrepris une poursuite de 24 millions de dollars contre le gouvernement fédéral et de 3 millions contre le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon. Il les accuse d’avoir violé ses droits fondamentaux en refusant de lui porter assistance et de le rapatrier du Soudan.

Source : Radio-Canada avec La Presse Canadienne

Rubriques : Actualités, Justice
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