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CASABLANCA: NOUVEL ELDORADO DU TOURISME MÉDICAL?

DES CLINIQUES PROPOSENT DES PACKAGES COMPLETS  30 À 50% MOINS CHERS QU’EN EUROPE, ET PLUS DE TECHNIQUE QU’EN AFRIQUE  PLUS DE SOINS QUE D’OPÉRATIONS ESTHÉTIQUES

Si le Maroc se positionne comme une destination pour le tourisme médical, Casablanca concentre l’essentiel de l’offre. Des cliniques à la pointe de la technologie, des chirurgiens ayant fréquenté les plus grands hôpitaux, mais aussi des packages comprenant l’acte médical et le séjour séduisent de plus en plus. Certes, la pratique la plus médiatisée relève de la chirurgie esthétique, mais l’on vient essentiellement à la capitale économique pour se soigner. Ainsi, bon nombre de patients venant de pays africains affluent à Casablanca, faute de moyens techniques dans leurs pays d’origine. Chirurgie cardiovasculaire, neurologique, traumatologique,… nombreuses sont les spécialités qui font la renommée des médecins marocains. Mieux encore, le séjour médical coûte ici 30 à 50% moins cher qu’en Europe. «Le Maroc, en particulier Casablanca, devrait profiter de la tendance mondiale à se soigner à l’étranger. Surtout grâce à sa proximité des différentes capitales européennes, à la qualité de ses praticiens ainsi qu’à sa stabilité économique et politique», explique Saad Zemmouri, chirurgien dentiste et initiateur de l’implantation de l’établissement Malo clinic à Casablanca. Cependant, un nombre important de ces «touristes médicaux» sont des Marocains résidents à l’étranger. Subir une opération au Maroc leur permet d’être proches de leurs familles en période de convalescence et de faire des économies. L’engouement pour la chirurgie esthétique est une tendance qui prend de l’ampleur. Quelque 80 chirurgiens du privé et du public pratiquent au Maroc, principalement à Casablanca. Il est question de 1.000 à 1.200 interventions de chirurgie esthétique par mois avec une proportion de 10 à 15% d’étrangers. Quant aux interventions les plus fréquentes sur les patients étrangers, le critère de la durée du suivi postopératoire est déterminant.

Les médecins optent pour celles qui nécessitent le suivi le moins lourd possible et sans anesthésie générale. Liposuccions, augmentation mammaire, légers liftings ou encore des greffes de cheveux. Il y a aussi une forte demande sur les rhinoplasties (intervention sur le nez), les greffes de cheveux, la plastie abdominale… La clientèle est de plus en plus jeune et pas exclusivement féminine. La Société marocaine de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique (SMCPRE) estime en moyenne qu’un homme pour trois femmes subit ce type d’intervention. Plusieurs cliniques de la ville, Clinic Guess, La Clinique de l’Esthétique et d’autres, proposent des packs complets. Ces offres proposent une prise en charge complète depuis l’arrivée à l’aéroport jusqu’au retour. La dernière-née est la Clinic malo située à Dar Bouazza et qui a nécessité un investissement de 200 millions de DH.

Certes, le tourisme médical est à ses balbutiements au Maroc, mais il compte déjà des milliers de touristes par an qui optent pour cette formule combinée. Plus encore, le contexte actuel dans la région du Maghreb plaide en faveur d’un repli stratégique de la clientèle de la Tunisie vers le Maroc. Celle-ci étant sa principale concurrente. Avant le printemps arabe, la Tunisie recevait 40.000 visiteurs médicaux dont 70 % de Libye et d’Algérie, le reste de France essentiellement. «La Tunisie a depuis une dizaine d’années enclenché un processus de développement de cette activité, permettant aux cliniques de bénéficier d’exonérations fiscales et de subventions multiples, de profiter de campagnes publicitaires à l’international et d’une assistance professionnelle sur le plan touristique, à travers leurs offices de tourisme», explique Dr Mohamed Guessous, chirurgien praticien et directeur de la clinique Guess.

Source : L’éconimiste

Rubriques : Actualités, Santé
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