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Steve Jobs ne croquera plus la pomme…

Steve Jobs, qui a cofondé et dirigé Apple pendant 35 ans pour en démissionner le 24 août dernier, est une des figures emblématiques de la Silicon Valley, à l’origine de quatre produits phares de la société contemporaine, mais c’est aussi un homme aux nombreux ennuis de santé.

Âgé de 56 ans, ce visionnaire derrière les succès des ordinateurs personnels Macintosh, des baladeurs iPod, des téléphones iPhone et dernièrement des tablettes numériques iPad, a démissionné de la tête de l’entreprise qu’il avait cofondée dans un garage en 1976.
En annonçant la nouvelle, Apple n’a donné aucune explication, mais Steve Jobs, dont l’habituelle tenue jean et pull noir est aussi emblématique que le logo en forme de pomme croquée, a eu de nombreux ennuis de santé ces dernières années.
Né à San Francisco le 24 février 1955, d’une mère célibataire, Steve Jobs a été adopté quand il avait à peine une semaine, selon sa biographie officielle.
Il a été accueilli par un couple de Mountain View, au sud de San Francisco, et a grandi en jouant au milieu des abricotiers de ce qui est devenu la Silicon Valley (vallée du silicium), la pépinière informatique californienne.
Pendant ses études secondaires, il suit des conférences au siège du groupe Hewlett-Packard, et pour un emploi d’été travaille avec Steve Wozniak, qui fondera avec lui Apple quelques années plus tard.
Il entre à l’université mais la quitte après un semestre, tout en continuant de suivre des cours. À 20 ans, il fait un voyage initiatique en Inde.

Une image d’ascète
Plus de trente ans plus tard, il cultive encore une image d’ascète et on lui prête un régime alimentaire végétalien.
À son retour d’Inde, Steve Jobs entre comme technicien chez le fabricant de jeux vidéo Atari et fréquente un club informatique avec Steve Wozniak.
Il a 21 ans et Wozniak — alors ingénieur chez Hewlett-Packard — 26 quand ils créent ensemble Apple Computer dans le garage de la famille du premier.
Suit le succès des ordinateurs personnels Macintosh. Mais au terme d’une lutte de pouvoir interne, M. Jobs quitte Apple en 1985 et prend la tête des studios Pixar.
En son absence, le groupe à la pomme périclite. M. Jobs est rappelé aux commandes en 1997 et le relève, d’abord en lançant l’iMac, qui fait de l’ordinateur un objet de design.
Viennent ensuite les succès planétaires de l’iPod (lancé en 2001), baladeur numérique le plus vendu au monde, et de l’iPhone, qui marie les fonctions d’un téléphone, d’un baladeur, d’un assistant personnel et d’une console de jeux, jusqu’au récent succès de l’iPad.
«J’ai grandi dans la classe moyenne et je ne me suis jamais beaucoup intéressé à l’argent,» a déclaré un jour M. Jobs. «Apple était un tel succès, si tôt, que j’ai eu la chance de ne plus avoir de souci d’argent. J’ai donc pu me consacrer à mon travail, puis à ma famille», ajoutait-il. Il ne se verse qu’un salaire d’un dollar, étant essentiellement payé en options sur titres, et laisse sa fortune dépendre de l’action Apple.
Longtemps célibataire en vue, il a eu une aventure avec la chanteuse Joan Baez. Marié depuis 1991, il a quatre enfants, dont une fille née avant son mariage.
Opéré pour un cancer du pancréas en 2004, M. Jobs avait pris un congé de six mois en 2009 pendant lequel il avait subi une greffe du foie. Il était en congé de maladie depuis janvier pour une raison et une durée indéterminées.
Sa santé inquiète régulièrement les investisseurs, tant le succès d’Apple apparaît indissociable de son patron.
Ses détracteurs le dépeignent comme un dirigeant autoritaire se mêlant de tout, mais ce qui inquiète les investisseurs c’est ce que deviendra Apple sans lui.
Pour l’analyste Robert Enderle, quand il n’est pas là, il manque à Apple «ce petit quelque chose» qui fait tout.

Source : Presse canadienne

Rubriques : Économie, Technologies
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