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À Marrakech, comme si vous étiez: Le jeu et les joueurs

Éric Gerets

Après avoir fait illusion pendant une quinzaine de minutes, l’équipe algérienne s’est effondrée face à la vague déferlante des techniciens marocains affamés depuis la frustration du match aller.

Gerets a présenté une formation intelligente où il a exploité au maximum les points forts de son effectif :

* Chammakh en pointe, soutenu par Hajji ;

* Quatre milieux de terrain : deux récupérateurs (Hermach et Kharja) et deux ailiers (Essaidi et Belhanda) ;

* En défense, vu son expérience, Allioui a été préféré au jeune Khalliqy.

Cette formation va jouer pleinement son rôle avec, il faut le signaler, un rendement exceptionnel de trois joueurs qui ont constitué la clef de la réussite : le virevoltant Essaidi, l’omniprésent Benatia et un Chammakh des grands jours.

Onze individualités, une seule équipe

Lamyaghri : Son assurance fait plaisir à voir ; bien qu’il ne fut pas très sollicité, a eu le mérite de sauver un but et comme tous les grands gardiens, il a eu un peu de chance sur le tir qui s’est écrasé sur le poteau. Nadir est, aujourd’hui une valeur sure de l’équipe nationale.

Allioui : très engagé, dur sur l’homme et dangereux par ses montées offensives ; a justifié la confiance de son entraîneur.

Benatia : Il est difficile de trouver les mots pour décrire l’apport de Mehdi ; Non seulement, il fait le ménage à son poste mais se permet de marquer le but qui a libéré ses coéquipiers. Mieux, il continue en offrant sur un plateau le deuxième but à Chammakh. Sans conteste, c’est un des meilleurs arrières centraux qu’ait connu le Maroc.

El Kawtari : A pleinement rempli sa mission, n’a rien laissé passer et a assuré une belle relance. C’est la caractéristique des grands joueurs de s’adapter dès le premier match.

El Kaddouri : Dès qu ‘il devient discipliné tactiquement, Badr devient un grand défenseur latéral ; Gerets, ancien arrière latéral, l’apprécie beaucoup et il en tirera le maximum ; relevant d’une longue blessure, il a été impeccable et il est derrière le but de Hajji.

Hermach : a correctement accompli son travail de récupération et a largement contribué à saper l’énergie des algériens ; Adil est aujourd’hui un des piliers de l’équipe nationale.

Kharja : Confiné, sûrement sur instructions de Gerets, dans un rôle défenseur, le valeureux capitaine a récupéré énormément de ballons même s’il a été moins brillant que d’habitude.

Belhanda : a mis du temps avant de rentrer dans le match, peut être à cause de la pression de l’enjeu mais a pleinement rempli son rôle ; de plus, son jeune âge lui permet une grande marge de progression et il deviendra d’ici peu, un pilier de l’équipe nationale.

Essaidi : la grande révélation du match ; c’est un plaisir de le voir jouer ; A chaque fois qu’il touche le ballon, il déstabilise la défense. Son niveau de maturité technique et tactique à son âge est impressionnant. Le Maroc vient de trouver son « Messie ».

Hajji : A eu le mérite de marquer le troisième but ; ce qui a sauvé sa prestation en demi-teinte mais il faut être indulgent avec Youssef qui a eu des blessures au mauvais moment et a souffert pour éviter la relégation à son club ; mais quel exemple de patriotisme et d’amour du pays.

Chamakh : On a retrouvé le Chamakh qu’on aime et qui a fait taire ses détracteurs en justifiant la confiance de son entraîneur. Omniprésent, engagé, intelligent dans son jeu, généreux et efficace ; du 100 % Chamakh avec un joli but à la clé et une action hyper intelligente (il est sorti du hors jeu sur le but de Hajji).

Chihani, Boussoufa et El Arabi : n’ont pas eu suffisamment de temps pour s’exprimer ; de plus, quant ils sont rentrés, les carottes étaient, pour ainsi dire, déjà cuites.

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